Chapitre 64

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Pdv : Georg J'attends patiemment Elodie à la gare comme elle me l'a demandé. Je trouve ça bizarre d'ailleurs ce soudain retournement de situation. A mon avis elle vient surtout pour partir en vacance et non pour nous voir. Mais je suis quand même content, finalement on n'est pas une compagnie si désagréable que ça à ses yeux. Son train arrive en gare, je suis tendu, je ne sais même pas si je vais réussir à la reconnaitre, elle a peut être beaucoup changé. Les passagers commencent à descendre, j'avance sur le quai espérant tomber miraculeusement sur elle, mais aucune des nanas que je vois ne lui ressemble. Si ça se trouve elle m'a fait une blague, et naïf comme je suis, je suis tombé dans le panneau. Mais soudain j'aperçois une fille essayant de descendre du dernier wagon tout en s'énervant avec sa grosse valise. C'est elle... ses cheveux sont un peu plus foncés mais ses yeux marrons tirant sur le vert sont exactement les mêmes. -Besoin d'un petit coup de main, mademoiselle ? lui demandé-je gentiment.
-Salut, me répond t'elle moitié surprise, moitié énervée, oui ce serait sympa. Je l'aide donc à descendre sa valise qui est effectivement bien lourde. Durant le trajet nous échangeons quelques banalités mais ça s'arrête là. Ce n'est bien sur pas les grandes effusions de joie. -On part quand ? me demande-t-elle.
-Ce soir, je lui réponds.
-Ba dis donc vous ne perdez pas de temps, dit elle presque sèchement. Je me tais, j'ai l'impression qu'il y a un immense gouffre entre nous et elle ne fait visiblement rien pour le reboucher. On a pourtant vécu plein de choses magnifiques tous les deux. Nous arrivons à la maison des jumeaux qui est en pleine effervescence. Ils courent tous dans tout les sens pour préparer les bagages. -Oh coucou Elodie ! s'exclame joyeusement Tom, ça faisait longtemps !
-Hello ! Oui effectivement...
-Alors comme ça tu fais tes études en France ? C'est bien ?
-Oui c'est bien mais là n'est pas la question, dit-elle d'un ton agressif, il n'y a pas très longtemps j'ai fait un rêve vachement réaliste et il se trouve que vous étiez dedans en tant que profs de musiques, je devais avoir 6/7 ans. Et puis bizarrement une semaine après vous m'appelez tout content me demandant de passer un week-end avec vous. Ah et sans oublier l'appelle larmoyant de Georg juste avant. Pendant des années j'ai vécu ma petite vie sans entendre parler de vous et ce moi-ci vous êtes omniprésents, avouez c'est quand même très étrange. J'ai d'abord pensé que vous avez trafiqué mon rêve comme dans Inception mais je me suis rendu compte que j'étais beaucoup trop parano pour mon âge. Enfin je suis quand même venu, alors vous êtes des voyageurs des rêves ?
-Euh pas vraiment, répond Bill qui vient juste d'arriver. En fait je suis très content qu'elle se fiche complètement des actualités nous concernant vu que d'après ce que j'ai compris elle n'aime pas le groupe. Au moins elle ne risque pas de tomber sur la photo de nous en 1996. Elle est suffisamment intelligente pour faire le rapprochement et découvrir la vérité. -Une des deux est ta petite amie ? me demande-t-elle méfiante en parlant de Clène et d'Amélie.
-Non voici Clène la petite amies de Bill, je réponds.
-Salut Elodie, dis celle-ci, je peux t'appeler Elo ?
-Euh non ce surnom très peu pour moi.
-Ah...
-Et la deuxième c'est Amélie la petite amie de Gustav, si on peut dire ça.
-Coucou, dit-elle timidement voyant la manière dont elle a remis Clène à sa place.
-Pourquoi tu voulais savoir ? Tu as peur qu'elles te fassent de l'ombre ? lui chuchoté-je.
-Tu t'imagines quoi là, dit elle exaspérée, c'était juste par curiosité. Bon ba ça commence bien tout ça, elle est à peine arrivée qu'elle ramène déjà sa mauvaise humeur. Si elle est venue pour nous faire chier ce n'était pas la peine. Enfin on verra bien... Nous partons quelques heures plus tard dans la grosse voiture sept personnes de Tom. Il conduit, je me mets à la place passager et Elodie est dans le fond sur la banquette de trois avec Bill et Clène. En fait on est parfaitement opposé, mais c'est mieux comme ça j'ai l'impression que dès que je m'approche d'elle, elle s'énerve. Par contre crois qu'elle ne porte pas non plus Clène dans son coeur. Elle n'arrête pas de lui faire des petites remarques cassantes. Elle est peut être jalouse d'elle ? Peut être qu'elle est amoureuse de Bill ? Non Georg ressaisis toi, tu dis n'importe quoi, elle s'en fout littéralement de Bill. -Oh vous ne roulez pas très vite en fait, vous, sur les autoroutes, remarque Clène.
-Oui, oui c'est vrai, dit rapidement Bill en lui donnant un petit coup de coude pour lui rappeler d'éviter ce genre de sujet en présence d'Elodie.
-Si tu n'es pas contente de la vitesse, tu n'avais qu'à pas venir, lui raille immédiatement celle-ci. Rah j'aimerais tant retrouver la Elodie que je connaissais ou même la petite fille de 1996 mais elles me paraissent bien loin à présent toutes les deux. Je finis par piquer un petit somme, le voyage passera plus vite. Je suis réveillé brusquement dès que la voiture passe un dos d'âne. Je sursaute de surprise. -Ne t'inquiète pas Georgi, Alejandro gère la situation, me souffle Tom.
-Haha très drôle, ricané-je.
-Alejandro..., souffle Clène exaspérée, ce prénom m'a toujours fait rire, il est tout sauf prétentieux !
-Ba c'est tout ce que j'ai trouvé sur ce coup et moi j'aime bien ! Je lève les yeux, au loin, les montagnes, les Alpes, belles et majestueuses. Je me retourne, Elodie rêvasse, appuyée sur le rebord de la fenêtre. Elle n'est pas très bavarde. Peut être que nous l'intimidons ? Hm... non je ne pense pas. Elle n'a surement juste pas envie de nous parler, elle est bien trop fière. J'espère qu'elle va finalement se rendre compte que nous sommes des gens très sympathique. Enfin si c'est le cas ... Nous arrivons quelques heures plus tard en station. Notre appartement est chouette, nous sommes à une poignée de mètre d'un télésiège et en plus il est très vaste. -Wahou, s'exclame Clène, mais il est tout mignon, c'est cosi.
-Eh la poupée princesse, s'écrie Elodie à l'adresse de Clène, si tu pouvais nous aider à ranger les affaires au lieu de t'extasier ça serait super. Celle-ci baisse immédiatement la tête, honteuse.

-Tu pourrais être plus sympa avec elle, elle ne t'a rien fait à ce que je sache, lui dis Bill énervé.
Elle hausse les épaules et continue de ranger les affaires d'un peu tout le monde. Même si elle est un peu vive au moins elle est serviable. Mais à mon avis ça ne va pas être un week end de tout repos non plus. Elle fait ça pour me punir, j'en suis sur.  


Durch die ZeitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant