Chapitre 67

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Pdv : Gustav

Depuis que nous avons décidé de voyager à nouveau à travers le temps, Elodie ne tient plus en place. D'un seul coup nous sommes devenus les personnes les plus intéressantes au monde alors qu'il y a cinq minutes nous n'étions qu'une bande de crétin. Elle n'arrête pas de poser un tas de question et Georg lui répond avec grand plaisir, je crois que ça fait longtemps qu'ils ne s'étaient pas parlé comme ça. Pour ma part, même si j'ai immédiatement acquiescé, je suis un peu retissent à la perspective de ce voyage. Mais on ne peut pas rester là les bras croisés alors que Tom a apparemment un sérieux problème en 2019. Il faut qu'on agisse et qu'on change cela, je ne sais pas encore comment mais j'y réfléchirais. On changera le futur pour le rendre meilleur et on en assumera entièrement les conséquences.

Nous préparons tout ce qui nous sera nécessaire là bas, vêtements, produits de toilette, chaussures, nourriture... Tom est même partis retirer 4000 euro de liquide, il est hors de question que nous pêchions de l'argent dans les fontaines ou que nous mourrions de faim comme en 1996. J'espère juste que nous pourrions payer en euro et qu'il n'y aura pas eu de nouvelle monnaie d'ici là, mais je ne pense pas. -Alors vous êtes prêts maintenant, nous demande Elodie de plus en plus impatiente.
-Oui oui, on n'y va, soupire Tom car pour lui ce sera tout sauf un voyage amusant.
-Par contre j'ai vu que son message a été envoyé de Berlin, dit Amélie, vous pouvez aussi vous déplacer dans l'espace avec votre montre ?
-Avec celle là oui, je lui répond, celle que j'ai construite moi-même n'avait pas cette option mais avec celle que nous a donné nos « vieux nous » on peut faire ce genre de chose. Sinon nous n'aurions jamais pu revenir directement de Los Angeles à Magdebourg au retour.
-Ah ok, je comprends. Nous nous approchons tous de Tom qui tient fermement la montre de sa main droite et nous nous agrippons à son bras. Chacun d'entre nous tient un petit sac de provision. Nos vacances à la montagne ont pris un tournant un peu bizarre mais de toute façon je pense qu'après ça plus personne n'aurait eu le cœur à skier. -On part dans trois secondes, s'exclame Tom, un, deux, TROIS ! Je sens, comme prévu, mon corps être attiré par le cadran. Et j'ai à peine le temps d'entendre un petit cri de surprise d'Elodie, avant de retomber sur un sol humide. Il pleut. -Rahh je suis trempée, peste Bill.
-Moi aussi, soupire Clène.
-Oui tout le monde est mouillé, s'exclame Tom énervé, mais ce n'est que de l'eau, on a des problème plus grave que ça, je crois ! Je lève les yeux, la ville est toute illuminée et il y a des écrans géants un peu partout. Je me demande quelle heure il est, en tout cas il fait nuit noire. On se croirait à New-York. Les voitures sont un peu bizarres mais pas autant qu'en 2053, et surtout les routes sont encore sur le sol. A part ça, je ne vois pas beaucoup de changement comparé à 2007, ça ne fait que douze ans de différence en même tant. -Oh c'est classe aussi les années 2010, s'exclame Clène toute joyeuse, un peu vieillot mais toujours moins que les années 2000.
-Et vous savez comment la retrouver cette Anna, demande Elodie, c'est quand même vachement grand ici.
-Non pas vraiment, avoue Tom, il faudra surement qu'on s'aide des réseaux sociaux ou d'autres trucs dans le genre. Après il y avait bien le talkie-walkie mais je l'ai oublié là bas...
-C'est bien malin ça ! J'attrappe la main d'Amélie qui regarde pensive la ville qui l'entoure. Normalement à cette époque elle aurait du avoir 42 ans. Je me demande à quoi ressemblerait sa vie si nous ne l'avions pas emmené avec nous. Elle n'aurait surement pas été très joyeuse. -On fait quoi maintenant ? demande Clène, j'ai froid ! Elle est toute tremblante, et grelotte, son visage ruisselant de pluie. Elle n'a sur elle qu'une polaire. Elle n'est pas très maligne, on est en Janvier, elle aurait pu se douter qu'il n'allait pas faire 30°. Bill lui met un des nombreux manteaux qu'il a emmené sur les épaules. -On va chercher un hôtel, répond celui-ci, l'histoire de ce mettre au sec. On commencera les recherches demain, quand il fera jour. Nous marchons tous d'un pas rapide à travers la ville, le petite bruine qui tombait quand nous sommes arrivés s'est transformée en averse. Bien sur, personne n'a l'air de s'en réjouir, sauf Clène qui chantonne Monsoon en sautillant. Elle est vraiment joyeuse en toute circonstance cette fille, c'en ai presque énervant. -Oh non pitié, s'écrie Elodie, cette chanson est vraiment trop nulle. Georg lui lance un petit regard de travers, c'est vrai que ça faisait un petit moment qu'elle ne nous avait critiqué. -Ah oui mince c'est vous qui chantez ça, j'avais zappé, sorry, s'exclame t'elle soudainement, visiblement réellement désolé. Je ne peux m'empêcher de rigoler, elle critique Clène mais elle aussi, est un peu bête. Nous arrivons tous plus trempé les uns que les autres dans le premier hall d'hôtel que nous croisons. Il est plutôt modeste mais ça sera amplement suffisamment. De toute façon on n'a pas énormément d'argent à dépenser. Je regarde la grosse horloge accroché au mur, il est 4 heures du matin. Nous trouvons la réceptionniste à moitié endormis sur son comptoir. Clène lui donne une petite tape sur l'épaule, et celle-ci se réveille immédiatement. -Bonjour, nous sommes sept, on peut dormir ici ? demande t'elle poliment. Elle lui tend quatre clefs, sans même dire de prix, on paiera demain. Nous sommes tous dans le même couloir c'est plutôt bien. Tom se diriger esseulé vers sa chambre, il me fait beaucoup de peine, ça doit être très dure pour lui. Je vois même une petite larme couler sur sa joue quand il tourne la clef dans la serrure. Bonne chance Tom... 


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