Comme d'habitude je me lève à 6 h du matin pour mon jogging. Mais aujourd'hui quelqu'un a l'air d'insister pour m'accompagner. Un mal de tête a envahi toute la surface de mon crâne, et ma mauvaise humeur habituelle est clairement décuplée. Je prends donc le parti de partir courir un peu moins de temps qu'à l'accoutumé.
A la suite de cette course, je prends une bonne douche et prépare mes valises. J'ai finalement réussi à joindre la bécasse qui me sert d'assistante, et lui ai donné toutes les indications nécessaires à l'organisation de mon voyage. Donc si elle a réussi pour une fois à faire son boulot correctement, un taxi devrait m'attendre d'ici une heure devant mon immeuble. Je prends bien évidemment mon ordinateur portable avec moi, histoire de bosser sur quelques projets que j'ai en cours pendant ce foutu séjour.
Le portier ne devrait maintenant plus tarder à venir s'occuper de mes bagages. Et une fois celui-ci arrivé, je lui indique tout ce qu'il doit emporter.
- Et faite attention. Il y a des choses à l'intérieur que vous ne pourriez pas vous payer, même en travaillant toute une vie ici. Alors, prenez toutes les précautions nécessaires.
Il me regarde d'un œil mauvais, mais je n'y prête aucune attention. D'autant plus que c'est la stricte vérité. Je descends alors sans plus tarder, et suis agréablement surprise de voir que le taxi est déjà là à m'attendre. Je monte à l'intérieur et attends sagement que mes bagages soit installé dans le coffre. Une fois tous les détails bouclés, nous prenons enfin la direction de l'aéroport.
- Alors ma ptite dame, on pars en vacances?
Dites-moi que je rêve, il ne compte pas sérieusement avoir une discussion avec moi? Sachant qu'en temps normal j'ai du mal à communiquer avec n'importe qui, il est clair qu'avec ce mal de crane ce n'est même pas la peine de l'envisager.
- Écoutez je vais pas tourner autour du pot. Je veux bien vous payer le double de la course si vous m'épargnez le bla-bla inutile dont vous faites certainement part à tous vos clients. Je vous en serais bien sûre très reconnaissante et ne manquerai pas de vous mettre quatre étoile pour l'évaluation de ce trajet.
Cela me vaut mon deuxièmes regards mauvais de la journée, et je sens que je vais me surpasser aujourd'hui. Mais comme on dit l'argent a bien des pouvoir, et c'est pour cela qu'il ne dit plus rien tout le long du trajet.
Une fois arrivée à l'aéroport et mes bagages enregistrés, je me rends directement dans l'enceinte de la classe business. Je m'installe dans un des fauteuils les plus isolés et attends patiemment l'instant de l'embarcation. Mon vol ne semble pas être en retard et cette nouvelle me réjouit énormément. Rien de pire que d'être bloqué dans l'enceinte d'un aéroport ou la connection est des plus médiocres.
Mais malheureusement, je n'ai pas le temps de sortir mon ordinateur, qu'un homme avec une assurance hors du commun s'approche de moi avec un sourire ridicule aux lèvres. Je m'évertue donc à l'ignorer en espérant que celui-ci passe son chemin.
- Bonjours, je peux m'installer à côté de vous jolie demoiselle.
Mon air renfrogné, n'a malheureusement pas le résultat escompté.
Son sourire "email diamant" continue à m'aveugler et je me demande si ce genre d'homme arrive réellement à leur faim en essayant de charmer de la sorte. Ai-je l'air d'une midinette encore vierge qui attend son prince charmant? Je ne pense pas, et cela depuis bien longtemps.
Je hoche la tête froidement et décale mon attaché-case afin de libérer le passage.
- Merci, c'est très aimable de votre part. Je m'appelle Harold.
Il me tend la main et j'en fais de même sans grand enthousiasme. Je dois avouer qu'il est tout de même très charismatique et bien charpenté, mais en dehors de cela je ne suis pas sûre de lui trouver quoique ce soit d'autre de très intéressant.
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Book of Love
RomansaJoe a presque tout pour elle. Un travail de rêve, de l'argent, un appartement magnifique à New-York, et un dressing qui en ferait baver certainement Carrie Bradshaw. Seulement, Joe est aussi une garce sans cœur, qui à l'âge de 26 ans se retrouve san...