Mi(a)litaire [EN RÉÉCRITURE]

Chapitre 25

Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque un bras autour de ma taille. Un bras ? Je me retourne immédiatement et constate que Kévin dort profondément et qu'il ne porte pas de tee-shirt. Oh mon dieu il a des abdominaux de folie. Je n'arrive pas à détacher mon regard de ses abdominaux. 

Ok Mia arrête ça tout de suite et essaye de te rappeler de ce qu'il s'est passé hier parce que retrouver son supérieur dans son lit et sans tee-shirt ce n'est pas du tout normal. 

Bon très bien réfléchis Mia ! Hier quand on est rentré, Kévin m'a raccompagné jusqu'à ma chambre et je lui ai proposé d'entrer pour qu'on discute un peu. Il s'est assit sur mon lit tout en gardant une certaine distance entre nous deux puis on s'est mis à discuter. On a évoqué mon futur dans l'armée ainsi que le sien. Mais après ça plus aucun souvenir. Souviens-toi Mia allez ! 

Alors que je cherche encore ce qu'il s'est passé tout en fixant son bras autour de moi, Kévin se réveille. Il suit mon regard et enlève son bras tout en s'excusant. 

- Kévin il s'est passé quoi hier après qu'on ait discuté ?, demandai-je

- Tu t'es endormi dans mes bras alors je t'ai allongé et j'ai fait pareil.

Bon jusque-là ça va mais je sens que la suite ne va pas me plaire.

- Après, tu as posé ta tête sur moi et disons que tu as commencé à baver sur mon tee-shirt alors je l'ai enlevé pour éviter qu'il soit plein de bave, rigolait-il.

A peine a-t-il terminé que je me cache le visage avec les mains tellement j'ai honte de ce qu'il s'est passé. Par pitié dites moi que c'est un cauchemar ! Je suis morte de honte ! J'ai bavé sur le tee-shirt de mon supérieur et en plus il se moque de moi. Rappelez-moi de ne plus jamais posé ma tête sur un homme. A chaque fois que je vais le regarder, ce moment gênant va me hanter. 

- Eh Mia ne t'inquiète pas ce n'est pas grave ça arrive à tout le monde, intervint-il.

- Non justement ça arrive qu'à moi. Je suis vraiment désolée de t'avoir bavé dessus.

Je me met à rire sans même savoir pourquoi et Kévin fait de même. Je ne sais pas ce qu'il me prend mais je n'arrive pas à m'arrêter de rigoler. Au bout de quelques minutes, Kévin décide de se lever et de remettre son tee-shirt qui avouons-le a seulement une minuscule tâche d'à peine un centimètre. 

- Je vais aller me préparer mais toi ce n'est pas la peine tu n'a rien de prévu aujourd'hui.

- Pourquoi tu vas te préparer alors ?, l'interrogeai-je.

 Je suis un peu indiscrète mais j'ai toujours été curieuse et ce n'est pas aujourd'hui que ça va s'arrêter.

- Je dois aller chercher les nouvelles recrues !

- Tu vas les entrainer ?

Faites qu'il dise "non". Je veux qu'il reste mon mentor même si je sais que c'est hypocrite de ma part. 

- Non ! Les mentors de tes amis et moi devons rester avec vous jusqu'à ce que vous soyez envoyé sur le terrain sauf si l'on nous appelle pour la guerre.

Hallelujah ! Kévin reste avec moi jusqu'à ce que j'aille sur le terrain. Je suis tellement soulagée. 

Il quitte ma chambre sans même me souhaiter mon anniversaire. Et oui aujourd'hui j'ai dix-huit ans. Ici aux Etats-Unis à dix-huit ans on est toujours mineur mais bon un an de plus quoi. Je me rendors en me disant qu'il ne connait sûrement pas la date de mon anniversaire comme moi je ne connais pas la sienne. 

J'ouvre les yeux et vois sur mon réveil qu'il est maintenant midi et qu'il faut que je me lève. Au moment où je pose un pied au sol, les bruits retentissent derrière ma porte et je reconnais la voix de Manu et Théo. J'ouvre donc ma porte et aperçois Manu, Théo, Michael et Peter devant moi chacun avec un bouquet de fleurs et quelques cadeaux.

- Joyeux anniversaire !, crièrent-ils en même temps.

- Qu'est-ce que t'es vieille, rigolait Michael.

Je fais la bise au garçon sauf à Michael à qui j'ai donné un coup dans l'épaule en guise de réponse à sa vieille blague. Je les fait rentrer et ils se répartissent entre mon actuel lit que j'ai piqué à Joy et l'ancien lit de Jenny. Ils m'ont chacun donné leur bouquet de fleurs. Je ne sais même pas où les mettre et dans quoi les mettre mais bon. Ils m'ont ensuite tendu les cadeaux. Manu m'a acheté une paire de boucles d'oreilles, Michael, un bracelet avec une ancre dessus et Peter, du parfum.

- Maintenant c'est à mon tour, intervint Théo. La tradition pour les anniversaires dans ma famille c'est d'offrir un cadeau de merde et un vrai cadeau.

J'ouvre donc ses cadeaux et remarque qu'il y a un collier simple avec une plume en pendentif et l'autre des chaussettes.

- Des chaussettes sérieusement ?, lui demandait Manu.

- Cadeau de merde, rigolait Théo.

- Mais cadeau utile, dis-je. Merci beaucoup les garçons.

Je les embrasse tous puis nous partons à la cafétéria pour manger. On rejoins ceux qui sont restés.

- J'espère qu'il y aura plus de filles cette fois-là, annonçait Max.

- Pourquoi ?, lui demandai-je.

- Bah draguer, me répondit-il.

- T'es pas sérieux ?, l'interrogeait Manu.

- Oh que si ! Y avait que trois filles et la plus belle des trois est entourée par quatre garçons, me désignait-il du doigt.

Je suppose que je dois bien le prendre. Je n'ai pas beaucoup parlé à Max alors je ne sais pas trop quoi en penser. Mes amis lui ont rappelé qu'on n'est pas là pour se trouver une copine et que ce n'est pas parce que tu trouves une fille belle que tu dois absolument la draguer. 

On quitte la cafétéria et Manu nous propose d'aller faire du ski nautique à trente minutes d'ici. On se rend compte qu'il nous faut la permission du Colonel alors Manu se dévoue et se dirige vers son bureau. Il en revient une dizaine de minutes plus tard en nous annonçant qu'il a accepté à condition qu'un de nos mentors nous accompagne. Manu part chercher son mentor et il accepte de nous accompagner.

Je pars vers ma chambre et enfile le seul maillot de bain que j'ai emmené. Je prends un sac pour y mettre une serviette et des habits de rechange au cas où. Lorsque je sors de ma chambre, Kévin est là.

- Où est-ce que tu vas ?, me demandait-il.

- Je rejoins les garçons et le Lieutenant Smith à l'entrée de camp pour aller faire du ski nautique 

- Je viens avec vous ! Je vais me changer et je vous rejoins.

Je pars retrouver les autres et leur annonce que Kévin vient avec nous. Au bout de quelques minutes, Kévin est là et nous partons prendre le bus.