La fin est proche!

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Après l'épisode de la rivière, Legolas et les hobbits avancèrent bien plus sereinement maintenant que les elfes les escortaient. Leurs arcs dans le dos, ils chevauchaient leurs montures avec une grâce qui leur était propre.

Après de longues heures de route, ils arrivèrent à une faille entre les rochers, au pied des montagnes. Ils étaient obligés d'avancer l'un après l'autre, les elfes ouvrant et fermant la marche.

Au bout de quelques mètres, ils débouchèrent sur une vallée entourée de hauts murs de roche. Les rayons de lumière qui arrivaient illuminaient la rivière, l'embrasant de mille feux tandis que le soleil se couchait.

Fondcombe, surplombant l'eau, était un assemblage harmonieux de tours, de colonnes et de vastes bâtiments. La végétation ajoutait une pointe de nature et de désordre dans ces grandes pièces de pierre blanche étincelante.

Un grand chêne emplissait la salle où arriva le groupe, les surplombant totalement.

Un elfe marcha vers eux, ces longs cheveux d'ébène pendaient le long de sa silhouette. Il leur parla alors ton chaleureux :

-Bienvenue à Fondcombe, amis de Gandalf ! Je me nomme Elrond, et je suis le seigneur de Fondcombe. Le mage gris va bientôt arriver, il m'a prévenu qu'il avait été retardé. Vous êtes mes hôtes pendant tout la durée de votre séjour, un bon lit et un bon bain vous attendent tous.

Il se tourna vers Legolas, et ajouta d'un ton un peu plus grave :

-Si vous voulez bien me suivre, Legolas Vertefeuille, il nous faut discuter de choses importantes d'elfe à elfe. »

Pendant que les deux elfes s'éclipsaient dans une salle adjacente, les hobbits ne se firent pas prier et envahirent les cuisines.

Les hobbits ont pour habitude de prendre six repas par jours, et ils entreprirent de rattraper tous ceux qu'ils avaient sautés durant leur voyage.

Ils dévalisèrent donc le garde-manger, sous les regards mi- amusés, mi- effarés des cuisiniers.

Dans une autre pièce, Elrond invita Legolas à s'assoir sur l'un des nombreux sièges que la salle comptait. Il lui demanda alors d'une voix toujours calme :

-Il me semblait avoir entendu dire qu'Aragorn vous accompagnait également, ainsi qu'un garçon plutôt étrange. Mais je ne les vois nulle part. Où sont-ils donc ?

Legolas fixa les yeux de l'elfe, ses yeux brillaient, signe d'une profonde tristesse chez les elfes des bois, êtres profondément réservés, avant de répondre :

-Ils ont décidés de nous offrir du temps pour fuir... Ils ont affronté les orques pour que nous leur échappions. Mais aucune nouvelle depuis ce jour et je crains que ces sombres créatures aient eu raison d'eux. »

Elrond se leva alors, son visage fixe laissa voir pour la première fois une émotion : la stupéfaction. Il se leva et s'approcha de la fenêtre, observant le paysage à travers cette ouverture. Il y resta quelques minutes, à contempler les elfes qui vaquaient à leurs taches. Puis, après avoir longuement réfléchi, il se retourna :

-Je connais Aragorn, et s'il a transmis ses valeurs et son courage au garçon, une vingtaine d'orques n'auraient pas suffi pour les vaincre.

-Ils n'étaient malheureusement pas seuls, ajouta Legolas, un homme bien plus puissant qu'un simple orque les accompagnait. D'après Aragorn, il s'agirait de la Main Noire. Revenu d'entre les morts dans le but d'accomplir la volonté de son maître.

Elrond se tut, mesurant les paroles de Legolas. Il finit par appeler un elfe, et lui ordonna de faire parvenir un message à tous les royaumes.

Un conseil réunirait tous les émissaires, dans le but de trouver une solution contre la menace nouvelle.

Quelques jours plus tard, tous se retrouvèrent dans la salle du Grand Chêne.

