Chapitre 14

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Je suis réveillée depuis six heures du matin et il est déjà huit heures. Après l'altercation entre Waner et Manu, nous sommes allés rejoindre le reste du groupe qui se trouvait dans le coin musculation. Tout le monde se musclait y compris Joy et Jenny. Je les ai regardé car ne pouvant rien faire à cause de la douleur dans mon ventre. Manu discutait avec les garçons de mon groupe sûrement pour les prévenir que je ne devais pas être seule. Manu est comme une frère pour moi, il fait attention à moi et me protège. Après ça, j'ai rejoint ma chambre et je me suis endormie. Et maintenant me voilà réveillée depuis deux heures à attendre que mes amies se réveillent.

Après que le réveil ait sonné et que les filles se soient encore plaints, nous nous sommes levées pour s'habiller et se doucher puis nous sommes allées à la cafétéria. Les garçons nous ont rejoint quelques minutes plus tard. J'ai aperçu le Lieutenant beau gosse m'observer sûrement à cause de ce qu'il s'est passé hier. Il s'est levé et est venu dans ma direction.

- Mia je pourrai te parler ?, me demandait-il

Tous les gens de la table se sont retournés vers moi étonnés. Je leur ai fait un signe de la main pour leur faire comprendre que ce n'était rien. J'ai donc suivi Sawyer en dehors de la cafétéria et nous nous sommes assis sur un banc.

- Que s'est-il passé avec Samuel ?, m'interrogeait-il

- Vous n'êtes pas au courant ?

- La seule chose dont je suis au courant c'est qu'il est obligé de faire la plonge et que je reprends son groupe.

- Je ne sais pas si je peux vous le dire.

- Le Colonel n'a pas voulu m'en dire plus. Il m'a envoyé vers toi pour que ce soit toi qui me raconte tout.

Etant donné qu'il l'apprendra un jour ou l'autre, je lui raconte tout depuis le début. Il me dit qu'il connait un peu Waner et que ça a toujours été un coureur de jupons. Ensuite, il me rassure en me disant que Waner ne m'approcherait plus etc. Il regarde sa montre et m'annonce que c'est l'heure d'aller à la séance de tirs. Je le suis à travers la forêt où nous attendons les autres. Une fois que tout le monde est arrivé, ils nous ont divisé en deux groupes, d'un côté ceux qui ne savent pas viser et de l'autre ceux qui savent un minimum viser. Je me retrouve avec Joy, Jenny, Manu et Théo dans le groupe de ceux qui savent un minimum viser. C'est le Lieutenant Dan Don qui nous surveille. Il nous remet un casque, une paire de lunette et une arme chacun. Devant chacun de nous se trouve une cible à environ cinquante mètres.

On a commencé à tirer sur les cibles jusqu'à ce que l'arme n'ait plus aucune munition. Les cibles étant fixes, il est facile pour nous de toujours viser au même endroit. Dans mon cas, j'ai visé l'épaule droite avec la totalité de mon chargeur c'est-à-dire une quinzaine de balles. J'ai appuyé sur un bouton en-dessous de l'étagère située devant moi pour ramener ma cible.

- La prochaine fois vise le cœur, me prévenait le Lieutenant Dan Don.

Joy, Jenny, Manu et Théo, eux, ont eu le réflexe de viser le cœur ou la tête.

- Bien recommencez !

On entendait que des bruits de balles et le bruit est impressionnant même avec un casque de protection. J'ai donc visé le cœur et un énorme trou s'est formé dans la cible à cet endroit. Lorsque Dan Don a regardé ma cible, il m'a félicité et m'a dit de continuer à appliquer les conseils.

Paul nous a rejoint alors que nous continuons de tirer sur les cibles pour se perfectionner. Il a observé chacune des précédentes cibles. Une fois que chacun de nous a fini de vider ses munitions, Paul nous a félicité pour nos cibles.

Le reste du groupe nous a rejoint.

- La séance de tirs est terminée pour aujourd'hui. Il est onze heures et demi et on se retrouve à treize heures trente au parcours, annonçait le Lieutenant Sawyer.

Alors que je m'apprêtais à partir, Paul m'appela. J'ai donc prévenu les autres que je les retrouverai à la cafétéria.

- J'ai reçu les résultats du test, me dit-il

Il me tend l'enveloppe et j'ai du mal à l'ouvrir. Mes mains tremblent tellement à cause du stress. Une fois celle-ci ouverte, je déplie la lettre. Je commence à la lire et un seul mot retient mon attention "POSITIF". Paul est bien mon père. Je n'en reviens pas ! Celui que je considérais comme mon père n'a aucun lien de sang avec moi. En même temps je suis contente car Paul est quelqu'un de gentil. Bon c'est vrai que je ne le connais pas depuis très longtemps mais jusque là il l'a toujours été.

- C'est positif ! prévins-je

A l'entente de ce mot, un soupir de soulagement lui échappe et il me prend dans ses bras. Je lui rend son étreinte.

- Si tu savais comme je suis soulagée Mia, souriait-il

Il a l'air tellement heureux de ces résultats, je le suis aussi d'ailleurs mais je n'arrive pas à lui montrer car j'ai peur de trahir celui qui m'a élevé.

- Je vais te raccompagner jusqu'à la cafétéria.

Sur le chemin, il m'a raconté la sanction de Waner à la plonge. Il m'a demandé comment j'allais car il a été mis au courant de l'altercation entre Waner et Manu par Sawyer. Une fois à la cafétéria, j'ai rejoint les autres à notre table. Ils m'ont demandé ce que le Colonel me voulait et je leur ai simplement dit qu'il m'avait demandé comment j'allais. Certains avaient l'air septique mais ils n'ont pas été plus curieux que ça. Après le repas, nous nous sommes installés près du parcours et nous avons discuté en attendant l'heure du rendez-vous.

Il est treize heures trente et nous marchons tous dans la forêt pour rejoindre un stand d'après ce que j'ai compris. Une fois arrivés, le Lieutenant Sawyer nous a expliqué que nous aurions un parcours à faire dans la forêt et que pendant celui-ci, de nombreuses cibles apparaitraient et qu'il faudrait tirer dessus. Celui qui aura touché le plus de cible sera épargné des cinquante abdos qui suivront cet exercice.

Manu est parti le premier et a touché cent cinq cibles sur cent. Le gars c'est un pro, à croire il a fait ça toute sa vie. Les autres ont suivi mais n'ont pas fait mieux que lui. Ca a ensuite été à mon tour. Le parcours n'est pas très long mais les cibles sont très rapprochées. Une fois que les cibles apparaissent, on a seulement quinze secondes pour tirer sinon elles disparaissent et c'est compté comme un échec. Et oui je sais j'ai eu le temps de compter combien de temps elles restent pour pouvoir anticiper. Le plus dur n'est pas seulement d'avancer et de tirer mais aussi de recharger l'arme en quelques secondes pour ne louper aucun cible. A mon retour, Sawyer m'a annoncé que j'en avais seulement touché quatre-vingt. Je suis assez déçue mais battre cent cinq est juste impossible.

Tout le monde a donc fait les cinquante abdos sauf Manu bien sur. Je pense être celle qui a eu le plus de difficulté à les faire avec mes hématomes. Pourtant certains ont disparu mais j'ai toujours cette douleur lorsque je me plie.




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