◈Chapitre 35◈

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Les adieux avec Amélia furent douloureux. Je suis tellement attaché à elle ainsi qu'Élisabeth. Elle avait refusé que je l'accompagne à l'aéroport là où Greg l'attendait. Il était préférable qu'il ne vient pas jusqu'ici, car avec Stan qui n'allait pas tarder à rentrer c'était trop risqué ne sachant pas dans quel état d'esprit il serait.

— Faites attention à vous, promis ? dis-je.

— Promit ma petite Molly et toi aussi fais attention.

— Je suis tellement désolée de ce qui arrive. Dis-je les larmes aux yeux.

— Non il ne faut pas ! Ton mari a raison je dois m'en aller. On se téléphone si tu veux bien.

— Avec plaisir. Dis-je en la prenant dans mes bras.

Elle monte dans le taxi et me fait un sourire pour cacher ses yeux humides puis je vois le véhicule disparaître au coin de la rue.

Stan rentra peu de temps après, en entendant sa voiture dans l'allée j'avais peur d'aller à sa rencontre. Était-il encore en colère ? Comment c'était passé son entrevue avec sa grand-mère ? Je jouais avec Élisabeth quand il nous rejoint dans le salon. Je ne vois pas de colère que son visage, plutôt de la contrariété. Il s'approche et prend Élisabeth dans ses bras pour l'embrasser. Puis il m'embrasse à mon tour.

— Ça s'est bien passé ? Dis-je

— On va dire que oui, j'attends la suite des événements. Ne parlons pas de ça maintenant Molly s'il te plaît. Je veux passer du temps avec les deux femmes de ma vie sans penser à autre chose.

— On t'a fait un gâteau au chocolat, tu en veux ?

— Plus tard, merci. Amélia est partie ?

— Oui, j'étais tellement triste.

— Je sais mon amour, mais mets-toi à ma place. Je ne pouvais pas faire autrement. Dit-il.

— Oui, sûrement. Dis-je en baissant la tête.

— Molly s'il te plaît regarde-moi. Ne m'en veux pas d'accord.

Mon téléphone sonna à ce moment-là. Je suis étonné de lire le nom de Fanny sur l'écran.

— C'est Fanny dis-je à Stan en décrochant.

— Je vais donner le bain à la petite, tu serais plus tranquille. Puis il s'en va.

— Allo. Dis-je

— Molly c'est moi ! dit-elle en pleurant.

— Fanny ? Que se passe-t-il ?

— Il m'a laissé tomber, tu avais raison. Dit-elle avant d'éclater en sanglots.

Ce que je craignais le plus était arrivé. Pauvre Fanny, si seulement elle m'avait écouté.

— Je... je peux passer te voir s'il te plaît ? J'ai besoin de parler à ma meilleure amie, enfin si je le suis toujours pour toi.

Ses paroles me réchauffèrent le cœur. Bien sûr, je ne lui en voulais pas et qu'elle était toujours ma meilleure amie.

— Bien sûr fanny que tu peux venir.

— Merci, Molly, j'arrive.

Stan est dans la salle de bain avec Élisabeth. Il fait tellement l'imbécile qu'elle éclate de rire. Il y a de l'eau partout, Stan est quasiment trempé de la tête aux pieds. Comment a-t-il pu se mouiller aussi vite. Mais devant ce magnifique tableau je ne pouvais que sourire. Il aime tellement sa fille et il ne s'en cache pas.

Il s'aperçut de ma présence et me demande :

— Tout va bien ?

— Moi oui, mais pas Fanny. Il la laisser tomber, je lui ai dit de passer, car elle a besoin de parler. Ça ne te gêne pas ?

— Je suis toujours en colère contre elle, mais s'il le faut je ferais avec. Dit-il en souriant.

— Merci tu es un amour. Dis-je en l'embrassant d'un rapide baiser.

— Papa bisou dit Élisabeth.

Stan éclate de rire.

— Oh la jalouse. Dit-il en l'embrassant, toi aussi tu es mon amour ma chérie.

Une fois Élisabeth coucher Stan s'en alla voir David pour me laisser tranquille avec Fanny. C'est gentil de sa part même si au fond de moi je suis sûr qu'il partait pour ne pas la voir.

— Tu m'envoies un message quand je peux rentrer OK ? dit-il en m'embrassant.

— Je t'assure que tu peux rester Stan, tu ne généras pas.

— Les discussions et les pleurent de filles non merci. Je préfère largement boire une bonne bière devant un match de foot avec mes potes.

— Vu, comme ça je te comprends. Aller file, je t'aime. Dis-je en l'embrassant langoureusement.

— Moi aussi je t'aime,

Fanny arriva 15 minutes plus tard. Elle a une sale tête et pleure encore. On s'installe dans le canapé avec une bonne tasse de chocolat bien chaud.

— Merci, Molly, d'être là pour moi. Dit-elle

— Mais non ne me remercie pas, c'est normal. Tu es ma meilleure amie et je t'aime. Dis-je en lui caressant la main.

— J'aurai dû t'écouter, ah si seulement je t'avais écouté. Dit-elle en se mouchant.

— Que sait-il passer ?

— On était bien, tout se passer très bien entre nous. Jamais de dispute et au lit c'était l'extase. Et puis un jour, au matin, il m'a demandé de partir en disant qu'on ne voyait pas l'avenir de la même façon.

— Tu lui as dit ou fais quelque chose ?

— Non, seulement dis que je l'aimais. Dit-elle en pleurant de plus belle.

— Oh, Fanny, je suis désolée.

— Ça fait mal d'être rejeté par un homme qu'on aime plus que tout.

— C'est dur maintenant, mais avec le temps tu finiras par l'oublier. Tu rencontreras un homme qui te méritera et qui...

— Je suis enceinte ! dit-elle d'une voie rapide qui me coupa net la parole.

— Quoi ?

— Il ne le sait pas et je refuse de le lui dire.

— Tu ne peux pas faire ça Fanny, ce n'est pas bien. C'est son bébé à lui aussi.

— Il ne me veut pas alors pourquoi me prendra-t-il maintenant ? Parce que je suis enceinte. Non Molly on est plus dans les années 60. Il ne m'aime pas il me l'a dit alors je refuse de lui dire. Je ne sais même pas si je vais le garder.

— Oh Fanny réfléchit bien s'il te plaît. Il s'agit de ton bébé dont il est question. Regarde — moi j'ai bien eu un bébé à 18 ans et je ne regrette pas une seconde.

— Mais toi le père t'aimes comme un fou, il t'a épousé de suite alors que moi je reste seule.

— Tu n'es pas seule fanny, on est là. Tous tes amis sont là.

— Je ne vous mérite pas, pas après ce que je t'ai dit. Excuse-moi Molly. Dit-elle en m'enlaçant.

— Chut n'en parlons plus.



Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant