Cet inconnu - chapitre 10

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Je lève la tête vers lui. Mon coeur accéléra en l'apercevant. Il était toujours aussi beau. Ses cheveux bruns toujours en pagaille, ses yeux toujours incroyablement indescriptibles et ... wow. Il ne bougeait pas. À ce moment, je ne pouvais plus nier que j'étais, malgré moi, désespérément amoureuse de lui. On se dévisageait. Puis mes pieds daignèrent de bouger, d'un pas, vers lui. Puis mes pieds accélèrent, désormais je marche à une vitesse normale. Et je saute sur lui. Je l'engueule, je lui dis que je l'aime et qu'il n'est qu'un crétin. Un énorme crétin. Il me serrait fort contre lui. Il me murmurait des « je t'aime », « plus jamais » et à ce moment, je faisais abstraction de tout ce qui était autour de moi : je vivais le moment présent et j'étais heureuse. Quelques minutes plus tard, mon cerveau « reprit le contrôle »:

- Pourquoi. Pourquoi es-tu parti avec cette ... fille ? déclarais-je

- Je ... j'en sais rien. Et comme tu m'avais dit que nous n'étions pas vraiment un couple, je ...

- Ta raison exacte, je te pris.

- Alors, tout d'abord, elle m'a fait du chantage, et ensuite, ne m'appelle plus Lukas.

- Comment ça, du chantage ? Et je t'appelle comment maintenant, « idiot » ?

- Elle m'a dit qu'elle te pourrirait la vie par TOUS les moyens si je ne sortais pas avec elle. Et appelle moi ... euh ... Jake. Ouais, Jake, c'est bien !

- Ouais, si tu veux.

- Mina, tu me pardonnes ?

- Le passé est du passé, Jake.

Il me serre contre lui suite à ma réponse et j'enfouis ma tête dans son T-shirt.

- Mina, qu'est ce qu'une baguette dans la forêt ?

- Euh ...

- UN PAIN PERDU ! s'esclaffe-t-il

J'éclate de rire, oui, je sais, cette blague était pa-thé-tique ! Soudain, mon téléphone sonne. Je décroche, c'est Anna, qui me demande de rappliquer en vitesse à la maison. Puis elle raccroche aussi vite. Je range mon téléphone dans ma poche et adresse un sourire désolé à « Jake ». Il me montre qu'il comprend et je met sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Je le sens sourire pendant notre baiser. Puis je m'en vais. De retour chez moi, je m'apprêtais à aller voir mon frère pour lui dire qu'il avait raison à propos de Luk... Jake mais une surprise m'attendait dans le salon : Théo.

- Salut Mina ! Vas te préparer, je t'emmène quelque part ! s'écrie-t-il

- Où ça ?

- À une fête !

- Non ... Théo, non ... Je danse aussi bien qu'un marshmallow dans un micro-ondes et puis j'ai des choses à faire ...

- Pas de mais !

- Mai...

- Tututut ! Vas te changer !

Résignée, je partis enfiler une simple chemise à carreaux, un débardeur blanc et un jean noir. Une fois que j'eus finis de me préparer, on monta sur son scooter, direction la fête. La « party » était organisée par des terminales dans un hangar récemment retapé. Arrivés là-bas, Théo me dit qu'il part chercher des boissons, et me laisse seule, au milieu de tous ces gens. Je me met à l'écart, mal-à-l'aise. Puis, une fille, aussi seule, m'aborde :

- Salut, t'es toute seule ? me demande-t-elle

- Eh oui, on m'a abandonné ... et toi ?

- Moi aussi, on m'a obligé à venir ici ...

- Oh, pareil pour moi !

- Tu t'appelles comment ?

- Mina, et toi ?

- Lana. Tu veux danser ?

- Si tu veux, mais ne te moque pas de moi !

- T'inquiète pas !

Et on rejoint la foule qui dansait au rythme d'une musique assez connue. On passa une heure à se déhancher, puis, les pieds littéralement liquéfiés, nous repartîmes à l'écart, exténuées. Il se faisait tard désormais et demain, il y avait cours. Malheureusement. Nous partîmes à la recherche de nos amis : elle, de sa meilleure amie, May, et moi, de Théo. Je le retrouve, saoul. Il parlait à un pot de fleur. J'appelle mon frère pour lui dire que Théo ne pourra pas nous ramener, et lui demander s'il pouvait venir nous chercher. Il accepte. Je m'approche de Théo:

- Viens, William arrive pour nous chercher ...

- Mais noon, on s'amuuuuse biiiiien iciii !

- T'es bourré, mec !

- Mais non, babe.

Il se lève, titube, puis s'écroule et vomit. Mesdames et messieurs, les ravages de l'alcool ! Puis Lana nous rejoint avec May, qui était presque aussi ivre que Théo. Nous sortîmes de la fête assez facilement : Théo et May ont un peu résisté mais bon. Will attendait dehors. Il regarda Théo d'un air de dégoût puis nous fit monter, tous les quatre, à l'intérieur du véhicule. J'étais assise entre Théo et Lana, May était à l'avant, avec Will. Théo, lui, riait comme un abruti fini, et mettait sa main sur ma cuisse, main que j'enlevait à chaque fois qu'il la remettait. Il était vraiment pénible ! Nous déposâmes un par un, Lana, May et Théo, puis mon frère gara la voiture devant notre maison et nous prîmes immédiatement l'initiative de nous coucher.

Cet inconnu.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant