17. Petite soirée.

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HEESEUNG.






Ce moment qui jusque là, se déroulait à merveille éclate en morceau.

Je lorgne avec mépris Jay et son chat de gouttière. Il a beau me répéter qu'il s'agit d'un american curl, je le ramène sans cesse à ce surnom dont il a hérité dès les premiers jours. Mon censé meilleur ami est le premier à s'abattre sur la chaise à mes côtés.

Même mon regard terrifiant n'est pas assez compréhensif pour lui indiquer qu'il tombe au mauvais moment. Le chat est bien plus hésitant, toujours noyé dans un gros pull en laine qui dévoile ses clavicules et quelques anciens bleus.

Aujourd'hui, il a les cheveux blonds et des lunettes de vue.

Il paraît hésiter, comme si j'étais un être effrayant. Du coup, j'accentue mes phéromones brutes qui ne font qu'augmenter son angoisse. Il frissonne et recule de quelques pas, baissant les yeux.

C'est ça, cache toi. Emporte Jay et cassez vous.

— Tu es Jungwon, n'est-ce pas ? S'exprime aussitôt mon renard.

— Et moi c'est Jay. Tu t'en rappelles— ok tu t'en tape, conclu ce dernier après avoir reçu un vent à sa présentation.

Mes bras se resserrent contre mon torse, mes sourcils se creusent. Jay est royalement ignoré par le renard. À croire que son existence n'est que poussière. Bienvenu au camp. Qu'il est difficile de capter l'attention de Sunoo.

Le chat soulève la tête avec difficulté. Il hésite un moment.

— Ça va ? S'enquit Sunoo.

Est-ce qu'il m'a déjà demandé si j'allais bien ? D'un coup, ce chat prend toute son attention. Je ne sais pas pourquoi ça me met en rogne. C'est comme si je n'existais plus.

— Euh, o-oui. C—... coucou, tente de saluer le blond.

Je soupire en plus. Sunoo lui sourit et se rapproche.

— Salut, lui dit-il avec aisance.

Il se penche légèrement vers l'avant, le surplombant de sa taille. Il est vrai que le chat est petit et minuscule dans ses vêtements de tous les jours.

— Et, t-toi ? Euh, ça va ?

— Wep ! Je pète la forme.

Le sourire de Sunoo s'agrandit. Moi je n'ai pas eut droit à un tel sourire aux premiers jours. Qu'est-ce que l'autre chat de gouttière a que je n'ai pas ? Juste parce qu'il a une gueule mignonne ? Je peux l'être encore plus (réf).

— Eh d'ailleurs, j'espère que ces types ne t'ont plus embêté. Dis-le moi s'ils continuent leur conneries.

Le blond se pince les lèvres, le visage rougissant pour je ne sais quoi. Dans l'action, ses joues se creusent et dévoilent ses fossettes. Ses mains forment un poing qui tiennent fermement les pans de son pull. Qu'est-ce qui lui arrive ? Il fredonne un léger gémissement.

Puis se courbe à quatre-vingt-dix degré, le dos droit.

— Pardon ! C'était ma faute. Je ne suis pas revenu à temps.

Certains regards plongent vers nous, curieux de comprendre ce qui se trame. Jay effectue un rire nerveux. Lui qui semblait plus tôt, plus occupé à dérober le petit pain du panier nous partage un regard gêné.

Won, on en a déjà parlé. Ce n'est pas ta faute.

Won ? Je savais déjà qu'il se passerait quelque chose entre ces deux là. Cependant, je ne pensais pas qu'ils seraient à l'étape des surnoms aussi vite.

𝐇𝐘𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄𝐒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant