Chapitre 27

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PDV Eva:


Ça va faire une heure que nous somme assis dans le gnouf, dans un silence de plomb, à regarder de temps en temps comment évolue l'état de Laure. Le soleil commence à se lever et nous devrons bientôt nous bouger pour remettre de l'ordre dans le bloc.


- Je propose qu'on réunisse tous les survivants et qu'on organise un conseil pour savoir ce qu'on va faire à partir de maintenant. Dit Minho.
- Je suis d'accord. Il faut aussi qui nous votons pour un nouveau chef. Continu Newt.
- Je crois qu'il faudrait que nous leur parlions de la sortie que nous avons trouvé ainsi que du code. Tu crois pas? Il vaut mieux que nous partions du labyrinthe le plus vite possible avant que les griffeurs reviennent et avant que nos réserves s'épuisent.
- C'est sur. On ne peut pas continuer à vivre ici éternellement.


Ils continuent à discuter une ou deux minutes sans que Thomas ou moi ne nous joignons à eux. Le pauvre n'a pas bougé depuis notre arrivée, il est toujours assis à fixer le visage de Laure. Des moments il lui caresse doucement les cheveux et le front mais ses mouvements s'arrêtent là. Son visage n'est que tristesse, peur, voir désespoir. Je sors de mes réflexions lorsque Newt se lève ce qui fait tomber ma tête de son épaule. Je l'interroge du regard alors que Minho se lève aussi.


- Debout vous deux. Il est temps qu'on se bouge le cul au lieu de s'apitoyer sur notre sort. C'est pas comme ça qu'on va rester en vie et qu'on va sortir du labyrinthe. S'exclame Minho avec le peu de motivation qui lui reste.


Newt me tend sa main que j'attrape pour qu'il puisse m'aider à me relever. Minho et Newt sortent avant moi et je m'arrête sur le seuil de la porte avant de me retourner vers Thomas.


- Thomas?... Il ne relève pas la tête. Thomas??? Il n'a pas du m'entendre encore une fois. Thomaaaaaas???
- Hein?


Il a enfin relevé la tête. Le pauvre a l'air perdu, et je n'avais pas remarqué avant mais ses joues sont mouillés de larmes même s'il ne pleure pas, enfin plus en tout cas.


- Est-ce que ça va? Je lui demande doucement.
- Comment tu veux que ça aille? Regarde la... Je ne supporte pas de la voir comme ça et de ne pas pouvoir faire quelque chose...


Je m'approche d'eux et m'accroupit. Laure ne gémit peut-être plus, mais son visage est bien trop blanc, elle transpire encore et elle a toujours la tête d'une personne qui lutte de toutes ses forces contre quelque chose.


PDV Laure:


Je devrais peut-être me laisser aller. Choisir le silence et le calme de la mort. Je devrais peut-être passer par un bref moment de souffrance pour passer dans l'au-delà. Mais c'est déjà mieux que de subir une pareille vie de douleur. Je n'aurai jamais la force de continuer une telle existence.


J'ai douze ans. Ça va faire 7 ans que j'ai quitté mes parents et que je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. 7 ans que nous travaillons nos connaissances et que nous étudions le cerveau humain. Il est midi. Tous les enfants habitant dans les locos du wicked sont regroupés dans la cantine, séparés par sexe. Nous les filles, avons interdiction de nous mélanger aux garçons lors du repas. Nous avons aussi des dortoirs séparés. Mais là c'est compréhensible. Je suis en milieu de table à parler avec deux filles qui doivent être des amies. J'en reconnais une. Celle qui est à côté de moi: Eva. Mais celle qui est en face de moi ne me dit rien. Une brune, ses cheveux lui arrive aux épaules et ses yeux sont marron. Elle a l'air plus petite que moi mais plus grande qu'Eva. Bon tout est plus grand qu'Eva en fait. Nous abordons une discussion très passionnante sur les prises électriques... Ouai bah on va rien dire hein? Il y a beau avoir un léger brouhaha dans la salle, on s'entend quand même parler. Nous avons tous le même repas: un morceau de viande, des haricots, de la purée, une pomme et un verre d'eau. Un repas très équilibré comme chaque jour depuis 7 ans. Un léger son de cloche se fait entendre dans la salle qui, sur le coup, se tait complètement. A chaque fois qu'il retentit, cela signifie qu'un haut placé du wicked a une importante annonce à faire. C'est pour ça qu'il se fait rare. Le grincement de la porte du fond se fait entendre, et nous tournons tous nos têtes dans cette direction. Un homme portant ses 35 ans en sort. Les cheveux encore bruns mais commençants déjà à virer au poivre et sel, les yeux bleus, la naissance d'une barbe et d'une moustache règne sur le bas de son visage, qui lui, a l'allure de celui d'une fouine. C'est pour ça que tout le monde le surnomme "Tête de fouine".

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