Chapitre 39

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Dolce.

Personne ne m'a jamais aimée de la manière dont Damian m'aime. Cela n'a rien à avoir avec un amour familiale ou amical, cet amour-là est celui qu'il y a entre deux âmes sœurs. Je n'avais pas connaissance de l'intensité de mes propres sentiments, j'ignorais que je pouvais aimer aussi fort une personne au point d'avoir mal. Je pensais savoir ce qu'était l'amour, je pensais que ce que j'avais pu ressentir une fois pour Harry l'était mais ce n'était pas le cas. Je l'ai aimé oui, mais avec Damian c'est juste indescriptible.

Dès le départ, entre lui et moi, tout a été trop puissant. Notre haine pour l'un et l'autre, notre désir, nos sentiments naissants, cet amour qui nous embrase et nous consume. J'ai l'impression d'être plongée dans un état second, je ne me reconnais même plus. Avec Damian, je veux toujours plus, je veux tout, je suis insatiable. Dans ses bras, j'arrive à oublier la réalité, ma réalité. On a réussi à passer au-dessus de nos étiquettes, de nos passés communs, de nos peurs juste pour pouvoir nous aimer sans craintes.

Je ne regrette pas la manière dont nous nous sommes rencontrés et tout ce qui a suivi. La vie est ainsi faite et cela nous a permis d'être plus honnêtes l'un envers l'autre.

Debout dans la cabine de douche, je laisse l'eau se déverser sur moi. Je fais rouler mon épaule endolorie, un vestige de nos nombreux ébats avec Damian. Je n'ai jamais eu autant de courbatures d'aussi loin que je me rappelle. Je ne m'en plains pas, bien au contraire.

Je sens le vent soufflé dans mon dos avant que des mains ne se glissent sur ma taille. J'émet un geignement sourd alors que Damian se colle à moi et dépose un baiser sur mon épaule. Je me mets face à lui et le trouve en train de me scruter, ses pupilles dilatées au point où on les croirait noires. Je l'embrasse doucement sans chercher à aller plus loin, parce que nous savons tous les deux où cela pourrait nous mener. Il sourit contre mes lèvres, ses yeux cherchant dans les miens.

-Quelle agréable manière de dire bonjour, lance-t-il en me dévorant du regard. Tu aurais au moins pu me réveiller.

-Je ne voulais pas te déranger, tu semblais dormir profondément.

-Je me suis réveillé parce que je ne t'ai pas senti près de moi.

Il caresse doucement ma joue, c'est un de ses gestes affectueux favoris j'ai l'impression.

-Ça va être dur de revenir à la réalité, poursuit-il. Je n'ai pas envie de te lâcher, Dolce. On aurait pu rester dans ce chalet encore un moi entier.

Cela aurait été une mauvaise idée. Durant nos deux jours là-bas, nous avons passé cinquante pourcents du temps à faire l'amour, dix pourcents à manger, vingt pourcents à dormir pour récurer de nos ébats incessants et les autres vingt pourcents à baiser... ça on dit long sur ce à quoi aurait ressembler ce mois.

Nous sommes rentrés à hier soir à son appartement pour ne pas déranger Martha à cause de l'heure tardive.

-Et je serai rentrée à la maison, enceinte surement, plaisante-je.

-Ça ne m'aurait pas déplu, laisse-t-il sous-entendre.

Je lui donne une tape sur le pectoral, il fait semblant d'avoir mal avant de rire aux éclats. Mon cœur se réchauffe instantanément, il est adorable quand il est comme ça.

-J'aime beaucoup t'entendre rire...

Ses pommettes rougissent légèrement alors qu'un sourire ravi étire la commissure de ses lèvres.

-Douchons nous, je vais finir par être en retard, je ne veux pas faire attendre ta mère aujourd'hui.

Il attrape un gant de toilette sur lequel il verse mon gel douche, il se met à me nettoyer, effectuant de petits cercles sur ma peau. Ses gestes n'ont rien de suggestifs, il est juste doux et attentionné. Il s'accroupie et fait glisser le gant le long de ma jambe, malgré tout, je ne peux pas m'empêcher d'être un peu émoustillée par cette vision de lui. Je me pince les lèvres, tentant de rassembler mes esprits.

Burning HeartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant