◈Chapitre 29◈

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En entrant dans l'appartement, je suis étonné de voir combien Molly a bien travaillé. Elle n'a pas exagéré en disant qu'il n'y avait plus grand-chose à faire, il y avait des cartons partout. Je me dirige dans la cuisine dans l'espoir d'y trouver quelque chose à grignoter, car j'ai une faim de loup. Je n'ai pas mangé depuis le midi, mon estomac crie famine. Alors que je suis devant le frigo, j'entends des rires, je suis les bruits et constate qu'ils viennent de ma chambre. J'entends gémir, un mec ! Putain, je me fige, j'ai l'impression que mon cœur va s'arrêter de battre et ça me fait très mal. Une douleur se propage dans tout mon corps et mes jambes arrivent à peine à me soutenir. Molly se tape un mec dans mon propre lit. La colère monte et sans hésiter j'ouvre la porte d'un coup sec et vois que le fils de pute, qui est sur ma femme, est Greg. Je le dégage par les épaules et le jette à terre. Je bloque ses bras avec mes jambes et je me mets à le frapper à coup de poing je vois rouge, je n'ai qu'une envie, le massacrer ! Il essaie de se dégager, mais il n'y arrive pas, il est coincé.

— Stan, merde arrête, crie Fanny, mais je n'en avais rien à foutre je continue. Ça faisait un moment que j'avais envie de lui péter la gueule, je n'allais pas me gêner.

— Stan ? Mais que se passe-t-il ici ? crie à son tour Molly ..

Je m'arrête net en voyant Molly à la porte de la chambre en pyjama. D'instinct je me tourne vers le lit et je vois Fanny couverte d'un drap. Putain, mais qu'est-ce que ça veut dire. L'autre connard en profite pour se dégager. — c'est quoi ce bordel putain. Me demande Stan. J'ai cru qu'il était en train de te baiser dans mon propre pieu ! dis-je en colère à Molly.

— Tu aurais pu regarder avant de t'énerver de la sorte me dit Fanny. Regarde ce que tu as fait à Greg.

Greg remue faiblement et gémit. Enfin, comme Molly s'agenouille près de lui, il se redressa sur un coude pour essuyer le sang qui coule de son nez et de sa bouche.

— Je n'en ai rien à foutre. Tu n'avais qu'à ne pas t'envoyer en l'air dans mon lit. Dis-je à Fanny. Tu te crois ou putain !

— Fanny occupe de toi de Greg, tu trouveras ce qu'il faut dans l'armoire à pharmacie dans la salle de bain. Lance Molly en se redressant. Viens mon amour laissons-les. Elle prend mon bras et m'emmène dans la chambre de la petite.

— Qu'est-ce qu'il fout là Molly ? dis-je en colère.

— J'ai passé la soirée avec Amélia et quand je suis rentré, ils étaient déjà dans la chambre.

— Dis-leur de dégager de chez moi, tout de suite !

— Mais on est en pleine nuit Stan, calme-toi s'il te plaît.

— Me calmer. Peux-tu imaginer cinq minutes ce que j'ai pu ressentir quand j'ai cru que c'était toi dans cette chambre ? J'ai cru que j'allais en mourir Molly, imaginer ses pattes sur toi me rend malade. Elle s'approche de moi et prend mon visage entre ses mains.

— Regarde-moi mon amour. Dit-elle alors que j'essaie de me dégager. Ce n'était pas moi OK. Il ne m'a pas touché, seul toi en as le droit. Je t'aime Stan et je ne veux personne d'autre.

Une larme se met à couler sur ma joue, putain il manque plus que ça. On se fixe et je vois tellement d'amour dans ses yeux que ça me calme. Je la serre bien fort dans mes bras, je ne voulais plus la lâcher. On se laisse tomber sur le lit, toujours enlacer et elle se met à me berçais en me caressant les cheveux.


PDV de Molly.

On s'endort dans les bras. Le lendemain, à mon réveil, on n'avait pas bougé et Stan dormait toujours. Je me lève en essayant de faire attention à ne pas le réveiller.

Quelle nuit ! J'ai vraiment eu peur, pas pour moi, mais pour Greg. J'ai bien cru que Stan allait le tuer, jamais je ne l'ai vu comme ça. Je ne lui en voulais pas bien sûr, sa réaction était tout à fait compréhensible. Lui qui voulait me faire une surprise, il en a eu une belle en retour.

Je savais que Fanny et Greg étaient partis, car je les avais entendus avant de m'endormir. Alors que je préparais le petit déjeuner, celle-ci arriva et vu sa tête je pouvais affirmer qu'elle n'était pas ravie.

— Je viens chercher mes affaires et je pars me dit elle sans un bonjour.

— Écoute Fanny je suis désolée, mais avoue quand même que vous ayez abusé.

— On a abusé ? Attends qui a cassé le nez de Greg, qu'il l'a tabassé alors qui ne pouvait même pas défendre ?

— Mets-toi à sa place, tu connais Stan et tu sais comment il fonctionne.

— Je ne veux rien savoir, il a souhaité que je parte alors c'est ce que je vais faire, plutôt deux fois qu'une. Ton mec est un malade Molly.

Cette fois elle allait beaucoup de trop loin.

— Je t'interdis de dire ça Fanny. Dis-je en colère.

— Pourquoi ? On ne dit pas qu'il n'y a que la vérité qui blesse ?

— Il était énervé, car il avait ses raisons. Tu ne connais pas toute l'histoire alors je l'interdis, tu m'entends, de dire ce genre de choses sur mon mari.

— Quelle histoire hein ? Le pauvre petit garçon qui a grandi sans son papa et qui par malchance a eu des soucis de santé. Et sa grand-mère millionnaire qui débarque, on ne sait, d'où et qui lui fout des cuillères en argent dans la bouche. Oh oui c'est clair Molly, il est très malheureux. Dit-elle avec ironie.

— Greg n'est pas amoureux de toi fanny !

Tant pis je suis obligé d'en arriver là, car elle ne voulait pas comprendre.

— Tu n'as rien trouvé de mieux.

— C'est vrai, crois — moi s'il te plaît. Tu seras malheureuse avec lui.

— Occupe-toi de ton couple avant de t'occuper du mien. Tu es jalouse c'est tout. Tu crois que je n'ai pas remarqué comment tu le mâtes ?

— Tu dis vraiment n'importe quoi. Si je dis ça c'est parce qu'il...

J'hésite à continuer.

— « parce qu'il » quoi ? Tu vois, tu ne sais, plus quoi inventer.

— Parce qu'il m'aime ! Dis-je  d'un ton sec.

Voilà, je l'ai dit et je vois, la tête de Fanny se décomposer.

— Tu mens. Dit-elle avec colère.

— Je dis la vérité. Il m'a avoué qu'il m'aimait et il voulait que je quitte Stan pour lui. Stan est au courant donc j'espère que tu comprends mieux maintenant la réaction qu'il a eue cette nuit.

— Tu n'es qu'une menteuse ! J'en ai assez entendu, je me casse.

— Ne fais pas ça, Fanny s'il te plaît. Tu es mon amie et je ne veux pas te perdre à cause de lui.

— À cause de qui ? Greg ? Non Molly ce n'est pas à cause de lui, mais de ton cher et tendre mari. Bonne chance.

Elle part en claquant la porte.

Je me laisse tomber sur une chaise et me mets à pleurer. Je venais de perdre ma meilleure amie et cela était si douloureux.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant