Chapitre 25

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PDV Laure:


- Ce sont les portes... Elles ne se sont pas fermées...


Cette phrase résonne dans ma tête sans que je puisse y réagir pour autant. Je n'y crois pas. Je ne veux pas y croire. Pourquoi maintenant? Pourquoi nous? Je me ressaisis et me dirige en courant dehors suivie des autres. Je regarde tout autour de moi, tremblante face à la réalité qui se dresse devant nous. Les quatre portes, censées être fermées depuis bien 2h, sont en effet grandes ouvertes. Tous les blocards sont éparpillés dans le bloc, les yeux rivés sur les portes, n'osant pas faire un geste.


- C'est pas vrai. Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant? Demande Minho.


Pour toute réponse, un cri se fait entendre. Ce cri qui me terrorise depuis la première fois que je l'ai entendu. Mais ce n'est pas ce qui me terrifie le plus. Le pire c'est que ce cri ne vient pas d'un unique griffeur. Mais de tout un troupeau entier. Ce n'est peut être qu'une impression mais la terre semble trembler sous nos pieds. Le bruit de leurs pattes contre le sol en béton résonne dans le bloc comme un compte à rebours indiquant la venue d'une catastrophe qui risque de nous retirer la vie. Et là c'est même pas un risque non. C'est une évidence. En voyant la dizaine de griffeurs sortir du labyrinthe, notre espérance de vie est passé de 1 à -1000. La nuit est tombée, et seules des ombres créées par la lumière de la lune, nous montre la scène qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Les quelques blocards proches de la porte principale se font embrocher ou découper par les différents bras des griffeurs. L'odeur de sang commence déjà à se faire sentir, et les cris de terreur des blocards se mélangent aux cris de guerre des griffeurs. Je les vois courir se réfugier où ils le peuvent. J'assiste à cette scène sans pouvoir faire quelque chose. Je ne me suis jamais sentie aussi inutile qu'en ce moment même. Je vois mes amis, mes camarades, se faire tuer un par un sans pouvoir les sauver. Une explosion se fait entendre par dessus le boucan. Je tourne la tête et vois la cuisine en feu ainsi que ce qui l'entoure. J'entends quelqu'un nous crier de courir, de partir nous cacher. L'un des griffeur nous a remarqué et commence à se diriger vers nous en roulant. La peur me paralyse et la nuit que j'ai passé dans le labyrinthe défile dans ma mémoire. Quelqu'un m'attrape le bras avec force et commence à me tirer en arrière. Ce geste suffit à me faire reprendre mes esprits et je me retourne pour suivre Thomas à la trace et aller nous cacher. Je n'ai pas fait attention à qui est parti où mais tout ce que je vois c'est que Thomas et moi sommes partis de notre côté. Thomas m'a lâché le bras pour m'attraper la main et je le suis aveuglement alors que nous courrons vers le centre du bloc en contournant les quelques griffeurs se trouvant sur notre passage. Après quelques secondes, je comprends qu'il veut nous cacher dans la boîte, qui est remontée, selon ce qu'on m'a dit, dans la journée avec quelques caisses seulement. Ceci avait éveillé des soupçons car elle est apparue bien trop tôt. Nous arrivons à la boîte et je crois voir du coin de l'œil un griffeur s'approcher de nous. Je lève la tête alors que Thomas tape contre le haut de la boîte pour signaler notre présence aux quelques blocards cachés dedans. En effet, un griffeur s'approche vite de nous. Avec les nombreuses flammes présentent dans le bloc, je peux le distinguer entièrement. Tous ces membres sont tâchés de sang, de la bave coule de sa bouche et la lueur des flammes se reflétant dans ses yeux augmente la folie qui y règne déjà. Je me reconcentre sur la boîte et imite Thomas. Je me mets à taper et à crier pour qu'ils nous ouvrent. Après quelques secondes, la boîte commence à s'ouvrir et Thomas les aides à relever les battants. Je relève la tête vite fait pour voir où en est le griffeur. Il est dangereusement proche de nous. J'entends Thomas m'appeler. Je tourne la tête vers lui. Il est déjà dans la boîte, avec quelques blocards dont je ne connais malheureusement pas le nom, et me tend ses bras afin de m'aider à descendre.

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