◈Chapitre 27◈

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Putain je stresse comme un malade. Cette nuit j'ai super mal dormi dans ce lit de merde, dans cet hôtel de premier prix. J'aurais dû accepter l'offre de madame Hamilton qui m'avait proposé de loger chez elle, mais je ne me sentais pas encore prêt. J'aurais pu aller chez le père de Molly, mais sans elle il était hors de question, surtout depuis que Sarah est partie rejoindre sa famille en Irlande. Louis est venu me chercher à l'hôtel, il parle très peu, voire pas du tout. J'aime sa discrétion, au moins il ne parle pas de choses que j'en ai rien à foutre. Cependant, une question me trotte dans la tête, quel poste avait-il exactement ?

— Je suis officiellement chauffeur de madame Hamilton, mais il arrive qu'elle me donne d'autres choses à faire. Putain j'ai parlé à voix haute ou quoi.

— Si je vous dis ça, c'est parce que tout le monde me pose la question, dit-il en me regardant dans le rétroviseur.

— Vous lisez dans les pensées aussi, ajoutez — ça dans votre CV. Dis-je en souriant. Ça fait combien de temps que vous travailliez pour elle ?

— Vous n'étiez pas encore né monsieur.

— N'oubliez pas que c'est Stan ! Vous avez donc connu monsieur Hamilton alors.

— Père et fils oui.

— Comment était-il ? Enfin je parle du père bien sûr. Je sais déjà que l'autre est un gros connard de merde.

— Monsieur Hamilton senior était un homme d'une grande bonté, il était juste et droit. Il a fait beaucoup pour ses employés, jamais il ne se prenait pour le patron. Pour lui, il était un employé comme les autres. Beaucoup l'aimaient et sa disparition a été une tragédie pour beaucoup d'entre nous.

— S'il était aussi cool que ça, comment il a fait pour avoir un fils aussi détestable ?

— Je ne sais pas, je l'ai toujours connu ainsi. Le petit Jack par contre était adorable et respectable. Devant son père il était dur et froid, mais une fois le dos tourné il venait s'excuser.

— Cela ne m'étonne pas. Madame Hamilton voit elle toujours son fils...

— Je ne peux pas répondre à cette question, demandez-lui directement.

— Je l'ai déjà fait bien sûr.

— Nous sommes arrivés. Bonne chance Stan.

Je descends de la voiture et me retrouve devant un immeuble énorme avec écrit dessus Hamilton entreprise. Putain j'hallucine, elle n'avait pas menti en disant que c'était une grande entreprise. Dans quoi je me suis encore fourré .

À l'accueil une femme d'une cinquantaine d'années me sourit. Elle me regarde avec étonnement quand elle me détaille de la tête aux pieds. Ben quoi, je suis bien fringué avec mon jean et ma chemise.

— Bonjour, je peux vous renseigner jeune homme ?

— Bonjour, j'ai rendez-vous avec madame Hamilton.

— Et vous êtes.

— Stan Mercer.

Alors qu'elle est au téléphone, je me mets à inspecter le hall. Des tableaux sont accrochés au mur et une photo attira mon regard, je m'approche pour mieux l'observer. Il s'agissait d'un portrait d'un homme d'un certain âge, cela doit être le vieux Hamilton. Il devait être beau mec étant jeune, il avait du charisme. Je ne vois aucune ressemblance avec moi, peut-être les yeux et j'ai bien dit peut-être.

— Monsieur Mercer, vous pouvez monter, l'ascenseur se trouve à votre droite et son bureau au 15e étage. Dit-elle en me souriant.

— Merci.

En arrivant devant son bureau, je suis accueilli avec un grand sourire. Elle s'approche de moi et la voit hésitante. Je lui tends alors la main.

— Contente de te voir Stan, j'espère que tu n'as pas eu trop de mal à te libérer. dit-elle

— Non pas du tout. Mais il faut que je rentre chez moi ce soir, ma femme a besoin de moi.

— Très bien, tu es prêt pour la réunion ? Tu verras ce n'est pas si terrible que ça. Elle me regarde de la tête aux pieds et je vois qu'elle voulait me dire quelque chose, mais ne savait pas comment.

— Ne le prend pas mal Stan ce que je vais te dire, mais tu comptes mettre cette tenue pour la réunion ? En me montrant de la main.

— Elle a quoi ma tenue . Je suis bien comme ça et s'ils ne sont pas contents ben qu'ils aillent se faire voir.

— Stan, tu ne te rends pas compte de l'importance de cette réunion. Tu es le futur patron, tu dois te montrer comme tel. Une certaine tenue est exigée, voire indispensable. Heureusement que j'ai pensé au costume, il devrait être ta taille, je pense. Il y a une salle de bain au fond, tu y trouveras le costume. Et dernières choses, ce n'est pas que je n'aime pas les tatouages, mais s'il te plaît évitent de les montrer d'accord.

— Ça devient du n'importe quoi là ! Je vais me casser, je le sens bien. Dis-je en colère.

Elle s'approche de moi et me regarde avec de la peine dans les yeux.

— S'il te plaît Stan.

Putain ne me regarde pas comme ça, fais chier.

— Je vais m'habiller.

— Merci.

Avec le costume noir, il y avait une chemise blanche et une cravate noire. Putain la dernière fois que j'étais habillé comme ça c'était à mon mariage. Il était plutôt classe se costume et parfaitement à ma taille. Il venait d'un grand couturier j'en suis sûr.

— Tu es très élégant, il te va bien.

— Merci, on y va.

— Oui, allons-y, ils nous attendent depuis 15 minutes. Règles numéro un, toujours les faire attendre cela permet de faire comprendre qu'on est des personnes très occupées. Dit-elle avec un sourire.

— Je penserai plutôt pour un manque de politesse oui. Moi si on me fait attendre plus de cinq minutes, je me casse.

— Heureusement que ce n'est pas toi qui les attendras alors, toujours en souriant.

— C'est clair ! En souriant à mon tour.

On arrive dans la salle de réunion celle-ci contenait une grande table et des personnes étaient installées autour. On me regarde avec curiosité et ça me mit mal à l'aise.

— Bonjour à tous. Je vous présente mon petit — fils Stanley Mercer. Comme vous le savez, il est temps pour moi de partir à la retraite et de profiter un peu de la vie. Donc ce sera lui qui reprendra les reines de l'entreprise. Ne vous fatiguez pas à me dire que j'ai tort, car ma décision est irrévocable.

— Excusez-moi madame, mais seul un Hamilton peut gérer la société, non ? Demande une femme un peu étonnée par ma présence.

— En effet cela était une condition, mais voyez-vous Stanley est un Hamilton de sang ça devrait suffire non. dit-elle en lui jetant un regard noir.

— Oui madame. Dit-elle en baissant la tête.

— Stan assis-toi là à côté de moi, la réunion va commencer.

Tout le long de la réunion, je fus en admiration devant ma grand-mère, elle gérait comme une pro. Plusieurs fois elle me laissa la parole et avec étonnement je m'en sortais très bien.

À la fin on me félicita pour mon nouveau poste. Étaient-ils sincères ? Ça, j'en doutais fortement. Bizarrement je me sentais à l'aise ici. Je vais m'y plaire, c'est certain. Je devais prendre ma fonction dans deux semaines ce qui me laisse le temps nécessaire de tout préparer.

J'avais hâte de rentrer et de tout raconter à Molly. Putain je n'avais pas vu l'heure, il fallait que je me dépêche si je ne voulais pas rater l'avion.






Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant