J'enroulai une grande serviette blanche autour de mon corps. Je ramassais mon pyjama et le mis dans le panier à linge sale. Je déverrouillai la porte de la salle de bain et sortis à pas de loups dans le couloir. Je détachai mes cheveux rouges qui me collaient à la peau. Bien-sûr je n'étais pas idiote, je savais que William n'était pas là - à cette heure-ci il était ivre-mort dans le bar du coin, je faisais juste un minimum de bruit pour que maman, dans ses rares heures de tranquillité, puisse se reposer un maximum.
J'ouvris le placard de ma chambre et m'habillai. Je repris mon téléphone. J'avais reçus neuf nouveaux messages.
D'Aleks le chieur :
-#LaMeufQuiParleEnMétaphores
Je souris en lisant le message.
A Aleks le chieur :
-#LeMecQuiParleEnHastag Et c'est pas une métaphore, c'est une citation de John Green, ducon.
De Thom :
-T'inquiètes pas petite fille, on est là pour toi.
A Thom :
-Je sais ; et heureusement.
De Anton :
- Alaska ?
Tu vas bien ?
Dis-moi juste si tu vas bien, tu n'as pas à te justifier.
Je lui répondis simplement que j'allais bien.
De Léo :
-Tout va bien ? Je sais que tu n'aimes pas en parler mais s'il y a quoi que ce soit Tu sais que je suis là. Tu t'es évaporée pendant une semaine et demie.
On mange chez moi ce midi, tu es la bienvenue. Il y aura Thommy, Anton, Aleks, Isaac, ton frère, Alice et moi.
Je comprends si tu ne veux pas venir. Isaac m'a raconté ce qui s'est passé chez lui et Carter ce qui est arrivé.
Je préfère te prévenir pour que tu n'aies pas de surprises... Tu nous manques beaucoup, ton absence laisse un grand vide.
Cela me faisait bizarre qu'il désigne Carter par « ton frère ». Je réfléchis quelque instants, plusieurs émotions se succédèrent : La surprise, que Léo sache exactement où était Carter et qu'il ne m'en ait pas parler ; la colère que Isaac et Carter lui ait tout raconté ; la peur, d'aller chez Léo et de revoir Isaac ; mais en même temps la joie de les retrouver.
A Léo:
-Oui, désolé j'avais besoin de temps pour réfléchir. Je vais bien, je crois... Je ne sais pas trop si je devrais venir.
Je me doutais qu'ils t'avaient tout dit même si j'espérais le contraire. Dis-moi que tu es le seul au courant !
Merci, tu as bien fait de me prévenir d'avance. Vous aussi vous me manquez... Tous autant que vous êtes.
-Tu devrais y aller, pour prouver que tu n'as pas besoin de lui (Isaac).
Si, nous sommes tous au courant. Répondit-il.
-Je vais y réfléchir.
Merde. Envoyais-je.
-Comme tu voudras...
Anton et Aleks ne m'envoyèrent pas d'autres messages.
De Thom :
-Tout ira mieux, tu verras.
-J'espère. Répondis-je.
-Tu vas chez Léo ? Si oui tu veux que je passe te chercher ?
-Non je ne pense pas.
-T'as pas le choix, je suis chez toi dans sept minutes et vingt-trois secondes.
Je souris légèrement et sortis hors de mon lit. Je chaussai des bottines noires et descendis les escaliers en courant et naturellement, je me gamellai de tout mon long devant la chambre de maman.
-Merde. Murmurai-je en espérant ne pas l'avoir réveillée.
Dans ma chute, certaines de mes blessures avaient recommencées à saigner.
-Putain. Râlai-je.
Je restai bloquée devant la porte de William, paralysée par la peur, sachant qu'en tombant je l'avais surement réveillé. Mais rien, personne ne sortit, personne n'était là.
VOUS LISEZ
Evrerything is Red.
ActionPrologue : « Leaf falling, Autumn calling, Dark clouds forming » En cette fin de matinée d'octobre, la maison des adolescents était illuminée par les rayons du soleil. La demeure datait du XIXème siècle, au bord de cet édifice se trouvait un petit...