Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Matt leva la main qui tenait la dague et ....
Rien. Il ne se passa rien.
Je relevai mes yeux mouillés de larmes et Matt tenait toujours fermement la dague dans sa main mais il s'était stoppait. Net. La dague était à quelques centimètre de mon cœur, prête à l'affût, prête à me transpercer le cœur. Mais rien de tout ça ne se produisit. Matt était ,comme tout a l'heure, quand il me prenait pour son père. Tout prêt de moi. Sauf que ses yeux pétillaient à nouveau, ils avaient repris leur couleur normale. Ils étaient à nouveau vivants.
- Lydia ...
Ce petit prénom s'échappa tendrement de sa bouche. Comme s'il était désolé.
La dague fit un bruit sourd quand elle percuta le sol. Mais j'étais soulagée. Soulagée qu'elle ne soit pas tombée sur moi et qu'elle ne m'ait pas ... tuée.
Matt me regardait toujours de ses yeux d'anges. Comment un être aussi pur avait-il pu se transformer en un monstre aussi cruel ?
- Lydia, je suis désolé, dit-il avec les larmes au yeux. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je ne voulais pas te faire de mal. Je te l'assure. Je n'étais pas dans mon état normal et ...
Au fur et à mesure que les phrases s'évadaient de sa bouche, je souriais de plus en plus. Je ne pouvais pas vous expliquer pourquoi je faisais ça.
C'était nerveux et je ne pouvais pas me contenir plus longtemps.
Alors j'éclatai de rire. Encore et encore. Mon éclat de voix résonna dans toute la pièce. Je n'en pouvais plus, j'en avais mal au ventre mais ça faisait du bien. Toute cette peur que j'avais emmagasinée au cours de ces derniers jours était en train de sortir de mon corps. Mais sous forme de rire. Je pouvais paraître bizarre mais j'étais comme ça.
Matt me regardait d'un air hébété depuis tout à l'heure. Il ne comprenait pas tout, je pense.
- Viens là, lui lançai-je amusée.
Il s'exécuta de peur qu'un rire démoniaque surgisse, encore, de ma bouche.
Il vint se nicher dans mes bras. Mais je voyais toujours qu'il se posait des questions sur ma réaction comment dire incongru.
Mais je voulais profiter du moment présent. Un câlin venant de Matt n'était pas désagréable.- Tu m'as fait une sacrée peur, lui chuchotai-je à l'oreille toujours avec ce sourire en coin.
Quand il comprit ce que je venais de dire, il se décolla de moi et continua ses excuses :
- Je suis vraiment désolé, Lydia. Je n'étais pas moi même et je ....
- Chut, fis-je en mettant mon doigt sur sa bouche, ne t'excuse pas. Je sais Matt. Je sais.A ce moment là, il avait compris. Et il se lâcha. Il riait. Il riait avec moi.
Nos rires fusionnèrent et s'entre choquaient sur les miroirs de la salle. C'était nerveux lui aussi. Comme moi. On était pareil.Ça faisait du bien de se lâcher.
Mais ce petit moment de bonheur s'interrompit aussi vite qu'il avait commencé quand mes yeux s'arrêtèrent sur ... Firiel.
Je m'arrêtais. J'essuyais les quelques larmes de joie qui s'étaient formées au coin des mes yeux.Je mis ma main sur le bras de Matt :
- Matt ... Dis-je d'une voix faible.
Il ne lui faut pas de fois pour revenir à la réalité. Pour revenir à la mort de Firiel.
Il accourut près de son corps et se lamenta sur elle. Ce n'était plus des larmes de joies qui chutaient sur ses joues rougies mais des vraies larmes. Celles qui veulent tout dire. Celles qui sont là quand on a besoin d'évacuer des sentiments. Des sentiments durs et éprouvants.
Je ne savais pas ou me mettre. Je voulais le consoler mais ça ne servait à rien. On ne pouvait pas revenir en arrière et on ne pouvait pas non plus ressusciter les personnes qui nous sont chères. Alors dans ces moments, il fallait se laisser aller et faire parler ses sentiments.
C'est exactement ce que Matt était en train de faire, enfin du moins c'est ce que je pensais. Il parlait en langue elfique et je ne comprenais pas un traitre mots. Il faisait aussi des gestes de la main. On aurait dit un rituel. Oui c'était ça.
Il s'interrompit dans ses mouvements et déposa tendrement un baiser sur le front de sa mère, il arrangea sa robe et ses cheveux.
C'était fini. Le silence envahi de nouveau les lieux. Je n'avais aucune envie de le briser mais c'était plus fort que moi. Il fallait que Matt sache ce que sa mère m'avait confiée.
- Matt ? fis-je
Il ne me répondit pas mais je savais qu'il m'écoutait alors je continuais :
- Avant de mourir, ta mère m'a dit quelque chose. Elle m'a dit que j'étais l'élue. Que je devais accomplir mon destin et que je n'étais pas ici pour rien.
Je marquais une pause. Matt tourna légèrement sa tête vers mes yeux. Ses yeux inondés de larmes, il me faisait pitié. J'avais envie de le prendre dans mes bras et de lui dire qu'il avait raison. Depuis que je suis arrivée ici, tout va mal. D'abord le cachot et ensuite la mort de Firiel. Et j'avais comme un pressentiment que ce n'était pas fini. Matt avait peut être raison de vouloir me tuer, ça mettrait fin à toutes ses souffrances.
Tout était ma faute !
- Je ne peux pas te laisser dire ça Lydia.
C'était Matt. J'avais oublié qu'il pouvait lire dans les pensées.
- Si tu es là, dit-il en s'approchant de moi et laissant le corps de Firiel, c'est, comme tu l'as dit, pour remplir ta mission. Ta présence n'est certainement pas une mauvaise chose. Est ce qu'elle t'a dit autre ?
- Oui, il faut trouver Teria et elle a ajouté qu'il fallait que je le fasse toute seule. C'est à moi de le faire.À peine eus-je finis ma phrase que le regard de Matt se figea. Il ne disait rien. Mais quelque chose me dit qu'il avait déjà entendu parler de ce "Teria"
Juste une phrase sorti de la bouche :
- Il faut partir sur le champs !
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Voilà, suite de l'élue. J'espère qu'elle vous a plus. Personnellement je n'aime pas trop ce chapitre, je n'en suis pas très fier.
Et vous ? Qu'en pensez vous ?
-jujube31-
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L'élue { en pause }
FantasyLydia Andrew. Ça c'est moi. Les cheveux noirs comme l'ébène et la peau blanche comme la neige. Je croyais être une personne normale avec des petits problèmes comme tout le monde. Mais depuis ce jour où j'ai atterrie dans cette grotte, l'avenir d'un...