Durch die Zeit

Chapitre 9

J'adore le décollage c'est vraiment une sensation de liberté génial. Et après on vole plus haut que les nuages, c'est vraiment magnifique. Depuis qu'on est célèbre prendre l'avion est devenu une habitude mais ça reste toujours un grand moment. Même si là en fait j'ai vraiment faim, ce matin on a complètement oublié de prendre un petit déjeuner. Et on était tellement pressé qu'on a rien eu le temps d'acheter à l'aéroport. Ce qui fait que je n'ai pas mangé depuis... Tient d'ailleurs il est quelle heure ?
Pff...Y'a marqué l'heure nulle part ici et j'ai ni téléphone ni montre. Je louche discrètement sur le téléphone de ma voisine qui écoute de la musique. Elle écoute « wo sind eure Hände » et il est 13 heures... WO SIND EURE HÄNDE !!

-Tu écoutes Tokio hotel ?
-Ca t' dérange ? Me répondit-elle d'une voix menaçante.
-Non non pas du tout au contraire c'est que...moi aussi j'aime bien.
-Vraiment tu aimes, sa voix c'est radoucit d'un seul coup, c'est si rare de rencontrer des aliens de mon âge.
-Oui je comprends. Mais ils ne font plus rien là ?
-Ba si ils font des émissions musicals et tout mais c'est pas comme avant. C'est bizarre t'es fan et tu t'intéresses même pas à leur vie. Ne me dis pas que tu m'as menti.

Elle redevient de nouveau menaçante.

-Non bien sur que non !
-Prouve le moi.
-Quoi ? Comment ?
-Je vais te poser une question.
-Va y je suis prêt.
-Qu'est ce que Bill Kaulist s'est fait tatoué sur le bras à l'âge de ses 18 ans ?

Facile.

-Freiheit 89 ! Comme l'année de ma naissance et pas du tout à cause du mur de Berlin, répondis je fièrement.
-« Ma naissance» ?
-Ma ? J'ai dis ma mince euh... ma langue a du fourcher.
-Hi hi hi. Sinon c'est bon tu passes le test.
-Sinon je trouve ça un peu triste d'aimer se groupe, reprit elle.
-Pourquoi ?
-C'est ma grand-mère qui m'a fait écouter du Tokio Hotel la première fois ! Et tout de suite j'ai adoré. Le problème c'est que c'est un groupe des années 2000 toutes les fans on plus de cinquante ans. J'ai vraiment envi de remonter le temps et de pouvoir aller a des concerts sans que je me fasse passer pour une insistante pour personne âgés. Pouvoir crier, pleurer sans être jugé. J'aurais adoré vivre à cette époque.
-Oui je...je comprends.

La pauvre elle a l'impression de ne pas être en harmonie avec son époque. Peut être devrai je lui dire qui je suis ? Non surtout pas je ne peux pas mais je pourrais au moins l'aider.

-Tu pourrais aller les voir chez eux. Ils habitent à Los Angeles non ?
-Oh t'es vraiment trop mignon. Mais je ne sais pas c'est quelle villa et même si je le savais ils ne me laisseraient jamais entrer.
-Ba...En fait tu vas où après ?
-Je vais rendre visite à ma cousine qui habite là bas. Et toi ?
-Moi j'y vais en touriste. Tu t'appelle comment ?
-Clène ! Et toi c'est quoi ton petit nom.
-Bill... euh non Bastian. Mais Bill c'est un surnom.
-C'est marrant comme le chanteur des Tokio Hotel.
-Un hasard de la vie.

J'espère qu'elle ne se rend compte de rien. J'ai vraiment l'impression d'être pas du tout naturel. Elle regarde son téléphone.

-Wenn nicht mehr geht trop belle cette chanson.
-Oui c'est vrai mais c'est quelle est tellement bien chanté.

Et hop un petit compliment gratuit.

-Tu veux chanter ?
-Quoi ? On est dans un avion.
-Mais on s'en fout, allez. Regarde on est tout au fond de l'avion et on chantera pas trop fort.
-C'est que...
-S'il te plait tu es la première personne de mon âge que je rencontre qui est Alien. J'ai toujours rêvé d'avoir un ami et de chanter avec.
-Tu me considère comme ton ami ?
-Bien sur !
-Alors tu veux bien ?

Oui je veux bien mais si je chante tu reconnaîtras ma voix et tu sauras qui je suis et...

-Ok.
-Merci !

Elle me donne une de ses oreillettes, met une chanson « don't jump » et commence à chanter. Elle est plutôt douée même si les paroles c'est pas trop ça. Pour ma par j'essaie de chanter le plus mal que je peux sans lui casser les oreilles.

-Tu chantes trop bien et en plus tu connais super bien les paroles, me dit elle.
-Tu trouves.

Tant d'effort pour si peu de résultat, tant pis. Si en plus je devais faire exprès d'oublier les paroles elle en demande trop.

-Toi aussi, c'est jolie quand tu chantes. T'as une voix toute mignonne.
-Bof c'était moins bien que l'original.
-Non mais c'était original.

Mon regard se perd dans ses beaux yeux bruns. Elle approche doucement ses lèvres des miennes et m'embrasse. Non non non je ne peux pas ça pourrai être ma petite fille c'est de la pédophilie, non !

Même si j'ai envie de continuer je la repousse violemment sur son siège.

-J'suis gai !
-Gai ?
-Oui gai ça se vois non ? J'aime Tokio Hotel, je...
-Tu aimes Tokio Hotel, t'aime qui dans le groupe.

Mince ce n'est pas ce que je voulais dire bon tant pis, improvisation.

-Bill ! J'ai même des posters de lui dans ma chambre que j'embrasse souvent.

Le pire c'est que c'est vrai ça. Oui je sais je suis narcissique.

-Bill ? Non pas lui c'est déjà mon amoureux. Enfin celui de y'a 50 ans bien sur.
-Comment tu peux l'aimer tu ne le connais même pas.
-Tu te sens bien placé pour dire ça.
-Non mais moi c'est différent on fait un genre de télépathie.
-Ouais ouais c'est ça.

Elle commence à glousser comme une gamine de 14 ans. Elle est vraiment trop mignonne.

-Pourquoi t'enlève pas ton bonnet il fait chaud.
-C'est un style.
-Permet moi de te dire que c'est un style tout pourave.

J'avoue.

-Aller s'il te plait j'veux voir tes cheveux. En plus t'a l'air d'en avoir beaucoup ça fait des grosses bosses sous ton bonnet.

Mes cheveux non faut surtout pas qu'elle les voit.

-Non franchement je hais mes cheveux je n'aime pas que les gens les voient ils sont trop moche.

J'aurais jamais cru dire ça un jour dans ma vie.

-Si tu le dis, dommage.

Nous restons silencieux une dizaine de minutes sans parler et elle s'endort. Elle devait être fatiguée.
Elle est vraiment belle quand elle dort.
Je m'en veux vraiment d'avoir rejeté son baisé vraiment elle ne le méritait pas. En plus d'aimer l'image que je rejette elle m'aime aussi comme ça, comme je suis la preuve elle voulait m'embrasser.
Elle est vraiment folle de moi et je l'ai repoussé en inventant un mensonge ridicule. Honnêtement je ressens aussi quelque chose pour elle peut être pas de l'amour parce qu'on se connait depuis peu mais elle m'attire. Est-ce vraiment grave si je lui révèle qui je suis ? Mais non on ne pourra jamais s'aimer on fait partie de deux époques différentes, quand je retournerai chez moi je devrais l'abandonner et je ne veux surtout pas la faire souffrir.

-Bonjours qu'est ce que je vous sers ? Me demande une hôtesse.
-A heu...
-C'est soit pizza soit lasagne.
-Pizza s'il vous plait.
-Et pour votre petite amie se sera quoi.
-Ce n'est pas ma petite amie.
- Excusez-moi. Je ne voulais pas...
-C'est rien, c'est rien laissé. Ne la réveillé pas je lui garderai deux trois trucs, elle est fatiguée elle a besoin de dormir.
-D'accord.
-Merci.

Manger, enfin ça fait du bien. Je garde mon dessert et quelque autre truc pour Clène elle va avoir faim après.

-Alors on joue au lover dans l'avion.
Georg est venu me rejoindre.
-Mais c'est qu'elle est toute mimi. Bonne trouvaille Bill je te félicite.
-Quoi ? Mais de quoi tu parles ?
-Fais pas l'innocent je t'ai vu l'embrasser.
-C'est elle pas moi. Je n'aurai jamais fait ça vu les circonstances.
-T'a pas chaud avec ton bonnet ?
-Ah si oui mais je ne peux pas l'enlever. La fille c'est une Alien, oui je sais c'est bizarre. Mais là vu qu'elle dort je vais en profiter pour aérer un peu les cheveux.

Soudain une violente secousse projette Georg sur moi.

Nous traversons une légère perturbation veuillez regagner vos places et vous attacher

Il retourne en vitesse sur son siège. L'avion secoue de plus en plus, elle n'est pas si légère cette perturbation. Clène se réveille en sursaut.
Merde mon bonnet, je le remets en vitesse sur ma tête j'espère qu'elle n'a rien vu.

-Qu'est ce qu'il se passe.
-Rien juste une perturbation.

J'essaie au mieux de la rassurer car elle a l'air affolé mais moi aussi j'ai peur quand il se passe des trucs pas normaux. Elle s'accroche vigoureusement à mon bras se love contre moi.

-J'espère que ça va vite passer, me souffle t'elle.
-A qui le dis-tu.

Je commence à trembler je cache ma main dans la poche de mon euh...gilet. Je ne veux pas qu'elle voit que moi aussi j'ai peur sinon je n'arriverai pas à la protéger.
Je vois un éclair passer dans le ciel sombre, au est censé être en pleine après midi. Je ferme vite le voler il ne faut pas que Clène voit ça. Soudain l'avion commence à piquer du nez, je sens mon cœur s'arrêter. J'ai envie de crier mais il reste coincé au fond de ma gorge. Je lâche tout de même un petit aïe à cause de Clène qui me massacre le bras. Ça y est on va tous mourir. Je la regarde, oh non elle
pleure. Heureusement l'avion commence petit à petit à se redresser.

Pour des raisons climatique nous sommes contrains d'atterrir à Las Vegas, veuillez nous excuser.

Putain comment on va faire nous maintenant on n'a presque pas d'argent. C'est toujours mieux que de mourir mais bon. L'atterrissage se passe plutôt en douceur. Quand nous touchons le sol je sens un réel soulagement m'envahir, maintenant l'objectif est de retrouver les autres.