Tous les émissaires ainsi que les hobbits s'y trouvaient. Au centre de cette assemblée, l'Anneau Unique était posé.

Les nains étaient représentés par Gimli, fils de Gloìn. Son père avait fait partie de la compagnie qui avait repris Erebor aux griffes du dragon. Ce jeune nain avait immédiatement accepté l'invitation, non pas par attirance pour les elfes, mais uniquement pour prouver sa valeur et celle de ces congénères.

Pour ce qui est des hommes, l'émissaire était le fils ainé du régent du Gondor, Boromir. Large d'épaules, un bouclier rond fixé dans le dos, son épée au fourreau, ce dernier avait l'apparence d'un vrai guerrier.

Les elfes n'avaient désigné d'émissaire pour leur race, Legolas prenant naturellement cette place en tant que fils du roi Thranduil. De plus, l'elfe était également connu pour sa participation pendant la Bataille des Cinq Armées. Il avait alors tué Bolg, le fils d'Azog le Profanateur.

Elrond était au centre, s'efforçant de diriger l'échange à des fins productives et ainsi d'éviter tout conflit. Gandalf était assis sur un banc. Le mage gris avait échappé à Saroumane, qui était censé être le chef de son ordre. Il avait réussi à lui échapper à l'aide de ses amis les aigles, et il veillerait désormais sur l'Anneau Unique ainsi que son porteur.

Elrond finit par parler, les discussions cessèrent immédiatement :

-Bienvenue à tous ! Je vous ai appelé car le sort de la Terre du Milieu en dépend. Mais avant de parler de l'Anneau de Sauron, je tiens à vous annoncer une triste nouvelle.

Il se tut quelques secondes pour être sûr d'attirer l'attention de tous, avant de continuer :

-Aragorn, fils d'Arathorn, est tombé au combat. Il a été abattu par la Main Noire, revenu par-delà la mort. Je dois également vous apprendre que Saroumane le Blanc nous as trahis, se ralliant à Sauron.

Les murmures avaient repris au fur et à mesure que l'elfe leur exposait la situation. Chacun finit par prêter serment de venger le premier, et de faire tout pour éliminer le second. Ils poursuivirent sur le sujet suivant, le plus important : l'Anneau Unique.

Pendant que le débat faisait rage à Fondcombe, Matt se réveilla brutalement, intrigué par le bruit qu'il percevait. Ce qu'il vit le fit pâlir : Une armée d'orques quittait le campement, bien plus qu'il ne pensait y en avoir.

Le plan de Saroumane était lancé.

Ce dernier s'approchait d'ailleurs de lui, donnant des ordres aux quelques orques qui restaient là. Il daigna enfin adresse la parole à Matt, qui était resté au sol, dans la boue.

-Je te laisse une dernière chance, parle et tu pourras même repartir dans ton monde quand tout sera fini !

Matt ne parla pas, s'efforçant encore une fois de ralentir autant que possible le projet du mage.

-Tu sais très bien que tu n'as aucune chance de t'en sortir autrement, dit alors Saroumane, la Main Noire est partit accompagner son armée pour éliminer les humains, les elfes et les nains. Ils mourront tous, jusqu'au dernier ! Je te laisse échapper à ce massacre en échange d'un petit service.

Déstabiliser un ennemi est le meilleur moyen de lui faire commettre une erreur, Matt tenta alors le tout pour le tout, releva la tête et cracha d'un ton brusque :

-L'avenir est déjà écris ! Tu vas mourir bientôt tout en observant ton domaine se faire détruire ! Mais tu peux encore te rattraper en quittant Sauron, et en nous aidant à le détruire !

Saroumane parut soudain en colère, de petites étincelles émergeaient de son bâton tandis que ses yeux semblaient lancer des éclairs. Il se détourna et s'éloigna rapidement tout en disant d'une voix grave :

-La fin est proche ! Le jour le plus long de l'année marquera l'anéantissement des peuples libres de la Terre du Milieu ! Et j'ouvrirai la porte pour y déchaîner les enfers !

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