Cet inconnu - chapitre 13

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Le lendemain, je passai la journée la plus calme que j'ai pu avoir depuis le début de l'année. Pas une seule fausse note. Rien. Ah si, Cath est restée avec Max toute la journée. Et Alika, avec Antoine. Je suis donc restée avec ma soeur et sa meilleure amie. C'était plutôt pas mal. Le surlendemain aussi fut bien tranquille. À peu près comme le reste de la semaine. Et la semaine d'encore après. Et s'installèrent les vacances de Pâques. Pendant la 1ère semaine, Cath et moi avons campé. Dans son jardin, faute de crise budgétaire. C'était drôle pendant la journée, on riait comme des baleines échouées, mais la nuit, elle parlait et m'envoyait des coups de pieds à travers la tente tout en dormant « paisiblement ». Vous n'imaginez même pas les bleus que j'ai au genou gauche. Et, en ce matin de la deuxième semaine, Théo vint toquer à ma porte :

- Bonjour ! le saluais-je

- Salut ! Tu fais quelque chose aujourd'hui ?

- Non ... et toi ?

- Non. C'est pour ça que je venais te proposer d'aller au cinéma !

- Ah, chouette ! J'arrive !

Et grâce à ce matin là, mes plans pour la deuxième semaine des vacances était bouclé. Mercredi, je fus réveillé affreusement tôt (vers 7 heures à peu près) par un message provenant de ma meilleure amie : c'était une photo de son fil d'actualités Facebook. On y voyait très clairement écrit : « theonlyoneinpariswhichisthehappiestone est en couple avec joana.becker » Donc, pour ceux qui n'ont pas compris, Jake est désormais en couple avec une certaine Joana. Bon. Ça commence à bien faire toute cette histoire. Je filerais chez lui dans quelques heures. Mais avant, encore quelques heures de sommeil. Je me rendors et me réveille deux heures plus tard. Je descend, avale un bol de chocapic, m'habille puis pars en direction de chez Jake. Près de mon point d'arrivée, j'entends des voix. Une féminine et une masculine. Dont une que je reconnais. Je me cache derrière le bosquet de la dernière fois et écoute :

- Ça fait tellement longtemps, oh, et comme je t'aime ! susurre la fille

- Oui, ça fait longtemps, répond Jake

- Tu n'as aimé personne d'autre que moi, hein ?

- Non, je te le promets.

Je manque de surgir de ma cachette et de lui faire un scandale. Au lieu de ça, j'attrape mon téléphone et demande des renseignements sur cette fille à Cath. Alors, d'après Google et les réseaux sociaux, cette fille serait la fille modèle : belle, intelligente, sportive blablabla... Pour faire court, tout le contraire de moi. Après m'être brièvement renseignée sur « Joana », je termine d'écouter leur conversation :

- Et, euh, Mina, c'est ça ? C'est vrai ce que l'on dit sur elle et toi ? demande-t-elle

- Mina ? C'est du passé, lâcha-t-il d'un ton glacial

- Ah tant mieux, se réjouit Joana

Je suis du passé. Et je suis blessée. Je me redresse et pars en catimini, puis une fois loin, je cours à toutes jambes pour me cacher quelque part et pleurer. Non mais c'est vrai, quoi ! Il me fait de beaux discours, des « je t'aime » patati patata mais je ne suis rien pour lui. C'est alors que j'escaladais l'échelle qui menait à ma cabane dans les arbres, que mon plan diabolique me revint en tête. Un plan pas si génial que ça mais diabolique à souhait. Je termine mon ascension, attrape une feuille de croquis, un feutre, et schématise mon plan. Une fois terminé, je suis fière. Je danse la « danse de la joie » et ri d'un rire démoniaque avec ma feuille dans la main. Si mes voisins m'entendent, je pense qu'ils contacteront l'hôpital psychiatrique le plus proche. Soudain, ma mère m'appelle :

- Mina ! Descend de là, arrête tes singeries, et viens ici tout de suite ! hurle-t-elle à travers la fenêtre

Je descends, méfiante et soucieuse et entre à l'intérieur. Ah. Surprise. Nous avons des invités. Et pas n'importe lesquels :

- Ma chérie, voici la famille Becker ! Nos autres nouveaux voisins ! présente ma mère

Mon visage se durcit mais je souris quand même (un faux sourire). Mes parent les invitent à s'assoir et prendre un café. Et par le plus grand du hasard, ils acceptent. Quel joie ! Notez mon ironie dans la phrase précédente. Je m'assois non loin des sofas et écoute, encore :

- Ah, quel beau quartier ! Joana a même retrouvé un de ses anciens amis qui habite à deux pas d'ici !

- Merveilleux ! s'enthousiasma ma mère auprès de celle de Joana

Mon visage se crispe encore plus. Je décide de m'éclipser : je sors dans mon jardin. Alors, dans un accès d'énervement, je décide de mettre à exécution mon plan diabolique. Je sors mon téléphone, compose un numéro et attends. Enfin, la personne décroche :

- Allo, Théo ? Tu peux sortir ? Il faut qu'on parle.




Bonjour, bonsoir ! Voici le 13 ème chapitre de "Cet inconnu" ! J'espère que l'histoire vous plaît etc... N'hésitez pas à commenter, voter, et à me proposer des améliorations etc... Voilà ! Enjoy It !

- Claire -

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