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TOUJOURS DANS LA PEAU D'IBRAHIM.
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| Treize Heures
J'étais présent physiquement, mais ma tête n'était plus là. J'étais allongé sur mon canapé , la vérité je sais même pas quoi faire .
Cette nuit j'ai fait que vomir , je sais même pas pourquoi .
J'arrive même pas me lever , j'ai des douleurs mais sans en avoir . Je crois c'est psychologique
Ça sonne à la porte, une fois deux fois wesh quel bail ? Sûr, c'est Khady qu'elle rentre même pas chez moi je vais même pas me lever pour l'ouvrir.
Ça résonne encore une fois .
Moi: YA QUOI?
?: eh الله! Mais Ibrahim, ouvre, c'est ta mère!
Je me lève en sursaut, et jette tous les paquets de cigarettes derrière le fauteuil si elle voit ça, elle va me tuer elle aussi.
Je l'entends s'impatienter du coup, j'ouvre.
Moi: Salam Aleykoum.
Maman: Wa Aleykoum Salam- eh Ibrahim, ça sent le renfermé, faut ouvrir la fenêtre. *entre*.
Je pars ouvrir la fenêtre.
Maman : EHH ! Ibrahim c'est quoi ça ? Pardon faut pas me dire que c'est cigarettes que je vois hyn.
Moi: *me gratte la tête* maman si si , mais ce-
Maman: donc depuis ce temp t'as pas arrêté ?
Moi: si mama mais j'étais obligé , cette nuit, j'ai très mal dormi, c'était pour décompresse un peu.
Maman: il y a d'autres moyens de décompresser, tu aurais pu dormir à la maison.
Moi: hm.
Maman: Ibrahim, je sais que c'est compliqué, mais s'il te plaît faut pas retomber dedans toi-même tu sais comment ça t'a fait du mal et puis t'as t'as réussi à arrêter ça faut pas retomber dedans.
J'avoue avant, j'aimais trop fumé ma mère elle m'a cramé elle a trop été déçu et depuis j'ai essayé d'arrêter, mais je fume dans certaines circonstances comme celle-ci par exemple .
Moi: t'inquiète, mama, je vais pas reprendre.
Maman : j'espère bien, hein. Parce que, si je te revois avec ça encore une fois, je te tire les oreilles devant tout le quartier.
Elle me regarde, les bras croisés. Je sais qu'elle veut pas me faire la morale, elle a juste peur pour moi. Mais j'sais pas comment lui dire que j'suis en train de sombrer, que j'arrive plus à respirer depuis ce jour-là.
Moi : mama... j'crois que j'vais pas bien.
Maman : je sais, mon fils. Depuis que vous avez perdu Hismaela , t'es plus le même. Mais faut pas te laisser couler, d'accord ? Faut rester fort, pour lui.
Moi : mais j'y arrive pas, mama... je revois son visage tous les soirs, j'entends ses pleurs alors qu'il a jamais crié. J'suis en train de devenir fou...
