◈Chapitre 33◈

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Le trajet se déroule en silence. Amélia est dans ses pensées et Stan concentrait sur la route. Ma main me fait mal, mais je préférerai ne rien dire, car le connaissant il aurait fait demi-tour pour le frapper à son tour.

On entre et avant qu'on dise quoique se soit Stan prend la parole.

— Amélia ne le prenait pas mal, mais vu les circonstances il serait préférable que vous quittiez la maison dès demain.

— Stan ! Tu ne peux... Dis-je.

— C'est comme ça Molly et pas autrement. D'un ton dur et sec. Tu vois dans quelle position elle me met ? Je ne peux pas faire autrement. La discussion est close, je vais me coucher bonne nuit.

Je vois Amélia tout gêner, elle ne savait plus quoi dire. J'avais mal au cœur pour elle. Peu importe ce qu'elle avait bien pu faire dans le passé, elle ne méritait pas qu'on lui tourne le dos.

— Je suis désolée Molly. Il a raison il vaut mieux que je m'en aille et le plutôt sera le mieux. Dit-elle

— Pour aller où ? Non Amélia vous ne pouvez pas partir comme ça. Dis-je.

— Ai-je le choix ? Si tu savais ce que j'ai fait, jamais plus tu ne m'adresserais la parole.

— Cela ne doit pas être aussi grave, j'en suis sur. Allez, on va discuter autour d'une bonne tasse de thé, d'accord ?

Alors que je prépare le thé, ma main me fait souffrir. Amélia ouvre grands les yeux en voyant l'hématome de mon doigt.

— Dieu du ciel, Molly, qu'est-ce qui t'est arrivé ?

Je me mets à lui raconter toute l'histoire. Elle eut un sourire sur les lèvres.

— Tu aurais dû te servir des chaussures, dit Amélia. Avec un bout pointu comme ça, un bon coup bien placé te calme un homme en quelques secondes ! Ça nous est bien utile, dans certains cas

— Vous pensez que j'ai pensé à ça sur le coup ? Je vais mettre un peu de glace cela me soulagera je pense.

— Je suis désolée Molly pour ce soir.dit-elle avec sérieux.

— Ne vous excusez pas. Si vous aviez su avant, vous ne seriez pas venue. Vous avez envie d'en parler ?

— C'était il y a bien longtemps. Nous étions jeunes, Agathe et moi étions les meilleures amies au monde. On a grandi ensemble, nos parents étaient amis. Quand elle s'est mariée, on avait un peu pris nos distances. Un soir alors que j'étais avec des amis dans un bar, j'ai aperçu son mari, il avait l'air tellement triste et désespéré. Je ne pouvais pas le laisser seul alors je lui avais proposé de venir chez moi pour en parler, en tout bien tout honneur bien sûr. Il m'expliqua que depuis la perte de son bébé, avant Pete, Agathe n'était plus la même, il avait l'impression qu'elle ne l'aime plus. On avait beaucoup bu ce soir-là Molly et tu devines comment cela s'est terminé.

— Oui je devine.

— Le lendemain, on était d'accord pour dire que cela était une énorme erreur due à l'alcool. On s'était promis de garder ça pour nous, mais malheureusement il a fallu qu'Agathe choisisse justement ce jour-là pour me rendre visite, car elle avait besoin de parler. Elle tomba nez à nez devant son mari, au petit matin, dans mon salon.

— Mon Dieu, la pauvre cela a dû être horrible pour elle.

— Oh oui, depuis elle refuse de me parler. Elle a pardonné à son mari, mais moi il en était hors de question. Je le mérite, car je l'ai trahi et je m'en veux tellement si tu savais. Je l'aime comme une sœur, j'ai tellement honte.

— C'est dû passer Amélia. Je vois bien que vous vous en voulez et j'espère sincèrement qu'elle vous pardonnera un jour.

— Je ne pense pas. Tu as vu comment elle m'a regardé ce soir ? Ton mari a raison Molly, il vaut mieux que je m'en aille. Je contacterai Grégory demain pour lui demander de venir me chercher, je vais aller vivre avec lui.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant