XV

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Juste un petit mot avant de commencer : ce chapitre aborde des sujets sensibles, et je voulais vous en informer à l'avance. Vous trouverez des trigger warning (TW) avant les passages qui touchent à des thèmes comme :

Violences physiques et agressionsPensées suicidaires

Si vous préférez éviter ces passages, vous pourrez les repérer facilement. Prenez soin de vous pendant la lecture.

Livia

La nuit était d'un noir profond, teintée de mystère et d'angoisse. J'avançais dans les rues désertes, le cœur battant à tout rompre, reconnaissant cette silhouette familière. Là, au bout de la rue, se tenait l'homme que j'avais fui. La cicatrice sous son œil, celle que je lui avais infligée le jour de ma fuite, semblait briller à la lueur des réverbères. Cette marque était un symbole de ma survie, mais aussi de mes cauchemars.

Je m'approchai, chaque pas me rapprochant de ce visage qui avait fait naître tant de douleurs en moi. Il se tenait là, un sourire satisfait aux lèvres, comme s'il savait déjà que j'étais attirée vers lui, irrésistiblement, malgré la peur qui me tenaillait.

- Comment s'appelait-elle ? demandai-je d'une voix tremblante, l'angoisse percutant mes mots.

L'homme sourit, son regard moqueur se posant sur moi.

- Bonjour d'abord, rétorqua-t-il, amusé. On ne commence pas par des questions délicates sans un peu de politesse.

Je sentis la frustration monter en moi, mais je n'avais pas le temps pour ses jeux.

- Dis-le-moi, insistai-je, ma voix se faisant plus ferme.

Il s'approcha un peu plus, son sourire s'élargissant.

- Rosa, lâcha-t-il, comme si cela lui plaisait de voir l'impact de son mot.

Ce nom résonna dans mon esprit comme un coup de poignard. C'était elle, celle que j'avais oubliée mais qui revenait à moi comme un fantôme. La réalité m'assomma. J'avais perdu Alessandra à tout jamais, et la douleur m'étreignit le cœur.

Je me sentais au bord de l'effondrement, et l'homme, voyant mon désespoir, ne pouvait s'empêcher de se moquer de moi.

- Regarde-toi, dit-il avec une satisfaction malveillante. Tu es au bord de la crise, mais tu sais que rien n'est gratuit avec moi.

TW : violence et agression











Il se rapprocha, plaquant mon dos contre le mur froid. Je sentis la pression de son corps contre le mien, et l'odeur de sa cigarette me prit à la gorge. Il tenta de m'embrasser, mais une colère sourde me parcourut.

- Si tu ne veux pas une deuxième cicatrice, vas-t'en, rétorquai-je, la voix tremblante mais résolue.

Je le repoussai avec force, mes souvenirs me revenant en mémoire, me rappelant à quel point j'avais dû me battre pour ma liberté. Je n'étais plus la même fille qu'il avait connue.

Entre deux viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant