◈Chapitre 21◈

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Putain elle est à qui cette bagnole ? Une superbe Audi noire toutes options j'en suis sûr et en plus avec chauffeur. Elle est garée dans l'allée là où j'étais garé avant de partir. Molly a de la visite apparemment, j'espère qu'ils ne resteront pas longtemps, car après cette journée elle a besoin de repos. Elle avait cessé de pleurer, mais le chagrin était toujours aussi fort. Sur le chemin du retour, je me suis arrêté au resto chinois pour éviter à Molly de faire la cuisine.

— Molly ? Je suis de retour. Dis-je en criant depuis l'entrée.

— Dans le salon Stan. Me crie-t-elle en retour.

Je dépose les plats cuisinés dans la cuisine puis la rejoins, elle n'est évidemment pas seule. La vieille du cimetière est là, elle me fixe puis s'approche de moi, mais je recule en arrière.

— C'est quoi ça bordel ? dis-je à Molly, mais elle s'en va et me laisse seul avec l'autre. Je sens que je vais tuer ma femme de mes propres mains.

— Bonjour, Stanley, je suis ta grand-mère Agathe. Me dit-elle en me tendant la main que j'ignore volontairement.

— Que voulez-vous ? Dis-je d'un ton sec.

— Seulement faire connaissance mon petit.

— Je ne suis pas votre petit, allez-vous-en ! Vous perdez votre temps.

— Aussi sauvage que ton grand-père, je le vois bien en toi. Tu lui ressembles tellement. Dit-elle avec un léger sourire.

— Que voulez-vous ? répétai-je.

— Ne peut-on pas parler un instant ? J'ai vu la photo de ta fille, elle est très belle.

— Laissez ma fille en dehors de ça ! dis-je d'un ton menaçant.

— Que tu le veuilles ou non, elle est mon arrière-petite-fille. C'est une Hamilton !

— Non c'est une Mercer ! les poings serrés.

— Ton grand-père et moi-même n'avons rien à voir avec le comportement honteux de ton père, tu peux me croire. Nous ne savions même pas que tu existais, car si nous l'avions su jamais on ne t'aurait mis de côté. Tu es de notre sang, notre avenir Stanley. Ton grand-père est parti trop tôt, mais il aurait été fier de te rencontrer, j'en suis sûre.

— Vous avez créé le monstre qui est mon géniteur alors désolé, mais je ne vous veux pas dans ma vie. Je ne suis pas un Hamilton et ne le serait jamais ! Sur ce, s'il vous plaît partez et ne revenez jamais. Dis-je avec colère.

— Tu es en colère et je comprends très bien, mais ne me tourne pas le dos je suis de ton côté. Je ne vois plus ton père depuis un moment. Il est cruel et sans cœur, ton grand-père l'avait renié pour ça.

— Vous ne voyez pas qu'on est en plein deuil. Vous ne manquez pas d'air de débarquer chez les gens dans un moment comme celui-ci.

— Je sais excuse-moi, mais j'étais si impatiente de te rencontrer. Je suis désolée pour ton beau-père. Puis elle s'approche de moi. Stanley, j'ai déjà perdu un petit-fils et je ne veux pas en perdre un autre. J'adorais mon petit Jack, il était si gentil. D'ailleurs c'est grâce à lui si aujourd'hui j'ai la possibilité de te parler, alors s'il te plaît laisse-nous une chance d'apprendre à nous connaître. Je suis à l'hôtel Carlton pendant une semaine, réfléchis-y et si tu veux bien, quand tu te sentiras prêt, viens me voir ma porte te sera grande ouverte.

Je ne lui répondis pas, seulement d'un petit signe de tête.

— Il se fait tard, j'ai trop abusé de ton temps. À bientôt j'espère Stanley. Puis elle s'en va. Molly me rejoint dans le salon. Je suis en colère contre elle, mais en voyant sa tête si triste ma colère retombe. Elle me regarde et me questionne du regard pour savoir si je suis énervé ou pas, je lui ouvre mes bras. On est sur le canapé, Molly toujours dans mes bras.

— Comment te sens-tu ? Lui demandai-je

— Ça va... Je me suis fait à l'idée qu'il ne reviendra plus. Je dois aller de l'avant maintenant.

— Que vas-tu faire de la maison ?

— Je n'en ai aucune idée pour le moment. Dit-elle en soupirant... Tu veux me parler de madame Hamilton ?

— Pour être honnête, non. Je ne sais pas ce qu'elle me veut et je ne veux pas le savoir. Elle m'a proposé d'aller la voir à son hôtel pour parler.

— Tu vas y aller ?

— Pour quoi faire ? Pour me parler de son fils. Autant pour moi.

— Elle est si gentil Stan, laisse-lui une chance de s'expliquer.

— N'insiste pas Molly. Dis-je avec agacement.

— Très bien mon amour, mais je trouve ça dommage, car tu as la chance de connaître ta grand-mère et tu refuses.

— C'est tout vu, bon on va au lit j'ai plus faim ?

— Oui, vas-y je te rejoins dans cinq minutes je n'ai pas faim non plus.

Je l'embrasse puis monte me coucher. Cette journée a été longue, très longue même. Molly avait raison et je le sais très bien, mais je n'étais pas encore prêt à franchir cette étape. Molly monta comme prévu cinq minutes à peine après moi. Elle se couche et je la prends dans mes bras.

— OK j'irai la voir demain.

Bon sang qu'est-ce qu'il m'a pris de dire une chose pareille ?

— C'est vrai ? dit-elle en relevant la tête.

— Oué, mais ne va pas t'imaginer des choses Molly. J'y vais seulement par curiosité rien de plus.

— Je suis contente, c'est bien ce que tu fais.

— Allez bonne nuit, je suis crevé. Dis-je en l'embrassant.

— Bonne nuit.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant