CHAPITRE XVI

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Hello à tous, voici le chapitre qui conclue l'année 1940 ! Je vais devoir faire une toute petite pause scénaristique pour organiser les chapitres de 1941...mais pas de panique ! J'ai les idées, il faut juste que je les structure, en tant qu'écrivaine jardinière,ce n'est pas simple.Je vais faire au mieux, cela dit, il va y avoir de l'action 😉😈 allez, bonne lecture et n'hésitez pas à balancer vos théories !!! 🤍

























Mardi 31 décembre 1940, Vorselanges.













Mes paupières papillonnent longuement pour finir par s'entrouvrir avec peine. Mon crâne pèse trois tonnes et semble être enserré dans un étau qui broie encore et encore mes tempes endolories. J'essaie de me redresser mais c'est impossible, mes poignets sont solidement attachés par une corde à l'arrière de la chaise métallique sur laquelle je suis assise, ou plutôt, avachie comme une poupée de chiffon usée. Les filaments entaillent progressivement le début de plaie qui s'est créée dans ma peau, je ne peux pas bouger au risque de brûler davantage ma chair.

Depuis combien de temps suis-je ici, je l'ignore...

Le cliquetis régulier des gouttes d'eau dégoulinant le long du tuyau rouillé et s'écrasant sur le sol en béton me font basculer petit à petit vers la perte de ma raison, j'ai l'impression d'être coincée dans le mécanisme d'une horloge infernale.

Mes cheveux collent sur mon front trempé de sueur et alourdissent toujours plus le poids qui pèse sur mes épaules. Les goulées d'air que j'inspire sont chargées d'une odeur nauséabonde mêlant le sang et la crasse, j'en ai la nausée. Mes muscles me paraissent atrophiés, pris au piège de la position absolument pas naturelle dans laquelle je suis installée.

Dans mon champ de vision réduit, j'aperçois une table en ferraille sur laquelle sont disposés toutes sortes d'objets dont je n'ai même pas envie de connaître l'utilisation.

Je n'ai pas le temps d'inspecter les lieux plus que ça puisque la porte grinçante s'ouvre à la volée, dévoilant le responsable de ma misérable situation.

Une tornade de panique me noie dans son tourbillon et je me retrouve submergée par des vagues de frissons glacials terrassant tout optimisme sur leur passage. Je commence à m'agiter infructueusement, tirant sur mes poignets avec l'espoir futile que je puisse me libérer de mes liens. La corde arrache des morceaux de peau à force de frotter ma plaie mais qu'importe, l'instinct de survie prend le dessus.

Mon bourreau attrape un outil sur la table puis s'avance à pas calculés, comme un chat jouant à effrayer la souris, un sourire carnassier étirant ses lèvres. Une larme acide perle au creux de ma cornée puis dévale ma joue en avisant les gants que porte le SS, ce ne sont pas ceux habituels des officiers, non, ce sont ceux utilisés par les médecins ou autre chirurgien.

Il s'approche de moi, son uniforme noir se confondant parfaitement dans l'obscurité de la pièce. Je tourne la tête lorsqu'il arrive à ma hauteur, mon souffle erratique traduit amplement l'horreur que je ressens.

Mon cœur me transperce la cage thoracique, frappant de plus en plus vigoureusement contre mes côtes.

Le nazi attrape mon menton d'une main, et de l'autre, il fait glisser ce que je reconnais comme étant une pince de bricolage, sur ma jambe, depuis mon genou jusqu'à ma cuisse dénudée. Je me mets à trembler, à cause du froid d'une part, et de la terreur.

- Ma belle Fräulein, je vous avais bien dit de ne rien faire de stupide. Résistante et putain des Allemands, vous avez fait fort.

Il remonte toujours plus sur ma cuisse, scrutant ses propres gestes et se délectant de mon état de soumission. Je ne peux retenir mes sanglots lorsqu'il ajoute le contact de ses doigts à celui de l'objet glacé.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22 ⏰

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