Cet inconnu.

Cet inconnu. - chapitre 14

Il accepte et quelques minutes plus tard, je le rejoins dehors:

- S'lut.

- Hey.

- Tu voulais me parler de quoi ?

- Du fait que ... je suis attirée par toi.

- Tu m'aimes ?

- En quelques sortes, oui.

- Mina, je te le demande une nouvelle fois cette année, veux-tu sortir avec moi ?

- Oui.

Un immense sourire fend son visage tandis qu'un sourire timide s'affiche sur le mien. Il me serre dans ses bras si fort que je n'arrive même plus à respirer. Enfin, il desserre sa prise. Je passe encore une bonne heure avec lui puis nous nous séparons pour nous préparer pour la rentrée des vacances de Pâques qui a lieu demain.

Le lendemain, je me rends au lycée, main dans la main, avec Théo,un sourire aussi radieux qu'insolent aux lèvres. Au lycée, certains murmurent à notre passage. Lorsque Cath entendit les « murmures » à notre propos, elle fit irruption comme un missile dans notre direction :

- Mina, je peux te parler 1 minutes, assez loin et seule à seule ?

Je m'excuse auprès de Théo et la suis, à l'écart des élèves :

- MAIS QU'EST CE QUI NE TOURNE PAS ROND CHEZ TOI SILVER ?! hurle-t-elle

- Cath, je ...

- NON ! TU LA BOUCLES ! TU T'EN VA AVEC UN AUTRE SOUS PRÉTEXTE QUE JAKE T'A LÂCHÉ POUR UNE POUF ?! NE TE LAISSE PAS FAIRE ! MARQUE TON TERRITOIRE !

- Cath ! Il l'aime. Elle, pas moi. Et puis, j'en ai assez de souffrir.

Je m'en vais, la laissant là, frémissante de rage au milieu d'un couloir désert. Je m'assois sur un banc, en compagnie de Théo, et observe chaque détail m'avoisinant : les murs du hall légèrement défraîchis, les portes s'ouvrant et se refermant, le coin des lèvres de Théo formant un rictus, les traces de pas humides laissées par les élèves qui venaient de rentrer. Et là, j'entends une voix. Voix féminine, que j'ai déjà entendue quelques heures auparavant. Joana est là. Je sens Théo se redresser un peu. Elle passe à quelques centimètres de nous, laissant son parfum enivrer nos narines. Elle paraissait si délicate. Ayant la tête posée contre le torse de Théo, je sens son pouls accélérer au creux de sa poitrine. Joana lui ferait-elle de l'effet ?

Driing, je me lève, suivie de Théo, nous nous rendons en classe. Quand nous arrivons enfin à la salle, les élèves sont déjà installés. En entrant, je vois Jake, mort de rire, sa bouche hilare, laisse apercevoir ses dents, ses yeux brillants et emplis d'une joie immense, ses cheveux entremêlés se déformant à chaque mouvement. Et quand Théo et moi entrons, main dans la main, il se fige. Son hilarité disparaît de son visage. La lueur joyeuse habituelle de ses yeux disparut également. Toute trace positive avait disparu de lui. Ses poings s'étaient refermés et ses jointures devenaient blanches. J'ai dorénavant perdu mon sourire si radieux et insolent. Son regard balaye Théo puis s'attarde sur moi. Un regard d'incompréhension, mêlé à de la tristesse et de la colère. J'ai l'impression qu'on m'étouffe. Je reçois une légère pression dans mon dos : Théo me fait signe d'avancer. J'acquiesce dans sa direction et part m'assoir.

Durant le cours, je cherchais qu'est ce qui me donnait cette impression d'étouffement, d'oppression. J'ai trouvé. C'est ma culpabilité d'avoir abandonné, comme disait Cath, d'avoir embarqué Théo là-dedans. Et le fait, d'avoir réalisé que j'aimais vraiment Jake du fond du coeur. Et comme il disait, c'était irréversible.

 Bonjour, bonsoir, tout le monde ! J'espère que tout va bien pour vous, et que mon histoire vous plaît autant qu'elle me plaît ! Alors le type en photo au début de chapitre est censé représenter Théo :) Voilà voilà ! Enjoy it !

- Claire