Epilogue

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Un mois plus tard...

Si un jour quelqu'un lui avait que lui, Ugo Abatucci, serait en train d'essuyer ses mains moites d'anxiété, il aurait bien ri au nez de cette personne avant de lui asséner un coup de poing magistrale dans l'estomac. La réalité était pourtant telle, qu'il avait le trac. Il ne pouvait pas fumer pour se détendre, ni même boire un verre. Il avait même décidé d'arrêter la cigarette.

Après une discussion avec les parents de Louise, il avait accepté de se présenter au bal des débutants pour y recevoir la main de Louise. Un mois qu'il ne l'avait pas vue. Un mois qu'il ne dormait plus du tout. Un mois qu'il était à nouveau en sevrage. Tom et Paul McNamara l'évitaient comme la peste et Léon rasait les murs. Une fois, son homme de main lui avait suggéré qu'il était plus que temps qu'il aille la chercher. Lorsque Ugo lui avait demandé qui, Léon l'avait regardé droit dans les yeux et avait alors répondu : Votre épouse.

Louis et Amalia Kremer l'avaient informé du réveil de Louise et de l'évolution de son état de santé. Elle n'était apparemment pas dans une meilleure passade que lui. Privée de la danse pendant plusieurs semaines, elle n'avait pas pu passer le concours d'entrée à l'opéra. C'était l'ultime punition d'Emma.


***


Louise n'avait accepté qu'à contre cœur de se rendre au bal des débutantes. Elle voulait faire plaisir à ses parents qui avaient pris soin d'elle ces dernières semaines, et ce, même si elle était d'une humeur de chien à osciller entre colère et tristesse.

La bonne société New-yorkaise ne lui inspirait que du dégoût et de l'ennui. Elle voulait fuir New York et tout ce que cela impliquait. Emma, la danse et Ugo. Savoir qu'il était dans la même ville que lui et qu'elle ne pourrait plus jamais le voir était insupportable. C'était sa goutte d'eau.

Sa mère fixa le bandeau de dentelle à son chignon et y apposa une plume blanche assortie à son étole. Louise lui tendit ensuite les perles à disposer sur ses épaules et son buste. Instantanément, sa robe simple et blanche devint plus sophistiquée. Longue avec une courte traîne, elle soulignait le corps de Louise avec ses multiples voiles noués juste sous sa poitrine. Après avoir fardé ses joues et sa bouche, Louise enfila ses gants. Mme Kremer ajouta un bracelet de perles et diamants à son poignet gauche.

— Je ne connais pas ce bijou maman. Est-il nouveau ?

— Il l'est assurément. C'est un cadeau que nous te faisons.

— Il est magnifique. Merci...

Louise était très émue parce présent.

— Non, s'il te plaît ma chérie, ne pleure pas. Nous avons passé trop de temps à te préparer, je ne pense pas que ton père puisse en supporter d'avantage.

— Tu as raison, répondit Louise avec un léger rire.

Amalia prit sa fille dans ses bras et l'embrassa sur le front.

— Tu es encore plus magnifique que ce bracelet.

Louise lui sourit et pris une grande inspiration.

— Allons-y. Je ne voudrait pas que papa perde ses pieds.

— Mes pieds vont très bien jeune fille ! Je vous entends. Sort d'ici maintenant que je puisse statuer de ta présence à ce bal ou non.

— Louis Kremer, ne fait pas le loup, le prévint Amalia.

— Elle est et restera ma fille. Quand bien même c'est une femme que je vois ce soir.

Il avança vers Louise et l'embrassa sur le front. Ils échangèrent un regard sans mots dire. Il n'était pas nécessaire d'exprimer ce que leurs yeux reflétaient.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 03 ⏰

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