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Je montai dans ma chambre. Une fois arrivée, je ne pris même pas la peine d'allumer, j'étais encore toute tremblante. ne me restait quatre heures de sommeil avant de commencer les cours, il fallait que je me reprenne. Je ressentais une fatigue insurmontable. Je me jetai sur mon lit comme à mon habitude, quand je me heurtai à quelque chose de dur. Je ressentis une douleur éclatante dans le bras. La chose à laquelle je m'étais heurtée poussa un grognement : Carter, je l'avais oublié. Je me relevai doucement, tentant de ne pas le réveiller d'avantage, puis me jetai dans son lit - puisqu'il avait pris le mien. Quelques minutes plus tard, maman passa dans ma chambre, je suppose qu'elle venait de finir le travail et s'assurait que tout le monde était bien rentré. Elle ne remarqua pas mes blessures, de toutes façons elle ne me remarquait jamais. Elle demanda pourquoi Carter était dans mon lit, je prétendis qu'il était malade pour le couvrir. J'en voulais un peu aux garçons de notre bande de l'avoir laissé rentrer seul comme ça, mais j'imagine qu'ils s'étaient tous bourrés la gueule.

Ne parvenant pas à trouver le sommeil, encore tétanisée, je me dirigeai vers la salle de bain. L'ouverture que je m'étais faite lorsque j'avais mordu ma lèvre était visible mais le sang ne coulait plus. Ma joue était gonflée et un bleu y apparaissait. Quant à mon bras il y avait une brulure apparente ainsi que des traces de griffures. Pour ma lèvre, ce n'était pas très grave, je pouvais toujours prétendre que je me l'étais mordue à cause du stress. Je pouvais encore cacher mon bras mais pour ma joue cela allait être compliqué.

Avant d'être virée pour avoir été bourré à plusieurs reprises au travail, William était maçon. C'est pourquoi ses mains étaient aussi puissantes.

Je désinfectai tout et mis du fond de teint... "Demain, il faut à tous prix que j'évite Carter" pensais-je.

Malgré ma fatigue, je ne pus toujours pas m'endormir, morte de peur que William ne monte. Mon réveil sonna après de longues heures de silence.

Je descendis au premier m'assurer que maman étais bien réveiller. La chambre était vide. Tant mieux. Un ouvrage posé sur la table de nuit attira mon attention ; il y avait un marque-page à la page cent-quarante-cinq – cent-quarante-six. Le livre en entier devait faire trois-cents pages. C'était un livre sur les troubles du comportement. Je soupirai. Pourquoi s'est-elle mit cette idée dans la tête ? Elle n'était même pas capable s'occuper de moi et ce n'est pas en s'inventant des choses qu'elle se rattrapera. Je reposai le livre et descendis dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner.

Quelques minutes plus tard, je remontais et m'habillai d'un jean noir et d'un tee-shirt noir trop grand. Le tee-shirt était à Carter cela me rassurait d'avoir un peu de lui sur moi, comme si cela me rendait invincible. J'enfilai mes converses noires.

Je me coiffai et me maquillai den quatrième vitesse d'un trais d'Eye- Liner et de Mascara. Une fois mes dents brossées, j'attrapai mon sac en cuir, y fourrai mon portable, mes écouteurs, mes cigarettes, une feuille et un stylo. Je pris ma veste en jean noire et sortis de chez moi pour me rendre au lycée.

Normalement, le mardi je commençais à neuf heures mais je n'y étais pas allée. Je m'installai à ma place. Léo et Aleks, deux de nos amis à Carter et moi me saluèrent et s'étonnèrent de ne pas voir Carter. Je leur expliquai qu'il était malade et leur fis un sermon avant que le cours de psychologie commence. A la fin de celui-ci, je me dirigeai en science avec Aleks et Anton en échangeant quelques blagues.

Evrerything is Red.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant