Chapitre 3

11.4K 740 120
                                    

... : euh t'es qui toi ?

Devant moi se tenait une pute, c'est pas une pute de luxe vu son apparence. Peau orangée, sourcils tracés avec un feutre sûrement, piercing sous la lèvre inférieure... elle est vraiment trop vulgaire de plus par ses vêtements.

Moi : quelqu'un de bien plus supérieur à toi donc évite de me tutoyer !

Elle : -rire nerveux- t'a cru que t'étais qui pour me parler comme ça ? Redescend parce que tu fais trop ta star ici breeef, laisse moi passer.

Elle m'a parlé mal ? Une pute me parle mal ? Je lui montre la politesse ou je la laisse passer ? Je suis pas chez moi donc je préfère pas faire des histoires parce que je sais pas si les autres raconteront tout à mon père, je laisse passer pour cette fois mais je pourrais plus me retenir.

Je lui ferme la porte au nez et je me dirige vers le bar de la cuisine où je m'assois comme avant ce déplacement inutile.

Malik : c'était qui ?

Il regardait les autres jouer mais il me parlait en même temps.

Moi : une ... pute !

Malik : -il tourne sa tête vers moi- une pute ? Elle est où ?

Moi : je l'ai laissé dehors.

Malik : mdr elle va faire un scandal à saïd.

Moi : pourquoi ?

Malik : c'est sa pute, y'a que une pute qui à le droit de venir ici quand il est pas là et c'est shaïnez.

Moi : sa pute ose lui faire un scandal ? On a une manière différente de traiter les putes.

Malik : -sourire- et comment tu traite les putes toi ?

Moi : bah mon père m'a bien appris à ne pas me mélanger à elles parce que on est pas au même niveau. Comme mon père a un bordel, on gère des putes et c'est souvent moi qui m'occupe de cette affaire donc elles ne doivent pas me tutoyer, ni me regarder de haut, ni mal me parler, ni...

Malik : ouai ouai j'ai compris, j'aime bien l'idée qu'une femme gère des putes

Moi : et ici ? Comment vous traiter les putes ?

Malik : on leur paye des trucs quand elles nous le demandent, elles ont le droit d'aller à la piscine, se promener dans la villa, manger et pour le reste... elles font leur rôle de pute, t'a compris.

Moi : oui oui ! Autant dire qu'elles ont la belle vie comparé aux "miennes".

Lui : mddr, on a pas le même but avec elles.

Moi : ah ça oui, vous les payez combien ?

Lui : on les paye en nature c'est tout ce qu'elles demandent -explose de rire-

Je le suivit dans son rire et la porte sonna donc j'alla ouvrir et c'était cette fois, le livreur.

On mangea les pizzas, assis autour de la table basse à parler et à rire. C'est très différent de mes journées habituelles, faut dire, je m'amuse vraiment plus ici.

On finit de manger. Pendant qu'ils bataillait sur qui allait débarasser les boîtes de pizzas, je m'éclipsa dans ma chambre.

Je me pose sur mon lit, téléphone en main, je textote un peu avec Tcholo. Je réfléchis aussi, il faut pas que les autres savent que j'ai donner mon numéro à quelqu'un parce que pendant les explications de mon père, il leur a bien dit de bien me surveiller et veiller sur moi et tout un tas de choses dont "n'hésitez pas à prendre son téléphone si vous trouvez quelque chose suspect". D'ailleurs, cette phrase m'a particulièrement choquée parce que jamais, mon père n'a touché mon téléphone ou fouillé dans mes affaires.

La DubaïoteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant