Lorsque je me réveillai, je ne compris pas pourquoi je me trouvais dans le lit de mon frère. Je tournai la tête, il se trouvait à mes côtés. Les événements de la veille me revinrent. Je m'approchai un peu plus de lui et inhalai son parfum. Je savais qu'à son réveil, pris de honte et de pudeur, il me repousserait et redeviendrait de glace. Je fixai les fissures du plafond. Il était enfin revenu, peut-être que tout allait enfin s'arranger, comme nous l'avons tant rêvé. Je me levais d'un seul coup, Carter grogna légèrement, se retourna et se rendormit. J'avais besoin de courir pour extérioriser toute la journée d'hier. Je changeai rapidement de vêtement - j'avais dormi toute habillée. Je sortis de la maison en courant. Je me dirigeai au parc où j'avais l'habitude de me rendre quand j'étais bouleversée.
Il était midi lorsque j'arrivai chez moi. J'ouvris la porte et je vis ma mère dans le salon avec Carter. Je restai dans l'ombre.
-Prends-toi un peu en main Carter ! Cria-t-elle avec un fort accent américain. Quand Maman était en colère, son accent était encore plus prononcé.
- Tu ne comprends pas que c'est ce que je fais depuis le début ? S'exclama-t-il.
-No.
-Je suis parti pour que tu aies une bouche de moins à nourrir.
-J'ai déjà eu du mal à me remettre du départ de Théo, alors ne me fais pas espérer, soit tu pars, soit tu restes. J'ai énor... Enor... Trébucha-t-elle.
-Enormément, Maman. Indiqua Carter.
-J'ai énormément de travail, ne m'en donne pas plus.
-Mom...
- Saches que tu me déçois Dit-elle d'un ton beaucoup plus calme.
- I stay. Mommy, je suis parti car William est allé trop loin. Elle le regarda tristement.
-Qu'est-ce qu'il a fait ?
Il souleva son pull, en plus de ses cicatrices, il avait des hématomes et de nombreuses coupures. Elle se passa les mains sur le visage. Elle soupira.
-Je suis tellement désolé.
-Alors fais quelque chose putain ! Hurla-t-il.
-Mais que veux-tu que je fasse ?! Cria-t-elle à son tour.
-Il s'en est prit à Alaska ! Il s'en est prit à Allie ! Et je pari qu'il m'aurais tué si je n'étais pas parti !
-Carter, what do you suggest ?
-I don't know, Initially I'm not the adult.
Maman sursauta, profondément choquée et blessée.
- Oh God. Carter, go to your room !
-Tu n'en as rien à foutre de nous.
Il monta les escaliers rageusement et on entendit la porte claquer du deuxième étage. Ma mère fondit en larmes.
- Mom ? Elle sursauta légèrement.
- Alaska... je ne t'avais pas vu.
- Tu ne devrais pas être au travail ?
- J'ai pris ma pause. Qu'est-ce que tu as au visage ?
Je détournai les yeux.
-Je vois, c'est William... I'm so sorry... Des larmes coulèrent le long de ses joues. Est-ce qu'il t'a... Fait mal autre part et est-ce qu'il... L'avait déjà fait avant ? Demanda-t-elle entre deux sanglots.
- Mommy... Dis-je en m'asseyant près d'elle. C'était la première fois. And I'm find.
Elle pleura quelques autres minutes puis se calma enfin.
- Est-ce qu'il... Elle fit un geste vague de la main puis soupira. Raped you ? Dit-elle finalement.
- What ?! No ! M'exclamai-je choquée.
-Alors tient toi à l'écart. J'acquiesçai et montai les escaliers.
« Blues partout, blues tout le temps, nécropole, blues, monde modern blues, pantin, virage, ravin, dérapage blues. Passage à l'âge adulte, ''Prends-toi un peu en main ! '' Démolition des fantasmes, première grosse claque, Blessures nouvelles blues. »
J'ouvris la porte de ma chambre, perdue dans mes pensées. Allie enlaçait Carter qui lui, restait de glace.
-Qu'est-ce que tu fous là ? Dis-je froidement.
- Je venais voir Carter, j'ai cru qu'il était partit pour de bon, j'ai eu peur.
- Dans ce cas, pourquoi n'es-tu pas venue le chercher ? Dis moi, Allie, es-tu allée chez TOUS ses copains les uns après les autres ? Ce qui n'est pas très agréable quand tu tombes sur deux pervers et un plan cul soit dit en passant. Non je ne crois pas. Donc maintenant tu peux arrêter de jouer la grande sœur modèle, dégage.
-Ce sont vos amis, c'était plus facile pour toi.
-Pourtant tu sais où ils habitent et tu n'a même pas pris la peine d'essayer.
Elle me jeta un regard noir et sortit de notre chambre en claquant notre porte.
- C'est qu'elle a du répondant la petite.
Je lui fis un doigt d'honneur, il sourit. Puis, son visage s'assombrit. Il scruta mes blessures.
-Maman et Allyson sont au courant ? Finit-il par dire au bout de quelques minutes
- Seulement Maman.
-Et elle ne compte rien faire ?
Carter était assis sur son lit. Il y eut un silence qui en disait long sur la réaction de notre mère.
-Je vais prendre l'air.
Carter se leva et sortit.
J'entendis la porte d'entrée claquer. Je sortis dans le couloir en fermant la porte. Je descendis les escaliers, Maman n'était plus là. J'émis un soupir de soulagement, je n'aurais pas à lui annoncer maintenant.
« Comment sortir de ce labyrinthe de souffrance ?
John Green »
Je ressentais le besoin de parler à quelqu'un, et surement pas au psychologue Hans, et puis de toute façon j'avais un manteau à rendre.
Pourquoi j'essayai de me justifier envers moi-même ?
VOUS LISEZ
Evrerything is Red.
ActionPrologue : « Leaf falling, Autumn calling, Dark clouds forming » En cette fin de matinée d'octobre, la maison des adolescents était illuminée par les rayons du soleil. La demeure datait du XIXème siècle, au bord de cet édifice se trouvait un petit...