Chapitre 13

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BOUM

Aïe ! Cria une voix qui provenait d'en dessous.

J'avais atterrie sur quelque chose de mou et je crois que c'était Matt vu le cri qu'il a lancé.
Je me relevai d'un bond de peur de lui avoir brisée quelques os.
En me levant, je pus sentir que nous étions dans un endroit humide. Il y avait des livres un peu partout et rangés n'importe comment. Et cette odeur que je reconnaissais; nous étions revenus dans la bibliothèque, celle qui se trouvait dans le château de Firiel, à Valmar !

- Tu n'as rien ? lui demandai-je inquiète
- Juste deux ou trois côtes cassées mais je m'en remettrai, dit-il de manière ironique.

Soudain je repensais où nous étions il y a quelques instants et surtout ce que nous étions en train de faire.
Je regardais Matt.

- Mais pourquoi tu nous as ramené ici ? M'écriai-je. Nous avions à peine commencé à parler à Napoléon. Et en plus il donnait pas l'impression de nous croire de pied ferme.

Matt fut très étonné de mon changement rapide d'humeur. Des grimaces s'étaient formées sur son visage tellement que je ne pouvais savoir s'il était content ou en colère ou simplement épuisé par ce qui nous était arrivés.

- Je n'ai rien fait du tout, se défendit-il. Tu me crois assez bête pour nous ramener ici alors que nous étions dans un moment aussi important que celui-la ?

Je baissais la tête. C'est vrai. Pourquoi il aurait fait ça puisque il savait très bien l'enjeu de cette conversation.

Mais alors si ce n'est pas lui et que ce n'est certainement pas moi, qui ça peut être ?

Soudain je sentais un regard posé sur moi. Je ne l'avais pas encore remarque mais là, je le sentais, tout proche de moi Il était puissant, et très en colère.

Je pivotais légèrement ma tête vers la droite et là mon sang se glaça.

Firiel !

Oui, LA Firiel. Elle était là plantée devant nous, à nous fusiller du regard. Elle regardait partout comme si elle attendait quelque chose.
Je donnais une petite tape sur le bras de Matt.

- Qu'est ce qu'il y a ? me demanda-t-il perdu

En guise de réponse je lui montrais du regard celle qui se tenait devant nous celle qui nous avait ramenée celle qui allait sûrement nous punir sévèrement.

Quand Matt l'aperçu, son visage se décomposa et sa bouche s'entrouvrit. Il tremblait et était très choqué. Il se tourna vers moi avec un regard qui voulait dire : Tu es sûre que ce n'est pas un cauchemar ?
J'haussais les épaules ce qui l'affola encore plus mais c'était belle et bien la réalité, la pure et dure réalité.
Je me retournais à nouveau vers Firiel qui nous regardait toujours avec cet air colérique.

- Je peux savoir ce que vous etiez en train de faire ? nous demanda Firiel.

J'étais étonnée par la voix douce qu'elle avait prise. A voir sa tete j'aurais imaginé une voix forte, désagréable, sèche mais loin de là douce ! Un elfe ne s'énerve donc jamais ?

Matt se leva sur le qui-vive en me bousculant au passage. Je l'imitais de peur de la réaction de Firiel. J'allais dire quelque chose mais Matt me signe de ne surtout pas prononcer un seul mot.

- Je répète ma question, articula Firiel, qu'étiez vous en train de faire ?

- Nous ... enfin je ..., commença Matt.

Je le regardais. Il avait peur. Il tremblait. Il bégéyait. Il était en train de perdre tous ses moyens. Ce n'était pas le Matt que j'avais rencontré qui m'avait sauvée de la grotte. Ce n'est pas non plus le Matt fort qui m'avais sauvée chez Napoléon. Non, il n'était rien de tout cela. Il avait laissé sa place à un enfant, à un petit garçon devant sa mère. Il était devenu impuissant, sans défense, sans rien. Il était juste devenu lui même. Une larme déborda de son oeil. Elle ruissela le long de sa joue et tomba sur le sol sans aucun bruit mais ce bruit inaudible cassa le silence qui c'était imposé dans la pièce.

- Nous sommes allés voir Napoléon, déclara Matt sans émotion dans sa voix.

Le visage de Firiel se décomposa peu à peu.

- Comment as-tu pu faire ça Matt ?s'écria Firiel. Tu connais pourtant les règles, les lois de Valmar : aucun voyage dans le temps n'est toléré sans que j'en ai donné l'autorisation ! Et puis qu'est-ce que vous êtes allez faire la bas ? À quoi ça va te servir ? Pour ta fierté ? Pour ton honneur ? Pour prouver quoi Matt ?

Firiel perdait sa crédibilité de reine. Elle faisait les cents pas dans la pièce, sans pouvoir contenir sa colère. Je retire ce que j'ai dit; un elfe peut s'énerver et quand il le fait, il ne le fait pas à moitié.
J'étais là, dans un coin, regardant la scène qui se déroulait devant moi : d'un côté Matt qui n'osait pas regarder sa mère dans les yeux et de l'autre Firiel qui lui faisait des reproches.

Soudain Firiel s'arrêta de marcher. Elle releva la tête. Matt dit de même. Elle le regardait fixement avec colère.

- 3 jours de cachots, déclara-t-elle sèchement.
- Tous les deux, continua-t-elle en se retournant vers moi.

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