Chapitre 44

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Damian.

-Alors comme ça, tu travailles pour les forces de l'ordre, Damian ? demande Stanley alors que nous entamons le plat préparé par sa femme.

-Oui, c'est ça, je suis policier.

-Ce métier te plait ? Tu ne le trouves pas un peu dangereux ?

-Il me plait beaucoup et ce n'est pas aussi dangereux qu'on le pense.

-C'est bien, tu sembles être un homme capable de protéger ma fille du danger... contrairement à d'autre qui sont des gringalets dans un corps d'homme et se laissent marcher dessus par des femmes.

Nancy tousse soudainement, en relevant la tête, je constate le malaise qu'il y a autour de la table. Je me retiens de rire en me pinçant les lèvres. Dolce, qui assise juste à côté de moi, pose sa main sur ma cuisse et la presse délicatement.

-Je trouve ça quand même étrange qu'un policier s'intéresse à une ex tôlarde, réplique Graciela.

-Pourquoi ? Elle est humaine tout comme toi, peut-être même plus que toi, riposte-je.

-Tu ne me connais pas, clame-t-elle. Je me doute que Dolce t'a raconté des horreurs sur moi.

-Non, pas du tout. Et même si c'était le cas, je ne vois pas pourquoi cela t'importes si tu es une bonne personne, dis-je en fourrant un bout de poulet dans ma bouche.

Elle me regarde, les sourcils froncés. Je lui souris narquoisement, je ne sais pas pour qui elle se prend mais, elle ne pourra pas dénigrer ma compagne en ma présence.

-Je ne penses pas que Dolce ait besoin de quelqu'un pour la protéger et la défendre, elle est assez grande pour ça, ricane-t-elle.

-C'est vrai, je n'ai besoin de personne pour me défendre. Cependant, c'est aussi ça aimer quelqu'un, le défendre coûte que coûte, quitte à se faire des ennemis, déclare Dolce en jetant un bref regard à Graciela. Tu devrais le savoir pourtant, toi qui es en couple depuis tellement d'années avec Harry.

-Tu as raison, ma fille, lance Stanley en la regardant avec un sourire fier. Cette fois, tu es amoureuse de la bonne personne.

Dolce rigole, pas le moins du monde offensé par les paroles de son père. Cela ressemble plus à une pique pour Harry. Ce dernier se racle la gorge.

-Le passé criminel de Dolce ne te dérange pas, Damian ? demande Harry en me fixant soudainement.

-Pas le moins du monde, sourie-je.

-Je commence à douter de tes capacités en tant que bon policier si tu tombes si facilement amoureux d'une-

-Harry, gronde Nancy qui n'avait encore rien dit jusqu'à lors.

-Il ne dit que la vérité maman, lance Graciela.

-Tu as bien pris le copain de ta sœur et tu considères cela comme le passé. Pourquoi n'ai-je pas le droit de penser que ce que Dolce a fait est le passé aussi ? riposte-je.

Tout le monde se tait pour me regarder. Mon regard reste braqué sur Graciela qui fait les gros yeux. Je ne permettrai plus qu'elle s'attaque à la femme que j'aime. Elle attaque, j'attaque aussi. Il faut qu'elle commence à se mettre dans la tête que Dolce n'est plus seule et qu'elle a quelqu'un pour la soutenir. Elle pense qu'on disant toutes ces bêtises, je prendrai mes jambes à mon cou pour fuir mais ce n'est pas le cas. J'ai eu assez de mal comme ça avec Dolce pour qu'elle se mette entre nous.

-Pourquoi m'attaques-tu ? Poursuit Graciela.

-Je n'emploie que le même ton que toi, Graciela. Ça fait un bon moment que tu t'attaques ainsi à Dolce et je n'ai rien dit par respect pour tes parents. Cependant, j'en ai assez, vois-tu.

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