Bip ! Bip ! Bip
Fichu réveil ! Il est onze heures et j'ai rendez-vous dans une heure au parcours. Je me lève et réveille les filles pour leur éviter d'être en retard même si c'est à cause d'elle qu'on s'est couchées tard.
C'est vrai qu'hier soir je leur en ait voulu d'avoir mis autant de temps et je pense que c'est dû à la fatigue. Aujourd'hui je ne leur en veux plus.- Allez les filles réveillez-vous !, leur dis-je.
Elles ont un peu râlé mais se sont quand même levées. On est partis prendre notre douche puis nous sommes allées à la cafétéria. Waner est toujours là à faire la plonge et me jette quelques regards mais je n'y prête pas attention et prend mon plateau. Je m'assois entre Manu et Jenny. Les garçons n'ont pas l'air de leur en vouloir et on discute tous comme si de rien était. Théo et Joy se sont encore rapprochés, je pense qu'ils vont bientôt officialiser.
On finit notre repas dans la bonne humeur puis nous rejoignons tous nos supérieurs. Kévin m'attend devant le parcours comme prévu.
- Tu t'es bien remis de cette nuit ?, m'interrogeait-il.
- Ca pourrait aller, répondis-je.
Il m'a indiqué le programme de cet après-midi qui sera du parcours, du tir et du combat. Je vais encore souffrir mais si ça peut m'aider à réussir l'examen final alors tant mieux. Il ne fait pas très chaud ce qui va me faciliter la tâche.
- Tu vas faire la parcours une première fois. Pendant ce temps, je vais te chronométrer et voir quelles sont tes difficultés. Tu feras ensuite chaque obstacle un par un pour que je te donne des conseils spécifiques à chaque obstacle. Et après, tu referas le parcours en appliquant tous mes conseils. Il faut que tu passes sous la barre des deux minutes trente pour avoir une chance de t'en sortir aux examens, m'annonçait-il.
J'ai donc commencé à faire le parcours et une fois terminé, Kévin m'a annoncé que je l'ai fait en deux minutes quarante-cinq. J'ai quinze secondes de trop et je ne sais même pas comment je vais pouvoir aller plus vite.
- Suis-moi ! Tu vas maintenant faire chaque obstacle un par un !
Je me suis donc positionnée devant la corde.
- Pour monter à la corde, tu ne dois pas te reposer uniquement sur ses bras. Ce sont tes pieds qui feront la plupart du travail. Avec tes pieds, tu t'accroches à la corde et tes bras sont seulement là pour que tu te tiennes. Tes pieds doivent monter le plus haut possible pour atteindre le sommet au plus vite, me dit-il.
J'applique donc ce qu'il me dit et c'est vrai que c'est beaucoup plus simple. Je n'ai pas besoin d'épuiser mes bras et seules mes jambes font le travail.
- Maintenant en ce qui concerne l'échelle verticale, tu dois regarder que tes mains. Ne regarde pas au loin sinon tu vas être déconcentrée et louper une barre.
Je m'accroche donc à l'échelle et je met en pratique ses conseils. Etant donné que mes bras n'ont presque pas souffert à la corde, il est plus simple de se balader sur l'échelle.
- Pour la course de deux cent mètres et celle de trois cent mètres, je n'ai qu'un seul conseil à te donner c'est de bien respirer, m'annonçait-il pendant que nous marchons pour rejoindre le prochain obstacle. Pour que tu rampes plus vite, il faut que tu avances ton bras droit et ta jambe droite en même temps, pareil pour la gauche. Il faut que tu regardes à la fois au loin et à la fois où tu mets les bras car parfois il y a des trous et tu es vite bloquée.
J'ai encore une fois pris note de ses commentaires, cela marche très bien.
- En ce qui concerne les pneus, il faut impérativement que tu regardes tes pieds. Si tu rates un pneu tu risques de tomber et de perdre énormément de temps. Si tu vois que tu vas trop vite dans les pneus et que tu risques de tomber, ralentis et tu rattraperas ton retard pendant ta course de trois cent mètres.
J'ai donc fait l'obstacle des pneus sans problèmes puis nous sommes retournés au point de départ.
- Maintenant tu me refais ce parcours en appliquant tous les conseils que je t'ai donné. Tu iras beaucoup plus vite.
Je refais le parcours en faisant attention de bien faire ce qu'il m'a dit et ça se déroule très bien. A la fin, il m'annonce que j'ai fait le parcours en deux minutes vingt-cinq et je lui saute dans le bras tellement je suis heureuse d'être passée sous la barre des deux minutes trente. Me rendant compte de ce que je viens de faire, je me détache immédiatement de lui et lui présente mes excuses. Je rougis instantanément lorsqu'il me regarde droit dans les yeux. Je n'ai jamais rougi en sa présence alors pourquoi ça m'arrive maintenant ? Je détourne le regard attendant qu'il prononce quelque chose. Non mais franchement pourquoi je lui ai sauté dans les bras ? C'est totalement déplacé et j'espère qu'il n'en parlera pas à mon père. En parlant de lui, il faudrait que j'aille le voir pour lui parler des lettres.
Kévin n'a pas l'air plus déstabilisé que ça et m'annonce que nous allons faire du tir. Bon déjà il ne me parle pas de mon écart de conduite c'est plutôt bien. On a rejoint le camp de tirs et presque tout le monde est là. Je salue mes amis et rejoins le stand que Kévin m'indique. Il me tend un casque et une arme. Il positionne une cible et je commence à tirer au niveau du cœur et de la tête. Une fois l'arme vide, Kévin ramène la cible et me félicite tout en me rappelant de faire des tirs beaucoup plus précis que ça. Alors que j'allais pour tirer une fois qu'il a remis une cible, il place sa main sur mon ventre et l'autre dans mon dos en me faisant légèrement pivoter.
- Place toi comme ça tu tireras mieux, me dit-il.
J'ai ressenti une sensation de chaleur dans mon corps à son contact. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je me bats avec lui je ressens rien et là il pose à peine ses mains sur moi et voilà que j'ai hyper chaud. Il faut absolument que je me reconcentre.
- Mia ?, me demandait-il.
- Hein ? Quoi ?
- Tu es sûre que ça va ?
- Oui !
Je lui ai tourné le dos et j'ai recommencé à tirer en essayant d'être la plus précise possible. A chaque fois que Kévin ramène la cible ou recharge l'arme, je n'ose même pas le regarder.
Tout d'un coup, un bruit de sifflet retentit au loin nous faisant tous arrêter nos mouvements.
- C'est le Colonel !, m'annonçait Kévin. Il faut qu'on aille au parcours.
On a donc tous rejoint le parcours où mon père nous attendait.
- Bien comme vous le savez demain a lieu l'examen final ! Pendant cet examen il y aura du tir, du parcours, de la course d'orientation et du combat. Avant de commencer, vous tirerez chacun un numéro. Vous commencerez par vous battre avec le mentor qui portera votre numéro non loin de la salle de combat. Une fois que vous aurez réussi à le mettre au sol, vous vous dirigerez vers le camp de tirs où une arme vous attendra. Vous irez ensuite vers le chemin de la dernière fois pour tirer sur les cibles en mouvement. Dès que vous aurez fini, vous allez faire faire le parcours et après, vous irez faire la course d'orientation dans la forêt comme hier avec un drapeau à chercher. Cela sera plus facile puisqu'il ne fera pas nuit. Des questions ?, nous demandait-il
- Comment pouvons-nous mettre au sol les mentors alors que nous n'avons pas eu le même nombre d'entrainements qu'eux ?, demandait Michael.
- Ne vous inquiétez vous y arriverez ! Les précédentes recrues s'en sont très bien sorties ! D'ailleurs, les filles vous aurez le droit au même combat, aucun traitement de faveur.
Génial ! Je vais sûrement tomber sur le mentor le plus fort et le plus costaud et je n'arriverai même pas à aller plus loin. Les conseils de Kévin ne m'auront servi à rien et je repartirai illico pour Miami.
- Demain le rendez-vous est à dix heures près de la salle de combat. Vous pouvez continuer vos activités !, intervint le Colonel.
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Mi(a)litaire [EN RÉÉCRITURE]
Novela JuvenilMes parents sont morts il y a un mois seulement, ils étaient militaires. Pour honorer leur mémoire j'ai décidé de m'engager dans l'armée. Je donc quitté mon lycée, mes amis, ma grand-mère qui m'a gardée la plupart du temps. Je me suis toujours dit q...