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Mercredi 31 juillet 1940, Vorselanges.
Le soleil baigne mon bureau en ce début de matinée, les rayons diffus éclairent l'immense carte cadastrale dépliée sur la table, où toutes sortes de crayons attendent patiemment de redessiner le plan du village.
L'été nous fait pleinement honneur de sa douce présence et pourtant cela ne suffit pas à m'apaiser. Depuis au moins une heure, je m'acharne sur ce projet, pestant au moins toutes les cinq minutes (et c'est un minimum!) tout en claquant mes objets sur la surface en bois.
Je constate que le manque de sommeil commence à me jouer des tours, or, il m'est impossible de passer une nuit sans me réveiller ou être torturée par des cauchemars tout droit sortis des pires films d'horreur.
Le toucher de Dassler, le regard froid de Marie et mon agression ne cessent de me hanter, me noyant dans leur mer effroyable remplie de chimères prêtes à m'engloutir.
Pour couronner le tout, cet après-midi aura lieu ma première mission de résistante et comment dire que le stress me paralyse tellement que j'ai failli renoncer. Bien sûr, cela serait extrêmement dégonflé d'abandonner, mais dans un sens, en mettant un pied dans ce combat, je mets en danger mon oncle.
Sans compter ce maudit Dassler qui me tourne autour en permanence, je me demande bien s'il va me lâcher un jour, j'en doute fortement.
Ma mine dérape salement sur le plan tandis que le téléphone sur mon bureau se met à hurler.
- Bon sang de bon dieu ! grinçais-je, faisant tomber mon crayon en allant décrocher.
Les nerfs à vif, me demandant bien qui est le bougre qui me dérange en plein travail, j'attrape le combiné sans délicatesse.
- Mairie de Vorselanges, Alice Morange, j'écoute.
Ma voix agressive traduit parfaitement mon humeur massacrante, et ce, sans effort de ma part.
- Dieter Altmann à l'appareil, vous êtes convoquée à la Kommandantur dès à présent.
Il ne manquait plus que ça !
- Je travaille.
Un ange passe.
- Vous devez venir maintenant, Mademoiselle.
Je peste silencieusement, les coups de chaud de la colère électrisant mon corps bouillonnant.
- Entendu, tranché-je en raccrochant alors même qu'il n'avait pas terminé de me saluer.
Je pose mes mains à plat sur le bureau, inspirant une grosse goulée d'air, les yeux clos.
Je secoue la tête pour me ressaisir, le calme doit absolument reprendre le contrôle de mon être avant de me rendre à la Kommandantur. Qu'est-ce qu'ils me veulent encore ? Qui me convoque sur une matinée de travail ? Est-ce si urgent ?
Inutile de me mettre la rate au court-bouillon, j'attrape mes papiers d'identité pour éviter les problèmes avec les Allemands, puis me dirige vers l'ancien hôtel au pas de course.
Fulminant comme un dragon, je parcours la place de la mairie en quelques enjambées, me gardant bien de jeter des regards aux passants.
J'entre dans la bâtisse grouillant d'ennemis, et me dirige, sans tarder, vers l'accueil. Je me présente au jeune soldat, ce dernier ne devant pas avoir plus de 20 ans, visiblement assigné à recevoir le public.
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À Ceux Qui Nous Ont Offensés
Ficción histórica1940, Vorselanges, Bourgogne. Alice mène une vie paisible jusqu'au jour où les Allemands envahissent son village et sa maison. Elle, qui les déteste, se rendra vite compte que de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas. " Méfie toi de tout le monde...