Chapitre 11

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Précédemment :

- J'ai une idée mais elle ne va sûrement pas te plaire, dis-je.  

Matt me regardait bizarrement. Il avait l'air inquiet. En même temps moi aussi j'étais inquiète. L'idée que j'avais eu n'était pas sans aucun risques ...

- Je t'écoute, fit Matt perplexe.
- Alors voilà, commençai-je, on pourrait peut-être ... Non mais en faite c'est beaucoup trop dangereux et c'est une idée stupide.
- Allez dit, me supplia Matt, de toute façon tu en a trop dire pour ne plus rien dire.
- On pourrait peut-être passer par une fenêtre, finis-je par avouer.
Matt me regardait avec des yeux globuleux.

- Tu voix c'est complètement bête, dis-je en baissant la tête.

Il ne disait rien. Rien du tout. Il devait réfléchir. Pourquoi réfléchir d'ailleurs ? C'était déjà tout pensé.
Mais à ma grande surprise ...

- Mais c'est une très bonne idée ! annonça-t-il

Je relevai la tête ahuri. Il n'était pas sérieux ?
Sans même me laisser le temps de répliquer, Matt se dirigea vers un balcon. Je le suivait curieuse.
Ce balcon était plutôt grand. Comme la plupart des choses qui se trouvaient dans ce palais. Il donnait sur le parc. Vu de haut, il était encore plus beau et plus majestueux. Vu de haut, il avait la forme d'une couronne.
Des fleurs, des arbres fruitiers jusqu'au plantes inconnues peuplaient ce magnifique jardin.

Je revenais à la réalité. Je n'étais pas sur ce balcon pour admirer les pâquerettes et les papillons mais pour rentrer par effraction chez Napoléon ! Ce ... comment dire ? Ce n'était pas tout à fait la même chose.

- Regarde, fit Matt en pointant du doigt un autre balcon non loin de là. C'est la chambre de Napoléon.

- Comment tu compte faire, sachant qu'il y a au moins 3 mètres entre les deux ? Demandai-je à Matt.
- Il y a un petit rebord, m'expliqua-t-il, nous n'avons qu'à marcher dessus, tout simplement.

" Tout simplement ". C'est tout ce qu'il trouvait à dire alors que nous étions à 10 mètres de hauteur ? Sachant que le rebord en question devait faire dix centimètres maximum. Certes le balcon n'était qu'à trois mètre de celui où nous nous trouvions mais il fallait les traverser ces trois mètres, sans pour autant risquer de tomber.

- Je vais passer devant, dit Matt, comme ça, je verrai si le passage est sûr.
- Aucun problème, acquiesçai-je

De toute façon je ne serai jamais passer en premier et pour une fois, honneur aux garçons !

Matt s'avança jusqu'au bord du balcon et commença à grimper sur le petit muret.

J'avais peur. Je n'avais pas seulement peur pour moi et le fait que j'allais passer d'un balcon à l'autre, en hauteur et sans équipements de sécurité ! Non ! J'avais surtout peur pour lui. Oui lui. Lui qui m'a trouvée et sortie de la grotte. Lui qui m'a soignée. Lui qui m'a envoyé dans le temps, chez Napoléon. Lui qui m'a embrasser pour passer inaperçu. Lui qui m'a sauver la vie à plusieurs reprises.

Matt était à présent monté sur le rebord. Il s'agrippait du mieux qu'il pouvait à la paroi rocheuse du palais. Il avançait lentement mais sûrement. Ses pas étaient précis, nets, il savait parfaitement ce qu'il devait faire. On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie. Si ça se trouve il avait vraiment fait ça toute sa vie !

Bien sûr Matt arriva sans encombres au second balcon. Et me fit signe d'avancer.

Franchement vous y croyez ? Moi, pas du tout ! 

Je grimpais à mon tour sur le muret. Je m'écorchais le genou au passage. Ça commençait bien ...
Le plus dur c'était de monter sur le rebord et après ça allait tout seul, enfin normalement.
Je commençais par m'accrocher fermement au briques du mur. Une fois que je me sentais à peu près stable, je mis un pied devant moi, puis un deuxième et ...
- Ah, criai-je, de tous mes poumons
- Lydia, cria à son tour Matt.

J'avais dérapé. Et maintenant j'avais les pieds dans le vide et mes mains qui essayaient de tenir la pierre comme elles pouvaient. Elles me brûlaient. La pierre étaient tellement rugueuse qu'elle me faisait saigner. Je n'en pouvais plus, j'allais lâcher ...

- Tiens bon Lydia, je viens de chercher, me dit Matt. Ne lâche surtout pas !
- Dépêche toi ! Le suppliai-je.

J'avais chaud. J'avais peur. J'avais des larmes qui coulaient le long de mes joues. J'avais envie de lâcher et de me laisser tomber dans le vide.

Je transpirais.

Je lâchais une main.

J'étais essoufflée. Je n'en pouvais plus. Je n'allais plus tenir très longtemps. Mes muscles étaient tétanisaient. Mes pieds s'agitaient dans le vide ne trouvant appuie sur rien. 

Tout ça, c'était trop pour moi !

Je lâchai la deuxième main ...

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L'élue { en pause } Où les histoires vivent. Découvrez maintenant