Notre cauchemar

Chapitre 35

PDV Laure:

- Exit...

Nous restons bouches bées pendant plusieurs minutes devant cette petite lumière nous indiquant cette sortie que nous avons cherché depuis deux ans. Bon pour ma part que pendant un peu plus d'un mois mais pour Minho et Newt non. Eux ça fait deux ans qu'ils pourrissent au milieu de ce trou à ras pour une organisation ridicule. Cette sortie, là, présente devant nous, est d'un ridicule inexplicable face à tous les efforts que nous avons dû fournir, tous les morts que nous avons dû surmonter, tous les sacrifices que nous avons dû faire pour la trouver. J'ai juste envie de faire demi-tour car j'ai l'impression qu'on se moque totalement de nous.

- Exit? Mais ils se foutent de notre gueule?! Exprime Minho ce que tout le monde pense tout bas.

Personne ne lui répond mais je sens très bien que tout le monde a envie d'exploser. L'atmosphère autour de nous est lourde et assez désagréable. J'ai envie de l'ouvrir, cette foutue porte toute rouillée. Mais en même temps, la peur de ce qui peut m'attendre de l'autre côté me repousse. Je regarde les autres, autour de moi, pour voir si l'un de nous était prêt à y aller. Mais tout le monde hésite. Même Minho. Et Dieu seul sait que c'est le plus courageux de nous tous. Mon regard se pose sur Thomas en même temps que le sien se pose sur moi. Je pointe la porte avec mon menton pour l'inciter à y aller. Il secoue la tête de droite à gauche pour me montrer qu'il ne voulait pas ouvrir lui-même. Je retourne ma tête vers la porte. Il faut bien y aller à un moment ou un autre au lieu de rester devant à la regarder en attendant qu'elle s'ouvre toute seule comme des crétins. Je souffle un bon coup, avance vers celle-ci, pose ma main sur cette poignée rouillée, et, tant que mon courage est là, l'ouvre doucement, le coeur battant, sous le regard insistant de tous les blocards. Elle s'ouvre en un grincement assez irritant pour l'oreille. Et une fois qu'elle touche le mur, je peux constater enfin du spectacle qui est présent sous mes yeux. Du sang, des vitres brisées, des débris de verres étalés presque partout, des dizaines de cadavres en blouse blanche couchés par terre. Lorsque je vois ses blouses d'un blanc presque trop parfait, quelques flashbacks des souvenirs que j'ai retrouvés mais vite perdu me reviennent en tête. Je revois ces même personnes ou pas, s'activer autour de nombreux ordinateurs dont un visage bien familier. Celui de Thomas. Je mets tous ça de côté et m'avance doucement dans cette salle. Je regarde, comme les autres, tout autour de moi. C'est une salle assez sombre, des postes de travail presque partout, des ordinateurs mais pas les mêmes que dans mes souvenirs, d'autres salles dont nous pouvons voir ce qu'ils contiennent car les murs sont remplacés part des baies vitrées. De l'autre côté de la pièce, se trouve une autre porte. L'odeur tenace de sang présent me brûle les poumons et me donne quelques hauts le coeur que j'arrive à dissimuler.

- C'est une vraie tuerie putain... dit doucement l'un de nous.

- Est-ce eux qui nous ont enfermés ici? Demande Eva.

Sur un des écrans, se trouve une image du bloc.

- Je pense. Dis-je en pointant du doigt cet écran.

- C'est dégueulasse, ils nous voyaient devenir fous petit à petit sans rien faire. Dit Minho complètement dégouté.

Nous continuons notre exploration et je finis devant l'écran d'ordinateur présent au centre de la salle. Je regarde le clavier digital situé en dessus et vois un bouton rouge. Tenté par celui-ci, j'appuie curieusement dessus pour voir ce qu'il va se passer. L'écran en face de moi s'allume en un petit "Bip" et une femme blonde, avec une coiffure parfaite, pas un cheveu de travers, un visage assez pâle, une tenue composé d'une veste de smoking blanche et d'un débardeur de la même couleur apparaît sur l'écran. Son visage me dit terriblement quelque chose mais je n'arrive pas à remettre un nom dessus.