Chapitre 3

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- Mademoiselle Aillers, Madame McCartney, Monsieur Seils, merci d'être venus, prenez place.

Nous prîmes place sur les trois chaises disposées devant le bureau du directeur. Les enfants eux, restèrent debout en nous lançant un regard envieux. Nathan fit de la place sur son siège et lança un signe à son frère pour qu'il vienne s'y asseoir. Il entoura son bras autour de ses épaules. La mère de l'autre enfant se leva et laissa entièrement sa place à son fils en nous lançant un regard hautain. Thomas me regarda intensément, attendant que je fasse un geste. Je poussai un long soupir et tapotai mes jambes pour lui montrer qu'il pouvait s'en servir comme d'un siège. Il me fit un sourire triomphant et sauta sur mes jambes. Je poussai un gémissement désespéré.

- Bien... alors, commença le proviseur, nous sommes ici pour parler de l'affaire qui a eu lieu il y a quelques jours.

- Tout à fait, lança férocement madame McCartney. Mon pauvre enfant s'est fait agresser !

Thomas grogna lorsque le petit McCartney prit une tête de victime. Je lui frappai sur la tête pour qu'il cesse mais je devais avouer d'être de son côté.

- Et si vous nous expliquiez l'histoire, demanda Nath agacé, car j'ai crû entendre que c'est ce "pauvre enfant" qui a commencé à "agresser" mon frère.

- Et que c'est le mien qui est venu à son secours. Je ne dis pas que Thomas est innocent, loin de là, mais que cet enfant n'est pas autant une victime qu'il essaie de le faire croire.

Le proviseur nous regarda alternativement avant de croiser ses doigts et de soupirer.

- Mademoiselle Alliers, Monsieur Seils, vous faites part de bon coeur et de beaucoup de courage pour vous occuper de vos frères respectifs malgré vos jeunes âges. Mais je... non, nous, les professeurs et moi même, pensons que vous êtes sincèrement trop jeunes. Vous êtes à peine adulte et vous continuez vos études à côté. S'occuper d'enfants est une lourde charge, surtout lorsqu'ils ont cet âge là. Nous pensons qu...

- Je vous arrête maintenant, m'exclamai-je. Je ne renoncerai pas à mon petit frère juste parce que vous ne me pensez pas capable de le garder, ça, c'est votre problème. Qu'il soit avec nos parents ne changera pas le fait qu'il se batte. Je suis totalement contre le fait qu'il se batte et il le sait pertinemment, grognai-je à l'attention de mon frère. J'arrive tout à fait à tenir le rythme que vous le pensiez ou pas. Donc, arrêtez de remettre le sujet sur le tapis et occupons nous du véritable problème : la bagarre.

Le proviseur me fixa intensément et ouvrit la bouche pour parler mais il n'eut pas le temps de prononcer une parole.

- Monsieur, intervient soudainement Nath. Mademoiselle Aillers a raison. Si j'ai mon petit frère avec moi c'est pour une bonne raison. J'imagine que... elle aussi. Mais nous sommes venus parler de la bagarre qui a eu lieu, pas d'autres choses. Vous me contacterez pour qu'on prenne un autre rendez vous et qu'on discute plus amplement sur ce sujet, mais pour l'instant, occupons nous de ce problème : la dispute causée par le petit pourri gâté de McCartney.

Madame McCartney poussa une exclamation indigné.

- Car nous savons tous que c'est votre gamin qui a causé toute cette mascarade, renchérit Nath en lançant un regard mauvais au gnome blessé.

Le petit se jeta dans les bras de sa mère qui lançait à Nathan et son frère un regard meurtrier.

- Comment osez-vous... ! Mon petit coeur d'amour ne ferait pas de mal à une mouche. Vos saletés de petits frères ont dû le provoquer et lorsqu'il s'est rebellé, ils ont sauté sur l'occasion pour le blesser ! N'est-ce pas mon ange ?

Le garçon d'à côté Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant