Cet inconnu - chapitre 24

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Deux heures plus tard, nous étions tous pleins de sueur, de transpiration : nous marchons sous un soleil brulant depuis que nous sommes arrivés. Je ne savais pas que visiter des sites archéologiques pouvait être aussi éreintant. Mais le plus fatiguant et culpabilisant, c'était d'entendre tous les sanglots étouffés de Joana, d'affronter ses regards plus sombre que les ténèbres, et d'avoir Théo qui me « remercie de l'avoir aidé » avec Joana. Alors, je me met à l'écart du groupe, avec Bob-Liam-Logan-Porter-Lukas-Jake. Je vais l'appeler B.L.L.P.L.J maintenant. Bref. Cath ne semblait même pas se préoccuper de moi : elle portait une capeline blanche et continuait de parler avec Max. Suspicieux, tout ça.

- Ça va ? me demande B.L.L.P.L.J

- Oui, oui. Et toi ?

- Ouais, t'en fais pas pour Joana, ni pour Théo, tu sais ...

- Mais, regarde la, si elle pouvait, elle me trainerait dans une ruelle sombre où elle pourrait me démembrer le plus douloureusement possible sans être dérangée.

- Bon, peut-être, mais tu as vu ce soleil ? Impossible d'avoir une ruelle sombre dans le coin.

- Hahaha, pas faux !

On se met à rire doucement, puis dans un parfait ensemble, ce petit rire, se transforme en fou rire incontrôlable. Il me prend dans ses bras et nous continuons d'avancer comme ça.

Malgré ma tenue d'aujourd'hui, prévue pour la chaleur annoncée, j'avais extrêmement chaud. Un simple short en jean, un t-shirt uni bordeaux, et une casquette toute simple, j'avais très très très chaud. Une escale à la plage ne serait pas de refus. Malheureusement, ce n'était pas au programme ...

Il nous restait encore une bonne heure de marche, avant de rejoindre le bus. Quel supplice. De plus, quasiment à chaque minute, on s'arrêtait pour observer un vestige du site. C'était très intéressant, une heure auparavant, maintenant, c'est plutôt barbant ...

- Regarde, on dirait un dinosaure, m'interromps mon amoureux, en pointant un nuage

- Effectivement ! Et celui-là, on dirait une tortue !

- Oh ! Et là, un chat !

- Bah y'a un avion qui sort des fesses de ton chat, regarde ! répondis-je, morte de rire

- Oh non ! Puis ta tortue ressemble plus à une bouteille de Canard WC qu'à une tortue, dénigra-t-il

- Hé !

- Je rigole !

On se dévisage longuement avant de repartir en fou rire. Je crois que nous avons ris pendant plusieurs bonnes minutes. Lors de notre « reprise de conscience », l'endroit où la classe se tenait quelques instants plus tôt, était vide. Nous venions de perdre notre classe. À cause de nuages à la forme grotesque. Et du fait que cela nous ait fait rire.

- Merde ! Ils sont où ? m'exclamais-je

- Comment veux-tu que je le sache !

- J'en sais rien ! Ramène toi, on va les chercher !

Il m'attrape par le poignet et me traîne derrière lui, suivant la piste de visite. À peine une minute plus tard, il s'arrête. Il y avait une bifurcation. Droite ou gauche. Sachant qu'un seul des chemins nous mènera à la classe. Il y avait bien des panneaux, mais ils étaient écrits en grec. Super ...

- On va où ?

- Fais « plouf-plouf ».

- T'es bête ou quoi ?

- Bon, vas-y, je le fais. Plouf plouf, Alibaba a dit que ce sera toi, le bon chemin, au bout de trois, un, deux, trois !

- Le chemin de droite est éliminé, murmurais-je

Cet inconnu.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant