J'avais l'impression que mon crâne allait exploser. Quelque chose d'humide fut passé sur mon front je gémis et ouvris les yeux lentement les yeux, ma vision était floue. Je voyais des yeux qui me fixaient, des yeux d'un magnifique bleu intense. Ma vision devint plus nette je me redressai.
-Tu me rassures, j'avais peur que ce soit un psychopathe qui m'ait kidnappé. Dis-je.
-Ben... D'après les autres c'est ce que je suis.
Je me laissai retomber dans son lit. Anton m'observait.
-Tant que tu ne tentes rien d'étrange... Tes parents ne sont pas là ?
-Non, ils taffent.
Il y eut un silence.
-Tu as changé la déco ? Demandais-je.
Il sourit.
-Oui, c'est Aleks qui me l'a conseillé ! Dit-il en rigolant
Il y eut un silence.
-Tu as prévenu quelqu'un ? Demandais-je redevenant sérieuse tout d'un coup.
-Non, je pensais que tu n'apprécierais pas que les garçons soient au courant. Parce que maintenant que nous savons William, Carter et toi, vous avez tous les deux peur qu'on vous prenne en pitié, je me trompe ?
Je ne dis rien pendant quelques secondes.
-Non. Répondis-je finalement. Il reprit.
-Ce que vous avez enduré, c'est juste dingue. Pourtant vous n'avez jamais rien dit, vous ne vous êtes jamais plaint. Je ne comprends pas pourquoi tu as peur de te montrer un peu vulnérable, la plupart d'entre nous n'auraient pas pu vivre ce que vous vivez quotidiennement.
-Je ne veux pas être faible sous prétexte que je mène une vie qui n'est pas toujours facile. Je n'ai pas le droit de m'effondrer devant mon frère et ma sœur ; si un seul lâche prise, aucun ne reste debout. La preuve, quand Théo s'est lâchement enfuit, Carter à commencer à déconner.
-Alors pour toi Théo est un lâche qui as fuit le problème ?! S'exclama-t-il.
-Parfaitement.
Il expira bruyamment.
-Tu vois, c'est pour tout cela que je...
Il marqua une pause.
-Oublie. Acheva-t-il. Tes blessures, ça va ? Tu n'étais pas censé bouger aujourd'hui.
J'hochai la tête.
-Comment as-tu su pour William et... Le reste ?
-Quand on était chez Léo, Carter nous a tout avoué et on s'est demandé comment on avait pu ne rien remarquer... Répondit-il tandis que la culpabilité envahissait ses yeux couleur océan.
Cela explique pourquoi il n'avait plus de chemise.
-Tu sais Anton, moi aussi quand je l'ai découvert je m'en suis voulu de ne rien avoir vu depuis si longtemps.
Il baissa la tête et je repris.
- Je pense qu'il faut que je rentre, Carter ne doit pas rester seul. Anton hocha la tête et n'ajouta rien. Je fus soulagée qu'il ne pose pas de questions sur les raisons de ma crise d'angoisse. Je me levai, ma tête se mit à tourner et j'eus un vertige. Anton me rattrapa par le bras et m'aida à me stabiliser.
-Eh, doucement... dit-il à mi-voix.
- Merci. Dis-je. Je me dirigeai vers la porte et l'ouvrit.
-Je te raccompagne jusque chez toi.
-Anton, c'est vraiment gentil, mais ne t'inquiète pas, je vais me débrouiller. Dis-je simplement. Il me regarda comme s'il avait compris exactement où je comptais me rendre et il sourit tristement en hocha la tête. Merci de m'avoir aidé... Je sortis de sa chambre et quittai sa maison.
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Evrerything is Red.
ActionPrologue : « Leaf falling, Autumn calling, Dark clouds forming » En cette fin de matinée d'octobre, la maison des adolescents était illuminée par les rayons du soleil. La demeure datait du XIXème siècle, au bord de cet édifice se trouvait un petit...