Blood Fragments

43 : Éphémère...

Vous savez ce qui me plaît avec cette application?

C'est qu'on peut raconter une histoire, sans que vous ne vous doutiez une seule seconde qu'elle soit
vraie.

Une histoire, où tout ce que vous pouvez faire, c'est vous demander où commence le réel et où se termine l'imaginaire...

Sans que personne ne sache notre réel identité, et jusqu'où va notre réelle implication dans cette histoire...
Ps : Rassurez-vous, je ne fuis pas un réseau de trafic d'organes.

Sur ce bonne lecture.
Ou pas...

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Alma

Ne le voyant pas dans le salon, je lance le pas en direction de sa chambre, prête à en découdre, et mes pas s'arrêtent voyant le dos du corps imposant d'Alec, immobile devant le télescope.

C'est bien celui que je lui ai choisi en magasin.
Et Jude a finalement réussi.

L'adrénaline et la colère qui m'animaient s'estompent peu à peu.

Je m'appuie contre l'encadrement de la porte, sentant mes poumons se contracter.

- Je suis désolée d'avoir abîmé ton ancien télescope, balbutié-je en cherchant mes mots, sentant l'étau se resserrer dans ma gorge.

Mon sang bouillonne dans mes joues, tandis qu'Alec reste toujours dos à moi, les muscles de son dos se tendent. Ainsi que mon corps ne sachant pas ce qu'il pense.

J'aperçois le masque qu'il portait quelques instants plus tôt posé sur son lit, il continue à se terré dans un silence.

Lentement il se retourne, pour me faire face, ses yeux me fixent avec une intensité que je ne lui avais encore jamais vue.

Un frisson s'empare de mon corps, prenant mon âme au passage.

- Pourquoi ? M'interroge-t-il lentement, d'une voix rauque, c'est comme s'il cherchait un piège, comme si la confusion l'avait envahi.

Et bordel, je n'arrive même plus à maîtriser ma propre respiration.

- Je ne voulais pas que tu perdes la seule chose qui te rattache au moment où ta vie n'était pas encore souillée, m'expliqué-je, les mots sortant de ma bouche.

Les lèvres d'Alec s'entrouvrent légèrement tandis qu'il continue de m'observer avec la même intensité, faisant battre mon cœur à toute vitesse.

Il s'approche de moi, réduisant la courte distance qui nous sépare. Je dois lever la tête pour maintenir le contact visuel.

- Pourquoi ? Répète-t-il, comme si ma réponse ne lui convenait pas.

- Je te l'ai déjà dit, souligné-je.

- Pourquoi ? Gronde-t-il fermement, ma dentition se resserre tendis que mes ongles s'enfoncent dans la paume de mes mains.

- Parce que je ne voulais plus de cette situation ok, j'ai pas envie que tu me détestes ! Satisfait ? Je riposte en haussant le ton de plus belle.

Sa tête s'incline légèrement sur la droite me toisant sans rien ajouter de plus se contentant de m'observer comme si j'étais une bête curieuse.

Rapidement je sens sa main recouvrir l'arrière de ma tête, puis la seconde suivante mon visage se retrouve plaqué contre son torse.

Mon corps se tend rapidement sentant mon cœur battre, à toute vitesse.

C'était si inattendu que j'en reste figée, je sens la chaleur de son corps, sa main recouvrant l'arrière de ma tête.