◈Chapitre 39◈

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En arrivant au bureau, je tombe directement sur Louis qui apparemment m'attendait.

— Laisse-moi passer Louis. Dis-je en colère

Il ne bouge pas d'un centimètre. Je le regarde avec des yeux menaçants, mais cela ne sert à rien. Il a la pose d'un videur de boîte de nuit.

— Désolé Stan j'ai des ordres. Dit-il un ton ferme les bras croisés.

— Ah ouais ? Et de qui ? De la menteuse qui me sert de grand-mère ? Mais c'est quoi cette famille de merde ! Dis-je les poings serrés.

— Je ne me mêle pas de vos histoires de famille. Madame Hamilton n'est pas dans son bureau, je suis chargé de te conduire à elle.

— Ben voyons ! Elle a peur que je tape scandale ici et que je dévoile à tous quel genre de femme elle est ?

— S'il te plaît Stan ne fait pas d'histoire, allons-y.

— Pour aller où ? Chez elle ? Il confirme par un signe de la tête. Je prends ma voiture pour me casser dès que j'en aurais fini avec elle.

Je monte dans ma voiture et le suis jusque chez elle. Je connaissais le chemin, mais le connaissant il avait sûrement peur que je m'en prenne physiquement à sa chère patronne. Je ne suis pas un enfoiré, jamais je ne lèverai la main sur elle, même si en ce moment j'ai qu'une envie c'est de l'étrangler, elle et son connard de fils.

Je pénètre dans la maison et me dirige vers le grand salon avec Louis qui me suite à la trace.

— Ah te voilà enfin, me dit-elle avec un sourire timide.

— Désolé d'avoir mis du temps. Dis-je ironiquement. Tu sais pourquoi je suis là ?

— Oui. N'en veux pas à ta femme, elle m'a prévenue de ton arrivée. Elle se fait du souci pour toi.

— Je sais que venant d'elle c'est sincère pas comme certaines personnes.

— Qu'as-tu à me reprocher cette fois-ci ? dit-elle.

— Un gros chèque à une petite serveuse cela ne te rappelle rien ?

Je la vois pâlir et elle s'assoie sur le canapé. Elle a la tête baissée et les mains jointes.

— J'ai commis une énorme erreur Stan, pardonne-moi. Dit-elle en me fixant.

— Alors comme ça tu confirmes. Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Tu m'as dit que tu ignorais mon existence. Dis-je en criant presque.

— Je ne t'ai pas menti Stan. On m'avait dit que ta mère avait avorté.

— Comme tu vois, elle ne l'a pas fait ! Pourquoi avoir donné l'argent ? Votre famille l'avait traité comme un moins que rien. Tu ne connais pas ma mère, elle est loin d'être ce que vous croyez tous.

— Je le sais maintenant Stan ! Je lui avais offert mon aide, mais elle avait refusé.

— Tu mens ! dis-je d'un ton cinglant.

— Non c'est vrai je te le promets. Quand ton père est venu nous voir, ton grand-père et moi, pour nous raconter son aventure et les conséquences, il nous a demandé notre aide. Il a passé un sale quart d'heure crois-moi et pour nous il était hors de question de tourner le dos à un enfant qui était une partie de nous. On a proposé à ta mère notre aide financière en échange qu'elle ne nous écarte pas de ta vie. Elle a pris l'argent puis nous n'avons plus eu de nouvelle. Ton père a certifié qu'elle avait avorté puis quitté la ville. Ton grand-père a été anéanti et c'est parti de là les disputes avec son propre fils.

— Pourquoi ma mère mentirait ? Je la crois plus que vous tous.

— Je ne connais pas ses raisons, mais ce que je sais c'est que moi je n'ai rien à me reprocher.

— Pourquoi m'avoir demandé pardon alors quand je suis arrivé tout à l'heure si tu n'avais rien à te reprocher ? Dis-je l'air méfiant.

— Pardon d'avoir abandonné aussi vite. J'aurais pu vérifier si c'était vrai pour l'avortement, mais au lieu de ça je n'ai rien fait.

— Qui a remis le chèque à ma mère ?

— Pourquoi veux-tu savoir cela ?

— Qui ? dis-je à bout de patience.

— J'ai signé un chèque que j'ai donné ensuite à ton père et on lui avait demandé d'aller lui parler en notre nom.

— Je vais me le faire cet enfoiré de merde ! Si ce que tu m'as raconté est vrai, ça ne peut venir que de lui.

— Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Mon Dieu comment ai-je pu mettre au monde un être aussi immonde. Tu me crois n'est-ce pas ?

Je la fixe dans les yeux et y vis de la sincérité. Au fond de moi j'avais envie de la croire, mais si elle mentait encore une fois ?

— Si ce que tu dis est vrai, vire-le de l'entreprise ! Il n'a rien à y faire, son métier est cardiologue non ? Ou alors tu me caches encore quelque chose.

— On fait une réunion de famille sans m'inviter. Vous me vexez là.

On se retourne et vit mon père entrer dans le salon il affichait un sourire de gros con.

— Tu tombes bien ! Lui cracha sa mère. Tu nous dois quelques explications.

— Je ne vous dois rien du tout !

Je l'attrape avec rapidité par le col de sa chemise et m'apprête à lui coller mon poing dans la gueule quand Louis nous sépare.

— Laisse-moi juste lui foutre mon poing dans la gueule à ce gros connard.

— Tu crois que tu me fais peur sale petit bâtard.

— Pete, ça suffit ! cria ma grand-mère. Ne peut-on pas parler pour une fois dans le calme et sans insulte ?

— Rien qu'à voir sa gueule, j'ai envie de le cogner. Dis-je.

— Calme-toi Stan s'il te plaît.

— Je veux faire venir ma mère pour qu'elle nous donne sa version des faits.

— Super, il manquait plus que la traînée de service.

— Putain si tu ne fermes pas ta gueule.... les poings serrés avec toujours Louis pour me retenir.

— Très bien, appelle là, réglons cette histoire une bonne fois pour toutes, dit grand-mère.


Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant