◈Chapitre 32◈

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Un silence s'était abattu sur la salle. J'entends chuchoter et je sens des regards sur nous. Stan me regarde avec étonnement en me demandant ce qui se passait. L'ignorant moi-même je ne pouvais pas lui répondre, alors je hausse les épaules en secouant la tête.

— Que se passe-t-il grand-mère ?

— Rien en ce qui te concerne, je veux qu'elle sorte de chez moi et qu'elle ne revienne plus jamais.

— Ne t'inquiète pas Agathe je pars, si j'avais su que c'était chez toi je ne me serais pas donné la peine de venir. Dit Amélia.

— Va-t-en ! lui répond Agathe.

— Après toutes ces années, je vois que tu ne m'as toujours pas pardonné, je trouve cela dommage.

— Le spectacle est terminé. Crie Stan aux invités, retournez-vous restaurer et profiter de la bonne musique.

Amélia se dirige vers la sortie alors qu'Agathe parle avec Stan et le remercie d'avoir pris cette initiative. Je la retiens par la main, elle ne pouvait pas s'en aller comme ça. Une personne se met à applaudir. On cherche des yeux pour voir qu'il ça pouvait être. Quelle fut notre stupeur en voyant qu'il s'agissait de Pete Hamilton, le père de Stan en personne. Je vois de suite Stan serrer les poings et jetait un regard mauvais à sa grand-mère qui parut en état de choc.

— C'est toi qu'il l'a invité ? dit-il d'un ton de reproche. Mais tu te serais bien foutu de ma gueule c'est ça ? dit-il en colère.

— Non Stan ! Dit-elle d'un ton sec en regardant son fils. Il n'était pas invité et je me demande comment il a fait pour rentrer. Louis ? Dit-elle ce tournant vers lui pour avoir une explication.

Mais monsieur Hamilton ne lui laissa pas le temps de répondre.

— Alors, comme ça c'est toi qui reprends les reines de l'entreprise familiale ? Toi un bâtard stupide qui n'a pas trouvé mieux que de loger chez lui la maîtresse de mon défunt père ! On aura tout vu. Dit-il en éclatant de rire.

— Tu sais ce qu'il te dit le stupide bâtard ? Dit Stan.

— Toujours aussi agressif. Mère c'est pour me punir que vous avez fait appel à lui ?

— Je ne te permets pas de juger mes décisions. Et je t'ordonne de me parler sous un autre ton, je suis toujours ta mère. Répondi Agathe après avoir repris ses esprits.

— Comment avez-vous pu faire une chose pareille ? Père doit se retourner dans sa tombe.

— Non c'est à moi de te poser la question ! Comment as-tu pu faire cela à Stan ? C'est ton fils bon sang, que tu le veuilles ou non. En ce qui concerne ton père, il serait fier de son petit-fils contrairement à son fils. Tu as été la honte de la famille. Je veux que tu t'en ailles et reviens seulement quand tu accepteras l'inévitable.

— Casse-toi ! Sinon c'est moi qui te fous dehors. Dit Stan.

— Stan s'il te plaît, lui dis-je dans l'espoir de le calmer un peu.

— Tiens, tiens ce n'est pas la petite Yates que voilà. Mes condoléances pour ton cher papa. Dit-il en mimant de pleurer. Je serai bien venu aux funérailles, mais j'étais en vacances. Dit-il avec ironie.

— Espèce de... dit Stan

— Laisse tomber mon amour, on s'en va. Dis-je

— Oui écoute ta traînée de femme, j'allais oublier elle va bien ta bâtarde ? Quand on est une petite merde, on ne peut qu'attirer d'autres merdes.

— Partons Stan. Désolée Agathe il vaut mieux qu'on parte. On se contacte d'accord ? dis-je.

— Oui ma chérie, ne t'inquiète pas je vais régler ce petit détail. Dit-elle en regardant monsieur Hamilton.

Je prends le bras de Stan et je sens qu'il tremble de colère. Il faut le faire sortir d'ici et au plus vite. Il monte dans la voiture avec Amélia, silencieuse, à l'arrière.

— Zut j'ai oublié mon sac. Ne bougez pas je reviens de suite. Dis-je en sortant de la voiture.

Je me rends de nouveau dans la maison et je fends la foule des invités. Il n'est plus à la même place, je le cherche des yeux et je fus attiré par un groupe et je le vois au centre à rigoler avec une coupe de champagne dans la main. Agathe n'est pas à côté, elle parlait avec Louis sûrement pour lui donner l'ordre de le virer.

Il se fige aussitôt tandis qu'un muscle se crispait le long de sa mâchoire. Il écarte les invités puis vint à ma rencontre.

— La petite traînée à oublier quelque chose apparemment ?

— Oui, ça !

Trop sûr de lui, monsieur Hamilton ne comprit pas immédiatement le danger. Mon poing serré s'écrasa sur sa joue. Je sens une douleur se propager le long de mon bras et je pousse un petit cri de douleur, aussitôt noyés sous les exclamations affolées des invités. Pris de court, il fit un pas en arrière et, butant contre une table trop proche, s'effondra dans un fracas de vaisselle. Je le dévisage satisfaite, tandis qu'il jurait au milieu de vaisselle brisée

— Je vous interdis, vous entendez, de parler de mon père et encore moins de mon mari. Vous n'êtes qu'un être misérable qui ne mérite même pas de me lécher les bottes.

Je tourne les talons et m'éloigne avec la tête haute. Le regard fixé sur la porte, je constate que la foule d'invités s'ouvrait en silence devant moi.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant