Don't need you

Chapitre 8

Le lendemain matin, c'est un canard qui me réveilla en me becquetant la cheville. Je me redressai avec difficulté et les événement de la vieille me revinrent en tête. Aidée de l'arbre je me redressai, je devais savoir quelle heure il était, j'avais cours et je ne pouvais pas arriver en retard, Jack se ferait du soucis.

J'étais courbaturée de partout et la douleur de ma blessure au bras me lançait des signaux de détresse intense.

Au loin, j'aperçus une église, son clocher était surplombé d'une horloge, je pouvais y lire 6h31. J'avais le temps, vu que la fac se trouvait particulièrement loin, je me mis tout de suite en marche, boitant légèrement.

Une fois arrivé, je m'installa sur notre banc, fatiguée et courbaturée. Je plongeai mon visage dans mes mains.

Je ne vis pas le temps passé.

Une main s'abattit sur mon épaule. Effrayé, je me redressai d'un coup, pensant que c'était Aurore, elle voulait encore me frapper et me faire du mal. Je n'aurais pas pu encaisser sans rien dire. J'étais faible, fatiguée et courbaturée. Si elle me frappait, j'allais me mettre à pleurer, non. Je ne pleurerais pas.

Mes mauvaises pensées s'envolèrent lorsque je vis que ce n'était que Jack, qui me tenait le bras, pour m'empêcher de tomber je suppose. Il me regardait, l'air inquiet. J'avais pour but de ne pas éveiller les soupçons, c'était raté, et en beauté en plus.

Je dégageai ma main de son emprise, me remis correctement, bien droite. Jack resta debout, bras ballant.

Il semblait attendre quelque chose, mais je ne savais pas quoi.

- Méa ? Dit-il

- Oui ? Répondis-je avec une voix assurée et posée.

Il sembla hésité.

-... Tu... Tu vas bien ?

- Oui. Et toi ?

Déconcerté, il s'installa à côté de moi.

- Je vais bien.

On se tut tout les deux, il se tourna vers moi avec un sourire sur les lèvres.

- Qu'as tu fais hier ? Me dit-il

J'haussai simplement les épaules.

- Rien de bien intéressant. Et toi ?

Si seulement il savait....

- J'ai été au parc avec ma famille, on s'est bien amusé.

Nouveau silence.

-... Dis... Tu... Enfin, tu n'as pas répondu à mon message hier soir.

C'est vrai que nous nous envoyons des message le soir, c'était devenu une sorte d'habitude, on se racontait un petit truc ou c'était juste un bonne nuit simplement.

Mais hier soir, je n'avais pas mon téléphone sur moi.

- Ah.... J'ai pas vu... J'ai perdu mon téléphone donc voilà.

GROS MENSONGE. Qu'il remarqua.

- Ah bon ?

- Ouais.

Il me toisa du regard, analysant mes expression faciale, que je suppose particulièrement expressive.

- Méa. Qu'est ce qu'il se passe bon sang ? Je me fais du soucis pour toi tu sais, tu me sembles plus dans la lune, et cette réaction ce matin, tu m'expliques ?