L'Éveil de Rad

36 6 11
                                    


Musique conseillée : Velvet Nostalgia in the Rain (ou take a break in the wild - dreamy relaxing Zelda music ambience )

La forêt de Kalthera était un lieu d'une beauté intimidante, où chaque arbre semblait avoir mille ans, et où chaque souffle du vent portait Les Échos d'un passé oublié. Les fougères qui tapissaient le sol diffusaient une lumière phosphorescente mélangée à un brouillard mystérieux à la tombée de la nuit, un spectacle inspiré des forêts bioluminescentes de Avatar.

La lumière de la lune voilée par une fine couche de brume filtrait à travers les branches tortueuses des arbres. Leurs feuilles, en déclin automnal oscillaient entre des teintes dorées fanées et brun rouille formant un tapis doux qui amortissait chaque pas. Des champignons bioluminescence parsemaient le sol, et les troncs, émettant une lueur bleutée. Le bruit des insectes remplissait l'air d'une symphonie subtile : des grillons qui stridulent doucement, des lucioles qui bourdonnent faiblement, et le bruissement léger de minuscules ailes. Ces sons se mêlaient à ceux de la forêt, comme le craquement lointain d'une branche ou le souffle léger du vent qui s'insinuaient entre les troncs. Par moments un cri d'oiseau nocturne ou le craquement soudain d'un animal se faisait entendre.

À chaque pas, Rad ressentait une connexion étrange avec ces terres.Chaque pas invitait à la découverte d'un secret ancien. Elle sentait les pulsions de son cœur battre entre ses cages thoraciques, l'odeur humide et parfumée d'une pluie récente de l'environnement mélangé aux variétés de plantes infinis du lieu remplir ses poumons. Ses joues et le bout de son nez avaient rougis à cause du froid pénétrant ses entrailles malgré sa chevalière en or. Ses cheveux d'un roux rougeâtre presque sang longs et légèrement ondulés valsaient doucement avec le vent.

Une tension pesait dans l'air, comme si la nature elle-même retenait son souffle face à une menace invisible. Un silence calme étrange qui s'apprêtait à être rompu.

Elle était seule. Mais au fond d'elle, elle ressentait une présence qui l'accompagnait à chaque pas, dans chaque étape de sa vie et qui la consolait dans cette solitude sans fin aussi profonde que les abysses des océans dévastés.

Rad savait que cette beauté féerique du lieu n'était qu'un voile. Kalthera était désormais un territoire en déclin, pillé par les drones de Tervaniss, cette cité futuriste où la technologie avait remplacé l'âme humaine..

Rad avançait lentement, Luxaria accrochée à son dos. Elle repensa aux enseignements de son maître d'armes, un vieil homme qui avait fui Tervaniss après que les IA eurent pris le contrôle de sa famille.

***
— "L'intelligence sans cœur, c'est le chaos, Rad," lui disait-il. "Tu peux avoir la lame la plus affûtée, mais sans âme pour la guider, elle n'est qu'un outil."
***

Ces paroles résonnaient à chaque fois qu'elle regardait Luxaria, cette épée ancienne qui semblait vivante. Était-elle seulement digne de la porter ?

Soudain, un bourdonnement métallique rompit le silence. Rad se figea, ses sens en alerte. Son cœur battait à mille à l'heure comme s'il allait exploser comme une grenade dégoupillé.
Les drones Ravenix apparurent, se déplaçant avec une fluidité presque organique. Ces machines sphériques, recouvertes de métal noir brillant, étaient dotées de multiples lentilles rouges qui clignotaient comme des yeux.

Chaque mouvement des Ravenix était calculé avec une précision terrifiante.
Il recommençait à pleuvoir, comme si le ciel était en train de pleurer sur le sort de ces terres autrefois au destin joyeux, bercé par une paix sans lendemain. Quelque chose avait brisé l'avenir du cours du temps et avait bouleverser l'univers du passé.

Rad dégaina Luxaria, qui s'illumina instantanément d'une lumière dorée. Une aura majestueuse et mystique l'entourait comme si elle était une chevalière légendaire qui venait de s'éveiller, mais qui n'était pas encore au maximum de sa capacité. Le premier drone fonça sur elle à une vitesse fulgurante, mais elle esquiva d'un mouvement fluide, tranchant la machine en deux d'un coup précis.

Le combat était chorégraphié avec des mouvements aériens et une tension palpable. Rad, malgré son expérience, commençait à fatiguer.

— "Ce n'est pas la force brute qui compte, Rad. C'est la précision," se répétait-elle.

Alors que le dernier drone explosa, un petit renard-drone émergea des buissons. Oris boitait, ses pattes mécaniques scintillant dans la lumière de Luxaria.

Rad :
— "Tu parles ?"
Oris, sarcastique :
— "Oui, et je danse aussi, mais ce n'est pas le moment."
Rad, levant un sourcil :
— "Un renard sarcastique. Génial."
Oris :
— "Et toi, une chevalière qui parle aux machines. Nous sommes faits pour nous entendre."

Guidée par Oris, Rad atteignit un temple en ruines, caché au cœur de la forêt. Les murs du temple étaient ornés de fresques représentant des scènes de batailles mythiques. L'une d'elles montrait une femme tenant une épée lumineuse, entourée d'êtres mi-machines, mi-humains. Une ambiance spirituel régnait dans ce lieu sacré.

Rad s'approcha de la fresque, et une lumière dorée enveloppa l'épée Luxaria. Une voix elfique douce et ancienne murmura : "Réveille le fil du temps."
Elle se recula par surprise et empoigna plus fermement son épée en essayant de comprendre d'où venait cette voix et ce que cela signifiait.
Le fil du temps ?..

Vision.
Rad vit un monde futuriste en ruines, où des machines géantes parcouraient des cités détruites. L'IA avait prit le contrôle du monde, les humains étaient esclaves et servaient de nourriture électrique aux robots. Elle se vit elle-même, seule, face à une armée. Puis un mot apparut dans le ciel : Luxem.

Rad tomba à genoux, essoufflée. L'impact de son épée sur le sol résonnait dans le temple. Oris s'approcha de Rad pour voir si tout allait bien.

Rad, confuse et essayant de contenir sa peur:
— "Luxem... C'est quoi ?"
Oris, sérieux pour la première fois :
— "Ce n'est pas une chose. C'est une réponse. Mais tu n'es pas prête."

RAD ( SF, Romance, IA, futur)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant