L'âme d'un dragon

Chapitre 28

PDV Alissandra :

La tête contre le torse du jeune homme, j'écoutai les doux battements de son cœur m'apportant la sérénité. Soudain je sentis des vibrations. Lysandre fouilla sa poche et sortit son téléphone. Il regarda qui cherchait à le joindre et soupira avant de prendre l'appel.

-Oui Leigh ?

-...

-Dans la forêt, pourquoi ?

-...

-Déjà ? D'accord, j'arrive.

Il raccrocha. Je m'étais éloignée en l'entendant dire qu'il partait. Il me prit par les épaules et je me retrouvai le dos contre son torse.

-Je n'ai vraiment pas envie d'aller à cette remise de prix ni à ce bal mais la directrice se fait menaçante. Il faut vraiment y aller.

Nous soupirâmes tous les deux. Soudain, je le sentis sourire.

-Le seul plaisir que je pourrais en tirer est de te voir porter la robe que je t'ai proposée. Tu es magnifique avec.

Je commençai à rougir et tournai la tête pour ne pas qu'il le voit. Je sentis ses lèvres frôler mon cou et je frissonnai.

Nous nous relevâmes et partîmes en direction du lycée. Nous étions presque au portail de la cour quand Lysandre se stoppa surpris.

-Tu ne vas pas à la dragonnerie te changer ?

-Non, ma robe se trouve au lycée.

Il sourit et me prit la main.

-Alors nous resterons ensemble plus longtemps. Tant mieux.

Je souris à mon tour. Il n'y avait personne dans la cour, c'était parfait. Avant d'entrer dans le hall, je m'arrêtais obligeant le jeune homme à faire de même.

-Lysandre, s'il te plait... personne ne doit savoir.

-Tu n'as pas envie d'attirer l'attention sur toi ?

J'hochais la tête, j'étais vraiment égoïste de lui demander cela mais j'y tenais particulièrement, je ne supportais pas de devenir plus bête de foire que d'habitude avec mon physique atypique.

-Ne t'en fais pas, je te comprends. Et puis, avoir Rosalya à dos n'est pas mon but principal. Dit-il en riant doucement.

Je me joignis à lui, Rosalya ressemblait beaucoup à Maki je trouvais. Soudain il redevint sérieux et réfléchit.

-J'aimerais vraiment passer du temps avec toi aujourd'hui, mais avec la remise de prix et le bal, cela va être impossible.

Je baissai la tête, triste aussi à l'idée de devoir nous quitter maintenant.

-J'ai trouvé ! S'exclama-t-il en me faisant sursauter, Après la remise des prix, au moment où commence le bal on pourrait sortir. Comme ça tout le monde sera à l'intérieur et avec l'agitation personne ne songera à notre disparition. Qui n'aurait rien d'inhabituelle pour ceux nous connaissant.

C'était une très bonne idée. Je me hissai sur la pointe des pieds pour l'embrasser doucement. Un de ses bras entoura mes hanches tandis que l'autre caressait mes cheveux. Nous nous relâchâmes tous les deux et entrâmes dans le lycée. Je frappai à la porte de la chambre des filles, celles-ci m'ouvrirent et Maki me sauta dessus, trop contente d'avoir enfin le droit de me considérer comme une poupée. Je pris ma robe et me changeai dans la salle de bain. Heureusement que mes bras n'avaient que de légères cicatrices, invisibles à ceux qui ne connaissaient leurs existences. Quand je sortis de la pièce Maki m'attrapa et m'installa devant une coiffeuse que je n'avais pas remarquée quand je dormais encore ici.