Il n'avait pas cessé de me tenir la main. Léo m'avait prêté un manteau à lui sous les yeux jaloux de Anton. Je n'avais pas envie de partir, d'ailleurs les garçons ne semblaient pas rassurés non plus. En particulier, Léo refusait de nous laisser partir, il avait même proposé à Carter que nous restions dormir : moi dans la chambre d'amis ; lui sur le canapé et Carter dans sa chambre. Mais mon frère avait refusé, alors nous avions quittés le domicile de Léo juste après Isaac et Anton. Carter s'arrêta devant la porte de la maison, un frisson me parcouru il exerça une pression rassurante sur ma main.
-Ne t'inquiète pas, je te protègerais. Cette fois... Murmura-t-il. J'hochai la tête doucement et me blottit de plus belle dans le manteau de Léo qu'une odeur rassurante embaumait.
Puis il ouvrit la porte doucement, un léger grincement retentit. Je me mordis la langue. Il me poussa doucement vers l'intérieur ; je retirai mes chaussures et les prit à la main. Carter fit de même. Nous avions adopté cette technique depuis le départ de Daddy. Avant c'était pour ne pas réveiller maman mais maintenant, c'était surtout pour ne pas réveiller William. Il m'entraîna dans les escaliers que nous montâmes le plus silencieusement possible. Nous passâmes devant la chambre de ma mère où des sanglots étouffés nous parvinrent. Je me retournai et observais Carter qui me regardait tristement. Il me fit signe de continuer à monter, ce que je fis. J'ouvris la porte de notre chambre et rentrai. Carter me suivit et la ferma derrière lui.
J'abandonnai le manteau de Léo au bord de mon lit. Nous nous mîmes dos à dos et nous commençâmes à nous changer. Avant nous n'aurions jamais accepter de nous déshabiller dans la même pièce, mais quand on doit faire un minimum de bruit et qu'on ne doit pas se faire remarquer pour survivre, on ne va pas se risquer à faire un aller-retour jusqu'à la salle de bain, en passant deux fois de suite devant la chambre de William ; tard le soir et surement pas aussi peu vêtu. J'enfilai un tee-shirt par-dessus mon bandage et gardais mon jogging. Lorsque je me retournai Carter avait lui aussi mit un bas de survêtement. Carter s'allongea dans son lit et moi dans le mien, nous ne dirent pas un mot.
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Evrerything is Red.
ActionPrologue : « Leaf falling, Autumn calling, Dark clouds forming » En cette fin de matinée d'octobre, la maison des adolescents était illuminée par les rayons du soleil. La demeure datait du XIXème siècle, au bord de cet édifice se trouvait un petit...