Chapitre 36

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Damian.

C'est drôle de voir la vitesse à laquelle les choses peuvent changer.

Elle a dit oui. Est-ce que je suis heureux ? Oui, bordel, je n'ai jamais été aussi heureux !

Durant tout le chemin, j'ai pensé à comment j'allais lui demander d'être ma petite amie. J'étais nerveux, très nerveux. Je n'ai jamais ressenti ce type de nervosité avant, surement parce qu'elle me rejette, qu'elle dise non. Après tout ce que je lui ai fait, j'aurais compris son ressenti si elle avait refusé. Je me suis réparé mentalement à accepter cet échec.

Finalement, elle est d'accord pour entamer une relation officielle avec moi. Dolce ne s'imagine pas à quel point ce simple « oui » a refait ma journée, ma semaine même.

Elle ne le sait peut-être pas encore mais je suis éperdument amoureux d'elle. Elle me fait ressentir les choses de manière décuplée. Si c'est ça être amoureux alors, je veux être amoureux d'elle pour le restant de mes jours.

- A quoi penses-tu ? Me demande-t-elle alors que je la raccompagne à l'entrée de l'hôpital.

- A nous, à tout ce qu'on fera à partir de maintenant. Je veux profiter de chaque seconde avec toi.

- Tu aurais dû me montrer ce côté adorable dès le départ, plaisante-t-elle.

- Non, sinon, ça n'aurait pas été pareil, ricane-je.

Elle porte dans une main le bouquet que j'ai ramené pour son père et son autre bras est enroulé autour du mien. Je ne cesse de la regarder, admirant chaque millimètre de sa peau qui tend vers l'ébène. Elle est époustouflante, troublante, ensorcelante. Et quand elle sourit ? Je tombe encore un peu plus amoureux d'elle.

- Dolce ?

Elle lève immédiatement la tête vers la voix qui l'a appelé et aussitôt, son humeur change. Elle perd son sourire, elle resserre son emprise sur mon bras. Je suis son mouvement du regard et croise le regard d'un homme que je reconnais en quelques secondes. C'est Harry, son ex.

Le regard d'Harry vacille entre Dolce et moi puis vers nos bras entrelacés. Il fronce les sourcils avant de me dévisager.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? La dernière fois vous avez dit ne pas la connaitre, déclare-t-il avec un ton accusateur.

Dolce nous regarde à tour de rôle, ne comprenant pas de quoi il parle. Je ne lui ai jamais dit que Harry était venu jusqu'à la maison pour la voir. Je n'ai pas permis que cela arrive et je le referai s'il le fallait.

Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel devant l'attitude de Harry. Je garde mon sang-froid, essayant de ne pas laisser la colère de l'autre homme m'énerver.

- On dirait que ma mémoire est revenue, réponde-je froidement. Et il s'avère que je connais effectivement Dolce.

Il se tourne à nouveau vers Dolce en ignorant ma réponse.

- C'est ton petit-ami ? lui demande-t-il.

- Oui, exactement, répond-elle fièrement.

J'observe l'interaction entre elle et Harry, ma mâchoire se serrant en voyant le regard de mépris sur le visage de Harry quand il la regarde. Je garde mon visage sans expression, essayant de paraître calme, mais à l'intérieur, je bouillonne de colère face à l'audace de son ex. Lorsqu'elle déclare fièrement que je suis son petit ami, mon agacement s'estompe légèrement, un soupçon de fierté satisfaite le remplace. Pourtant, je reste méfiant, attentif aux réactions de Harry.

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