Chapitre 10

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Mais j'étais encore gênée. Perturber même. Enfin bon, je ne pouvais pas en vouloir à Matt, il nous avait probablement sauver la vie.

- Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Demandai-je à Matt troublée.
- Je pense qu'il faut aller prévenir Napoléon, répondit-il, je pense que nous devons l'informer de ce que nous avons découvert et de surtout lui dire ce qui lui attends.

J'hochai la tête en signe d'affirmation. Même si je savais que Matt avait raison je ne pouvais m'empêcher de ressentir une sensation étrange. En faite ce n'était pas si étrange que ça; c'était la peur. La peur telle qu'elle ait. La pure et simple peur. La peur qui vous ronge de l'intérieur à ne plus pouvoir la supporter. La peur qui vous fait du mal. La peur que vous garder pendant toute votre vie cacher dans un coin de vous même mais un beau jour il faut qu'elle sorte pour accomplir son devoir, il faut qu'elle sorte pour nous hanter et nous détruire. En ce moment elle était là, toute fraîche. Elle était là parce que j'avais peur qu'en prévenant Napoléon, les hommes le sachent. Et s'ils le sachent ils vont sûrement nous tuer en nous torturant jusqu'au sang et ...

Stop Lydia, tu te fais du mal pour rien.

Malgré ma conscience qui essayait de me remonter le moral, rien qu'une pensée aux hommes et mon sang se glaçait.

Me reprenant un peu en main, je demandai à Matt :
- Où sont les appartements de Napoléon ?
- Suit moi, me dit-il en me faisant signe de le suivre.

Nous nous faufilâmes entre les invités ce qui n'était pas facile parce qu'il y en avait beaucoup. Ensuite nous montâmes un escalier gigantesque. Un tapis rouge épousait les formes de l'escalier parfaitement. Il avait sûrement était mis ici pour le bal, pensai-je. Les murs quand à eux étaient recouverts entièrement de portraits de Napoléon. Certains le représentaient dans sa tenue officiel, quand à d'autres, ils le montraient assis sur une chaise, dans une chambre ... Chaque tableau avait une similitude, sur tous les tableaux il avait l'air joyeux. Mais je voyais bien que c'était de la fausse joie. Il devait être souvent victime de petits traquenards comme il va peut l'être tout à l'heure si nous ne le prévenons pas à temps.
Les dorures étaient au rendez-vous. En effet, elles surplombaient chaque recoins, chaque petits trous des murs.
Comme je mettais attarder un peu sur les décorations, Matt avait pris une légère avance. Je dut accélérer le pas pour pouvoir le rattraper. Je venais de commencer à monter et j'étais déjà essouffler.
Chez nous, à notre époque, au XXIème siècle, il y avait les ascenseurs !

- C'est encore ... loin ? Demandai-je à Matt entre deux respirations.
- Non, nous ne sommes plus très loin, dit-il, d'ailleurs nous y sommes. C'est cette porte.

Je regardais dans la direction que pointait son doigt. C'était une porte massive, énorme même. Elle était vêtue d'or et d'argent, sans oublier les pierres précieuses ! Il y en avait par millier.
Je crois que cette porte coutait plus cher que ma maison toute entière ! Mais mon regard ne traina pas plus longtemps sur toute ses richesses. Il se posa sur deux hommes. Ou plutôt deux gardes qui gardaient l'entrée. Et je peux vous dire qu'ils n'avaient pas l'air commode.

- Comment on va faire pour pouvoir entrer ? Demandai-je
- Je n'en ai au-cu-ne i-dée, dit-il en détachant chaque syllabe.
- Super, ironisai-je
- Je crois que nous n'avons plus qu'une solution : il va falloir improviser, fit Matt.

Mais dans quelle galère je mettais encore mise ? Pourquoi ça tombait toujours sur moi ?

Matt s'avança vers les gardes qui nous fixaient depuis un bon moment.

- Bonjour, commença Matt. Je ne sais pas par où commencer. C'est assez dure à expliquer. En faite ...
- On a pas toute la journée, coupa l'un des gardes sèchement.

Bonjour l'amabilité ici ! Mais il se prend pour qui ? S'il savait ce qu'on a à dire ...

- En faite, repris Matt, il faudrait que je vois enfin que nous voyons avec mon amie Napoléon.
- Rien que ça !

Cette fois-ci c'était l'autre garde qui venait de parler. Il était encore plus dure que son acolyte. Qu'est ce qu'ils pouvaient m'énerver ces deux là !

- C'est vraiment urgent, se défendit Matt, la vie de Napoléon en dépend !
- Mais bien sûr, se moqua un garde. Vous allez me faire croire que des gamins comme vous allez apprendre quelque chose d'important à notre empereur ?
- Mais ..., débuta Matt
- Il n'y a pas de mais qui tienne, nous cria-t-il. Maintenant vous allez sortir de mon champs de vision sinon vous allez le regretter !

Voyant qu'il n'y avait plus d'espoir de convaincre ces deux abrutis, je pris le bras de Matt en l'entrainant vers moi.

- Allez viens, cela ne sert à rien de toute façon, fis-je doucement.

Il me suivit à contre coeur. Nous marchâmes le temps qu'il fallait pour ne plus apercevoir les deux gardes.

- Qu'est ce que nous allons faire maintenant ?

Cette fois-ci, c'était Matt qui vait posé la question

- J'ai une idée mais elle ne va sûrement pas te plaire, dis-je.


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