◈Chapitre 38◈

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— Que viens-tu de dire ? dis-je.

— Assieds-toi Stan, je vais tout te raconter.

Étant sous le choc de cette révélation, je ne pouvais que m'asseoir.

— Je vais te raconter depuis le début et s'il te plaît ne m'interrompre pas.

— Je t'écoute.

— J'avais à peine 20 ans quand j'ai rencontré ton père. Je travaillais dans un bar comme serveuse pour pouvoir payer mes études, car comme tu le sais ma famille ne roulait pas sur l'or. Il avait 25 ans, beau et gentil. J'étais flatté qu'un homme comme lui s'intéresse à une fille comme moi. J'en suis tombée amoureuse au premier regard. Bien sûr je ne savais pas qu'il était marié depuis peu. Quand je lui ai annoncé que j'étais enceinte au bout de quatre mois il m'a dit qu'il était sûr qu'il n'était pas de lui, que j'étais qu'une petite traînée qui en voulait à son argent.

— Putain je vais lui péter la gueule ! dis-je.

— Laisse-moi finir s'il te plaît. Trois jours après le lui avoir annoncé, j'ai reçu un chèque de ta grand-mère en échange d'un avortement et je devais disparaître. Étant sans argent, seul avec un bébé qui allait arriver, car il était hors de question que j'avorte, je n'avais pas le choix de prendre l'argent et je lui ai fait croire que j'étais d'accord. J'ai quitté la région, abandonner mes études et je t'ai eu. Je n'ai plus eu de nouvelle de ton père jusqu'à tes 5 ans. Ta santé s'aggraver alors j'ai contacté le père de Molly, car je savais qu'ils étaient amis et tu connais la suite.

— J'ai envie de gerber. Dis-je la tête entre les jambes.

— Alors non elle n'est pas gentille ! Elle se sert de toi Stan et crois-moi je ne la laisserai pas faire.

— Pourquoi je n'ai pas une vie comme tous les mecs de mon âge ? Dis-je les larmes aux yeux. Il m'arrive que des merdes, j'en aie assez ! Tu aurais dû avorter putain, tu as vu la vie que j'ai ?

— Ne dis pas ça mon bébé. Dit-elle en me prenant dans ses bras tu es seulement mal entouré c'est tout. Pense à Molly et Élisabeth, les regrettes-tu ?

— Sûrement pas. Dis-je en relevant la tête. Elles sont toute ma vie mamans, si j'en venais à les perdre je préférerais me foutre en l'air plutôt que de vivre sans elle, une larme se met à rouler sur ma joue.

Je me relève d'un air déterminé et les poings serrés.

— On ne se fout pas de ma gueule comme ça sans subir les conséquences. Dis-je en essuyant les larmes avec ma main. Je vais aller la trouver et lui demander une explication, et elle a intérêt à m'en donner une bonne !

— Quoi ? Mais...

— Ne t'inquiète pas maman je sais ce que je fais.

— Non Stan tu n'es pas en état là, tu restes ici ! dit-elle d'un ton ferme.

— Désolée de te décevoir maman, mais je fais ce que je veux et je compte bien y aller. Dis à Molly que je reviens s'il te plaît.

— Stan s'il te plaît reste ici ! Elle me tient le bras, mais je me dégage d'un mouvement sec.

— Mais que se passe-t-il ici bon sang ! cria Molly en rentrant dans la cuisine Élisabeth dans les bras. Je vous entends d'en haut. Vos faites peurs à la petite. Dit-elle en nous regardant avec reproche.

— Rien ! Il ne se passe rien. Dis-je en fixant ma mère.

— Ne le laisse pas partir Molly, pas dans cet état.

— Mais que se passe-t-il ? Stan ?

— Je vais au bureau et je reviens. Ne t'inquiète pas je ne serais pas long. Dis-je en l'embrassant rapidement.

— Je te sens énerver, dis-moi ce qui se passe s'il te plaît.

— Demande à ma mère, puis je quitte rapidement la pièce.

— Mais que lui avez-vous dit Gloria ? demanda Molly à ma mère. Je n'entendis pas la réponse et quitte la maison.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant