Blood Fragments

37 : Dans l'eau...

Me revoilà...
Pour votre plus grand plaisir ou pas...
Allez, plus sérieusement, j'ai une petite question.
Je me suis toujours demandé, pour ceux bien sûr qui continuent de lire Blood Fragments.

Quel est le premier mot qui vous vient à l'esprit quand vous pensez à cette histoire ?

Sur ce bonne lecture.
Ou pas...

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Alma

Tic tac
Tic tac
Tic tac
Tic tac

Un compte à rebours s'est enclenché dans mon cerveau depuis que nous avons franchi le seuil du bureau de Carl, et il s'est accéléré depuis que nous lui avons expliqué notre débrief concernant le fait que le conteneur était vide.

Dans l'entrepôt, lorsque Tyler m'a rejoint devant le conteneur, j'ai feint la surprise en découvrant qu'il ne contenait rien d'autre que des meubles poussiéreux.

- Donc, vous êtes en train de me dire que le conteneur, normalement rempli de huit personnes, était vide ? C'est bien ce que vous me dites, n'est-ce pas ?

Tic tac.
Tic tac.
Tic tac.

Le regard que nous adresse Carl est indéchiffrable. Je reste assise aussi droite qu'une règle malgré le stress qui me dévore les entrailles.

Tyler est assis à mes côtés, et du coin de l'œil, j'aperçois sa jambe bouger de nervosité.

- Oui, je réponds d'une voix assez forte pour affirmer mes propos. Sans que je m'y attende, un fracas traverse la pièce, Carl vient de lancer un vase contre le mur.

- Généralement, les conteneurs sont vérifiés, et même enregistrés par la vidéosurveillance. Ils sont revérifiés une fois qu'ils sont arrivés sur le sol, et avant d'être expédiés, s'exclame Carl en se levant tout en donnant un coup de pied dans son fauteuil.

Tic tac. Tic tac.

Alors que je m'apprêtais à dire une connerie qui allait sûrement m'enfoncer, la porte s'ouvre, laissant entrer un corps massif, avec une aura contagieuse.

Mes yeux se tournent vers mon ex-compagnon de fuite à la recherche d'une quelconque réponse concernant les enfants.

Mais son regard à lui ne croise jamais le mien, il croise les bras, restant immobile, observant le matériel que son géniteur vient de détruire.

Le rictus qu'Alec arbore sur ses lèvres suffit à enflammer Carl.

- Et toi, où tu étais, bordel ? Renchérit-il à l'encontre d'Alec.

- Dans une zone humide, confortable et putain de serrée, répond cet insolent avec un calme sidérant.

Nom. De. Dieu.

- Au lieu de superviser la mission, tu étais en train de baiser, c'est ce que tu dis ?

- Exactement, quel esprit d'analyse, le vieux.

- Je vais t'étriper et te donner à bouffer aux chiens.

- Quelqu'un doit payer pour l'argent que je viens de perdre, intervient Carl.

Mon souffle se coupe et mes yeux se ferment à l'instant où je sens le métal d'un canon sur mon front.
Boum.
Mon compte à rebours s'arrête.

C'est avec horreur que je rouvre les yeux. Tyler me regarde, les yeux écarquillés, les veines de son front gonflées par une colère silencieuse.

Ma tête refuse de se tourner vers Alec.

La pièce est tellement silencieuse, que l'on pourrait entendre les mouches voler tant la pression est à son paroxysme.

- Elle n'y est pour rien ! Intervient Tyler en se levant faisant un pas vers moi.