Evrerything is Red.

13

-I'm here, I'm here. Répétait-il. C'était à cet instant précis que je me rendis compte à quel point j'avais besoin de lui.

-J'ai cru que je ne te verrais plus, comme Théo.

Il ne répondit rien.

- Tu vas rentrer à la maison, tu vas revenir et tout ira bien. Dis-je pour me rassurer. Mais lorsque je le vis échanger un regard Léo je compris que ce ne serait pas le cas.

- A, I won't be coming back... Dit-il. L'emploie du surnom qu'il m'avait attribué rendait cette phrase plus douce mais malgré cela, cette annonce me brisa le cœur.

- Why ? Demandais-je la gorge serrée. Je me sentais tellement idiote, me pointer comme ça et me mettre à chialer comme une gamine. La profonde tristesse que je ressentais se transforma en honte. Je ne dis rien, je n'osai même pas relever la tête. Je frottai mes yeux sur mon jeans.

- Je n'ai pas de raisons valables à te donner, je ne saurais même pas comment l'expliquer. Je relevai la tête d'un coup, toute honte envolée.

- Comment peux-tu nous faire ça ? Carter tu ne peux pas nous laisser tomber !

- Wake up A ! I don't know how to say it nicely but... Tu veux que je revienne dans ton simple intérêt, Allie se débrouille très bien toute seule, pour maman ça feras une bouche de moins à nourrir, pour Théo ça ne changera rien maintenant qu'il est parti... Je me relevai. Et il fit de même.

- How can you says that ? I don't even understand why you left !

- Si j'étais resté, j'aurais dû prendre tous les coups de William, j'ai dû m'en aller car cela allait de plus en plus loin.

- Et tu oses me dire que je suis égoïste ? N'as-tu pas à Allie et moi ?

- I couldn't take the pain anymore! Cria-t-il. Léo s'éclipsa discrètement visiblement mal à l'aise.

- Donc pour toi c'est un problème de moins ? Hurlais-je.

Il ne répondit rien.

-On risque d'être les prochaines et ça ne te fait rien ? Murmurais-je.

- Alaska, rentre chez toi...

« Chez moi ? Non... C'est encore notre chez nous » Je ne bougeais pas alors il me poussa doucement vers la porte, l'ouvrit et la referma derrière moi. Et j'attendis, sous la neige. J'attendis que la porte se rouvre, qu'il apparaisse en me disant qu'il était désolé et qu'il allait rentrer avec moi. Ce qui évidemment n'arriva pas.