𝐇𝐘𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄𝐒

41. Sentiments.

SUNOO.

Lui montrer. J'ai cru à une blague.

Or il serait fou de penser que Heeseung plaisante. Je suis dans une position délicate. Depuis quand je fais ce genre d'erreur ? On va dire que c'est la fatigue d'accord ? Ce n'est pas possible. J'ai envie de coudre mes lèvres.

Le pire, il ne me laisse aucune échappatoire. Je suis coincé. Je ne peux pas essayer de le convaincre. Il est bien trop diabolique pour avoir un peu de bonté dans son cœur. Et puis, il faut dire que les bouffées de chaleur n'aident en rien.

Mes chaleurs. Je ne les ais même pas.

Alors, comment se fait-il que je me sente comme ça ? Je voulais prendre une douche avec lui. J'ai envisagé que ça aille plus loin. Mais faire ce qu'il demande... oh bon sang j'ai le cœur qui palpite rien que d'y penser.

Avoue ça te tente.

Non. Je, devant lui, ce n'est pas, bon, j'avoue.

Il se rapproche — comme s'il n'était pas déjà assez prêt — le regard attentif, la patience se consumant dans ses yeux. Rouges. Bon oui d'accord c'est, hum, excitant ? Et en même temps, embarrassant.

C'est ça, un mélange de honte et de plaisir. Je ne pensais pas que ça procurerait une telle sensation. J'ai pas fait de folies dans ma vie moi, à part des pipes. Donc oui, je suis curieux, et puis, il m'attire.

J'inspire pour— non mauvaise idée, je n'aurais pas dû faire ça. L'odeur d'épice me colle à la peau. C'est comme au premier jour où j'ai rencontré l'alpha. Ou l'Enigma. J'avais les jambes cotonneuses.

Aujourd'hui encore j'ai l'impression d'étouffer. En même temps, qu'est-ce que c'est plaisant. Je garde les lèvres entrouvertes comme si respirer par le nez n'était pas suffisant et souffle un d'accord à peine audible.

Les yeux de Heeseung se mettent à briller d'excitation, il libère mon bras droit. Je ramène ce dernier près du corps, m'arrêtant au nombril. Il me fixe avec une telle intensité que je ne peux pas m'en dérober.

Le simple fait de toucher mon ventre me donne des frissons. J'ai envie de rester là un moment ; je me met à tourner autour du nombril. Ça crée des chatouillis qui m'envoient des spasmes électriques.

Et quand j'appuie dessus, une nouvelle sensation naît plus bas, tout chaud.

Heeseung dévore chacun de mes gestes du regard, comme s'il avait peur de laisser une miette s'échapper. Ce silence, et lui, et tout ça, je ne sens déjà plus de force dans mes jambes.

Montre-moi.

Ma main glisse d'elle même vers la source de chaleur.

Devant lui.

Je deviens fou un peu. Je me revois sous la douche, le jour où il est partie. Lorsque j'ai pressé mon pouce contre mon clitoris.

En pensant à lui.

En l'imaginant tout près. Je ravale un bruit suspect qui a faillit m'échapper. Et je sais que ça ne lui plaira pas. Quelque part, un sourire narquois m'aurait possédé, face à l'idée.

Mais je n'oublie pas que celui qui est mal actuellement, c'est moi.

Son attention est rivé sur mes doigts. Je cherche l'entrée, une légère fente entre deux grandes lèvres. Dès que mon ponce s'y faufile, je papillonne des yeux. Ok, c'est encore plus intense que la dernière fois.